Betsamee a écrit:fourcroy a écrit:Betsamee, finalement, tu considères que les blessures, comme les erreurs d'arbitrages, participent de la dramaturgie du foot et contribuent à en faire le sel ; c'est quand même particulier, même si Riolo est effectivement sur la même longueur d'ondes.
tu n'es pas d'accord avec ca ?
vous prefereriez des competitions de robots ? (on y arrive hein

)
Ah non, je ne suis pas d'accord du tout ! La dramaturgie, oui, avec des mecs qui se battent jusqu'au bout de leurs forces et qui forcent leur destin. Oui à la réussite improbable du coup qui ne rentrerait plus si on le retentait cinquante fois. Oui au ballon qui fait but après des ricochets imprévisibles, au gars qui glisse au moment de tirer son péno et qui l'envoie dans les nuages, au centre raté qui finit dans la lucarne.
Mais si ça me fait rager à hurler de perdre sur la main de Vata, ça me laisse un goût de merde de gagner grâce à elle, même s'il y a des arrangements avec soi-même. Par exemple, si l'OM gagnait un jour un match capital sur un corner imaginaire, je me dirais sans doute qu'il y a eu avant d'autres faits de jeu défavorables ou qu'on aurait pu marquer de la même façon sur l'un des dix autres corners mérités, eux. Ce ne serait pas une raison pour bouder la victoire, mais certainement pas non plus pour l'apprécier encore davantage.
Je suis attaché à l'esprit du sport, opposé à la triche et à l'escroquerie en général. Même la mauvaise foi me fait chier. L'injustice, on est bien obligé de la subir, mais ça reste un honneur de ne pas la provoquer. Je ne donne pas de leçon, hein, c'est juste un ressenti personnel.
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury