par Dragan » 28 Aoû 2017, 23:18
La Provence:
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Monaco - OM : c'était du grand n'importe quoi...
Le schéma de jeu utilisé au départ par les Olympiens a été incompréhensible. Un pari perdu par Rudi Garcia
Si quelqu'un a compris quelque chose, merci à lui de nous faire signe... Il faut en effet être un sacré génie du décryptage tactique pour décoder les choix surréalistes effectués par Rudi Garcia hier soir au coup d'envoi.
On résume (ou, tout du moins, on va essayer) : l'ancien technicien de la Roma a opté pour une défense centrale à trois éléments, à savoir Sertic, Rolando et Doria, comme l'avait laissée supposer la fin de rencontre face au NK Domzale. Jusque-là, rien de très étonnant : le coach olympien s'est dit qu'il allait retenter le pari (alors gagné) du 23 octobre 2016, lorsque son équipe avait ramené un point au courage du Parc des Princes (0-0). Une sorte d'"OM Béton Project" qui ne correspond pas du tout à la philosophie et à la devise de l'institution phocéenne : Droit au But. Cela lui aurait été pardonné si ça avait marché, certes. Mais le contexte et les attentes ne sont plus tout à fait les mêmes qu'il y a neuf mois...
Cet Olympique de Marseille contre-nature pouvait passer de manière exceptionnelle durant une saison de transition, comme l'an dernier. C'est beaucoup plus difficile à accepter aujourd'hui alors qu'est censé démarrer LE grand moment de l'ère McCourt-Eyraud. Et ça l'est encore davantage quand le plan initial s'écroule d'entrée, comme ce fut le cas dès la 2e minute avec l'ouverture du score de Glik.
Mais revenons à nos moutons (et non pas à nos chèvres). Il y avait donc le trio axial Sertic-Rolando-Doria. Un cran plus haut, on retrouvait ensuite Sakai, Luiz Gustavo et... Hubocan. L'OM compte dans son effectif trois latéraux gauche de métier (Evra, Amavi et Bedimo). Ce qui n'a pas empêché Garcia de titulariser le Slovaque à ce poste. Un droitier. Et on l'a bien vu lorsqu'il lui a fallu un temps record pour se remettre sur son bon pied et effectuer un centre qui n'a, bien évidemment, rien donné à la 27e minute. Les Olympiens, dépassés, étaient déjà menés 2-0.
Amavi était perdu
Deux lignes de trois. C'était osé. Il a d'ailleurs fallu s'y reprendre à plusieurs reprises pour savoir exactement comment étaient vraiment positionnés les Marseillais, qui ont parfois, voire souvent, donné l'impression d'évoluer à six derrière. Cela peut être une solution lorsqu'on veut conserver un score. Mais là...
Quid, aussi, des éléments offensifs ? Comme il fallait bien rajouter une couche à ce mille-feuille indigeste, un autre trio apparaissait un peu plus haut : Thauvin, Sanson et... Amavi. Un ancien ailier. Près de chez lui, à Nice, cela lui a peut-être rappelé quelques souvenirs. Sauf qu'il était complètement perdu. Une fois trop bas, une fois trop haut, une autre au marquage individuel de Lopes. Toujours est-il qu'il était partout, sauf au bon endroit.
On évitera, pour finir, de parler de ce pauvre Germain qui, malgré son attachement à l'OM, a dû se demander, hier soir, ce qu'il faisait sous le maillot bleu. Le champion de France 2017 pouvait difficilement faire mieux sans ballon.
Voilà donc comment l'équipe de Rudi Garcia a abordé la première période. Le score au bout de quarante-cinq minutes (4-0) suffit à résumer ce grand n'importe quoi.
Avec un tel écart, difficile d'espérer quoi que ce soit après le repos. Dans un élan de désespoir, l'entraîneur olympien est revenu à son système de jeu traditionnel : le 4-3-3. Doria et Amavi sont sortis, remplacés par Cabella et Lopez. Il était déjà beaucoup trop tard. Et ce, même si l'ex-Montpelliérain (sur le départ) a trouvé le chemin des filets (74).
6-1. Le score est sans appel. Les choix opérés hier par Rudi Garcia étaient tout bonnement hallucinants. Ils ont de quoi faire parler...
Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang
Blanco / J. Firpo, Gigot, Seidu, R. Pereira / Harit, Soumaré, Ounahi, Mughe/ Ndiaye, Vitinha
Ventes : Touré, Balerdi, Lopez, Rongier, Veretout, Amavi, Lirola