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Pochettino, favori pour le remplacer S'il le veut, le Real Madrid devra le débaucher à grands frais puisque l'entraîneur argentin de Tottenham (46 ans) a prolongé son contrat la semaine dernière. Pochettino, favori pour le remplacer S'il le veut, le Real Madrid devra le débaucher à grands frais puisque l'entraîneur argentin de Tottenham (46 ans) a prolongé son contrat la semaine dernière. DE NOTRE CORRESPONDANT PERMANENT
Frédéric Hermel MADRID – Florentino Pérez était très abattu hier au moment de l’annonce du départ de Zinédine Zidane. Assis au côté du désormais ex-entraîneur du Real, le président madrilène (71 ans) paraissait très triste et très inquiet. Normal, c’est un ami proche avec qui il prenait plaisir à travailler qui s’en va mais c’est aussi quelqu’un qui laisse un trou sur le banc. À aucun moment cette saison le dirigeant merengue n’avait imaginé limoger son entraîneur, même en cas d'élimination prématurée en Ligue des champions. Il n’y avait donc pas de plan B pour le poste de coach. Un problème pour un club qui doit désormais se mettre en chasse d’un remplaçant et qui, à cause de son prestige et de son exigence, ne peut pas se permettre de recruter le premier venu.
Le meilleur candidat à la succession du technicien français s'appelle Mauricio Pochettino, l'entraîneur argentin de Tottenham. Avec les Spurs, il avait d’ailleurs fait très bonne figure face au Real Madrid cette saison en phase de groupes de la Ligue des champions (1-1 à l'aller, 3-1 au retour), chipant même la première place aux Merengue.
Ex-joueur de la Liga, ex-entraîneur de l’Espanyol Barcelone, Pochettino (46 ans) semble “Real-compatible” du fait de son caractère et de son style de jeu. Le coach sud-américain lui-même avait laissé entendre récemment qu’il souhaitait progresser dans sa carrière d'entraîneur. Les bonnes relations commerciales entre Daniel Levy, le président du club londonien, et Florentino Pérez, son homologue madrilène, ne vont qu'accentuer sa cote de popularité dans la capitale espagnole dans les prochains jours.
Les deux dirigeants ont bouclé ces dernières années deux des plus gros transferts du foot européen, avec les signatures du milieu croate Luka Modric à l'été 2012 (pour 30 M€), et du Gallois Gareth Bale, l'année suivante, pour près de 100 M€, un record pour l'époque. Contrairement à ses principaux concurrents, Pochettino présente l'avantage de parler espagnol et de s'être déclaré à plusieurs reprises « anti-Barça », ce qui fait toujours son effet du côté des socios madrilènes.
Néanmoins, l'ancien joueur du Paris-Saint-Germain (2001-2003) et des Girondins de Bordeaux (2003-2004) présente le gros inconvénient d'être sous contrat jusqu'en juin 2023 à Tottenham, club pour lequel il a prolongé de cinq nouvelles saisons pas plus tard que jeudi dernier. À cette occasion, le contrat de l'Argentin a été revalorisé à hauteur de 9,7 millions d'euros par an. S'il le veut, le Real Madrid devra donc le débaucher à grands frais.
Wenger est libre, mais il n'a pas la cote
Joachim Löw apparaît lui aussi comme une alternative qui a toujours intéressé du côté du Santiago-Bernabeu, bien avant même l’arrivée de Carlo Ancelotti (en 2013). Mais le sélectionneur allemand (58 ans) vient lui aussi de prolonger son contrat avec la Nationalmannschaft jusqu’en 2022 et puis il est indisponible à court terme puisqu'il doit disputer la Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet) avec l'Allemagne, la tenante du titre. Le Real a besoin d’un entraîneur disponible très rapidement pour planifier la saison prochaine.
Et que dire d’Arsène Wenger, vieux rêve de Florentino Pérez dès son accession à la présidence en 2000 ? L'Alsacien (68 ans) présente l'avantage d'être libre, puisqu'il a quitté Arsenal le 13 mai, après une dernière victoire en Premier League à Huddersfield (1-0) et vingt-deux ans de règne à la tête des Gunners, mais il conserve l’image d’un homme du passé que n’accepteraient jamais les socios madrilènes.
Guti jugé trop inexpérimenté
Par ailleurs, Wenger a reconnu récemment avoir « refusé le club madrilène à deux ou trois reprises » au cours de sa carrière d'entraîneur. Son arrivée paraît compromise. Laurent Blanc, de son côté, est un professionnel respecté du côté de Madrid mais peut-être trop marqué « Barça ». La candidature de José Maria Gutierrez, plus connu sous le nom de « Guti », semble peu envisageable, même si l’ancien joueur (41 ans) issu du centre de formation du Real est déjà dans la place. S'il possède bien tous les diplômes nécessaires pour diriger le club merengue en Liga, Guti n’entraîne que les moins de 19 ans pour le moment et n’offre pas encore l’expérience suffisante pour un tel poste. Une autre piste évoquée en interne est celle de Santiago Solari. Mais là encore, l'actuel entraîneur du Castilla, l'équipe réserve du Real Madrid (en troisième division), ne donne pas entièrement satisfaction au sein du club merengue.
Autre ancien du club, Luis Enrique (48 ans) est aujourd’hui détesté par le camp madrilène. Quant à Michel, l'ancien coach de l'OM (2015-2016), il a perdu de sa superbe. Reste alors la possibilité de débaucher Antonio Conte (Chelsea) ou Jürgen Klopp (Liverpool). Et chacun sait que le Real en a les moyens.
L'Equipe