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UN RIEN, UN POINT
Pour valider leur qualification en seizièmes de finale, les Marseillais ont encore besoin d'un nul, ce soir face à Salzbourg, déjà assuré de terminer premier.
Le football s'accompagne d'une météorologie bien connue et elle est assez visible à Marseille en ce moment : plus la défaite est loin et plus le ciel est clair. L'ambiance était à la taquinerie et à la bonne humeur, hier à la Commanderie, où Adil Rami s'est même essayé à entonner la Musique que j'aime en hommage à Johnny Hallyday et avec une maîtrise surprenante de la mélodie. « C'est plus agréable de s'entraîner, de travailler, quand on est sur une série positive comme celle-ci, reconnaissait le défenseur central. On est plus sereins. » L'OM est invaincu depuis onze matches de Championnat et, forcément, l'élan positif déteint sur la confiance de la troupe, qui a encore affiché un caractère solide, dimanche à Montpellier (1-1), pour revenir au score et repartir avec un point. Il faudra la même chose ce soir, face au Red Bull Salzbourg mais, évidemment, tout le monde a juré ne penser qu'à la victoire, comme il est de coutume en pareille circonstance. « Il faut qu'on les prenne à la gorge, on ne veut qu'un résultat : gagner », assurait Rudi Garcia alors que les matches s'enchaînent et que Saint-Étienne arrive au Vélodrome, dimanche.
Marseille a donc besoin d'un nul pour s'inviter en seizièmes de finale, là où une défaite le placerait sous la menace de Konyaspor ou de Guimaraes. Elle ferait un peu tache, aussi, dans la bonne dynamique actuelle, mais l'OM a gagné ses deux matches à domicile jusque-là, et c'est chez lui encore qu'il devra finir le travail, devant des tribunes qui s'annoncent une nouvelle fois très clairsemées (voir par ailleurs), et pour clore le chapitre d'un groupe où il était attendu plus souverain : « Mais je l'avais dit après le tirage, c'était tout sauf un groupe facile, a rappelé Rudi Garcia. Il était équilibré, cela s'est vérifié. » Marseille paie surtout ses errements à l'extérieur où, en trois matches, il n'a pris qu'un point.
Paiera-t-il, aussi, la fatigue de certains cadres ? L'entraîneur marseillais se méfie des Autrichiens qui, déjà assurés de la première place, devraient largement faire tourner et donner de l'espace à de jeunes joueurs pleins d'appétit. Mais il devra faire sans Florian Thauvin, forfait à cause d'une lésion à un mollet, et surveiller Dimitri Payet, qui ne lui inspire pas d'inquiétude : « Il a été blessé deux fois, il faut qu'il revienne à son meilleur niveau. Je n'ai pas de doutes à son sujet, il va donner le meilleur. Il faut qu'il continue à travailler athlétiquement pour retrouver sa capacité à éliminer. S'il débute, ce serait bien que je le sorte avant la fin. » Adil Rami, qui n'a jamais soufflé depuis sa blessure à un biceps, fin août, serait un bon candidat pour un peu de repos mais il n'a pas l'air de le penser : « Je ne me sens pas fatigué, moi, je ne demande qu'à jouer. » L'enjeu est assez important pour limiter le turnover, mais Maxime Lopez pourrait entrer dans la rotation, et la suspension d'Amavi oblige Garcia à innover derrière, où Sakai débutera à gauche et Sarr à droite.« Beaucoup de latéraux droits peuvent jouer à gauche, et l'inverse est moins vrai, expliquait le technicien. Nos latéraux seront assez libres de lancer les attaques, Hiroki le fait très bien à droite. On ne sait pas s'il fera aussi très bien à gauche mais Bouna, lui, le fera très bien à droite. Je n'ai pas beaucoup de solutions et c'est la meilleure. » L'effectif est-il assez étoffé pour jouer sur les quatre tableaux, puisque les Coupes nationales approchent, aussi ? « Je vous répondrai quand on sera qualifiés », évacue Garcia, alors que Rami, vainqueur de la compétition avec le Séville FC en 2016, rêve déjà de la suite :« Les matches de groupes, parfois, ce n'est pas beau mais, après, on va tomber contre de grandes équipes et ce seront de super matches à jouer. » À condition de se qualifier.