Actualité, matchs, Olympique de Marseille, Ligue 1, championnats étrangers et football en général, c'est ici que ça se passe !
Règles du forum
Sujet verrouillé

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

08 Sep 2017, 21:51

Quitte à mettre le bus, autant utiliser 11 joueurs jack ;)

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

09 Sep 2017, 07:14

Chris Red,
Oui mais après je me fait défoncer par la presse , alors là je fais un mix un mini bus derrière et pas grand chose devant :garcia:

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

09 Sep 2017, 11:35

http://ecosport.blog.lemonde.fr/2017/09 ... mmerciaux/

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

09 Sep 2017, 14:29

Le QSG ça me rappelle les tournois de foot au collège quand l'équipe de 3° affrontait les binoclards de 6°. Une boucherie, et ça fanfaronne.

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

09 Sep 2017, 16:19

Tu dis ça parce que tu étais dans les binoclars de 6eme.
Remarque, quand j'étais en première, je m'emmerdais un peu quand on tolait les collégiens au basket :fier:

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

10 Sep 2017, 09:28

Putain le Mbappé, je pouvais déjà pas vraiment le piffrer mais là le combo de son itw avec Tarrago (putain il met des intonations en se donnant un genre , c'est juste imbuvable) et son attitude (il en fait des caisses lors du tacle qui amène le rouge à Metz) en match me fait juste :twisted: .
Le Melon d'or de ces 10 prochaines années est trouvé, pas la peine de chercher plus loin !
Et en plus il signe au Paillasson, vraiment tout pour plaire

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 11:16

L'Équipe

Information
Aleksander Ceferin, président de l'UEFA, aurait pris position pour une exclusion du PSG de la scène européenne.

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 11:18

:hahaha:

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 11:21

Information
Aleksander Ceferin : «Je sais que je dois exclure le PSG»

Le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin, semble déterminé à faire respecter le fair-play financier. Le PSG est clairement visé.

Après l'annonce de l'ouverture d'une enquête sur les transferts du PSG et ses comptes, l'UEFA serait prête à aller plus loin concernant le club parisien. Pour être sûr de faire respecter les règlements du fair-play financier, le président de l'instance européenne, Aleksander Ceferin, serait disposé à frapper fort. «Si je veux être aussi populaire que Michel (Platini), je sais que je dois exclure le PSG des Coupes européennes», aurait dit en substance le Slovène, la semaine dernière, à certains dirigeants membres de l'Association européenne des clubs (ECA), ligués pour la plupart contre le PSG.

«Nous n'aurons pas peur de punir», avait-il déjà déclaré fin août, dans notre journal.«Personne n'est au-dessus des lois», avait-il encore répété il y a quelques jours, pour mieux affirmer son autorité. Le club parisien, qui a dépensé plus de 400 M€ lors du mercato, sait qu'il se retrouve exposé à des sanctions. C'est pourquoi il joue la totale transparence avec l'UEFA, avant son entrée en lice, mardi en Ligue des champions.

Avec A.H.

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 11:31

«Si je veux être aussi populaire que Michel (Platini), je sais que je dois exclure le PSG des Coupes européennes»,

paye ta motivation, ça fait tout de suite sérieux, pas du tout le mec qui veut se faire mousser... :lol:

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 11:52

Ouais ça fait un peu pitié mais si ça doit être son moteur pour mettre fin à cette aberration, ça me va tout à fait. Ca permettra à Menes and co de chialer sur cette "injustice", mais au moins l'UEFA aura bougé.

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 12:05

Ceferin marche sur des oeufs. Moralement et politiquement, il sait qu'il doit exclure le PSG. Sans le soutien des grandes fédérations (Italie, Espagne, Allemagne voire Angleterre), il n'est pas réélu.

D'un autre côté, on parle d'une sanction à 60 ou 70 millions le préjudice. Vous imaginez bien que le PSG va exploiter tous les recours judiciaires possibles. Ça va être un sacré stress test pour le FPF. La moindre faille juridique mettra en danger une mesure qui, on le sait, comporte déjà bien des failles.

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 12:09

"AURAIT dit"

Je me suis arrêté là.

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 12:09

ham38 a écrit:le président de l'instance européenne, Aleksander Ceferin, serait disposé à frapper fort.

Fake ! :eyraud:

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 13:44

La suite on la connaît. Le QSG ne sera pas exclu. Ils vont juste devoir payer une grosse amende qui permettra à l'UEFA de se goinfrer.

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 14:15

C'est pour moi l'hypothèse la plus cynique mais la plus probable pour éviter une guerre judiciaire qui pourrait coûter cher à l'UEFA au cas où ledispositif de FPF s'avèrerait fragile juridiquement. Grosse amende, encadrement des transferts voire réduction du nombre de joueurs inscrits en LDC. Puis refonte du FPF pour que ça n'arrive plus. Tout le monde sauve ainsi la face.

Il faut garder en mémoire le pataquès qui a été fait au sein de la Ligue française contre la concurrence déloyale de Monaco. On en faisait une question de principe, ça a fini en deal financier.

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

11 Sep 2017, 17:53

ham38 a écrit:L'Équipe

Information
Aleksander Ceferin, président de l'UEFA, aurait pris position pour une exclusion du PSG de la scène européenne.


Quel est le montant de la clause libératoire de cette position ?

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

12 Sep 2017, 01:57



Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

12 Sep 2017, 19:35

Information
Comment le Qatar a fait du PSG l’arme de sa revanche

La stratégie dispendieuse du club parisien sur le marché des transferts a été impulsée par le propriétaire qatari du club, décidé à occuper l’avant-scène médiatique alors que son pays est en conflit avec ses voisins du Golfe.

C’était un samedi d’avril, un mois jour pour jour après le match le plus calamiteux de l’histoire du Paris Saint-Germain (PSG). Les joueurs et les dirigeants avaient à peine fait le deuil de leurs ambitions en Ligue des Champions. Le souvenir de leur élimination humiliante face au FC Barcelone (défaite 1-6) torturait encore les esprits. Ce jour-là donc, le 8 avril, le centre d’entraînement du club, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), reçoit la visite d’un VIP : Tamim Ben Hamad Al-Thani, l’émir du Qatar en personne, propriétaire du PSG depuis 2011 à travers le fonds Qatar Sports Investments (QSI). Ce souverain de 37 ans, à la stature imposante et à la poignée de main franche, vient rarement sur les terrains de football. S’il fait le tour des installations, ce samedi de printemps, c’est que l’heure est grave et qu’il faut trouver dès que possible la manière de relancer le PSG à la conquête de la Ligue des champions, son objectif prioritaire depuis six ans.
Faut-il écarter les dirigeants en place ? Non, du moins pas les plus en vue. En quelques mots discrets, il rassure son compatriote et ami Nasser Al-Khelaïfi, le président du club. Celui-ci restera à la fois l’exécutant numéro 1 et son homme de confiance. Unai Emery, l’entraîneur espagnol, sauve lui aussi sa tête alors qu’il se sentait menacé. Les joueurs, alors ? Le cheikh Tamim ne laisse rien paraître, il a déjà d’autres priorités. Ses consignes, assez peu orthodoxes mais impératives, finissent par parvenir à la direction au mois de mai. En substance, « l’émir a dit : “Je m’en fiche, débrouillez-vous avec les règlements, mais faites exploser la banque ! Il me faut quelque chose pour réhabiliter le Qatar, lui donner une image positive” », assure un ancien dirigeant du PSG, qui, comme la plupart des personnes interrogées pour cette enquête, a requis l’anonymat.
Ce « quelque chose » s’appellera Neymar da Silva Santos Junior, dit Neymar, l’un des trois meilleurs joueurs du monde. Débauché durant l’été du FC Barcelone pour 222 millions d’euros – un montant record –, le Brésilien a pour mission de ramener enfin la Ligue des champions à Paris – ou plutôt à Doha – et de préférence dès le 26 mai 2018, date de la finale à Kiev (Ukraine). « C’est leur obsession : ils [les Qataris] sont très, très impatients », confirme une source interne au club. Coup de folie ou coup de génie ? Neymar incarne en tout cas la nouvelle dimension du PSG. C’est aussi la tête d’affiche d’un feuilleton mêlant, depuis six mois, foot, business et stratégie politique.

Tout commence donc à Barcelone, au soir de la débâcle. Alors que Nasser Al-Khelaïfi quitte furieux la tribune d’honneur pour rejoindre ses joueurs aux vestiaires, l’émir se rend compte que les plans échafaudés en 2011, à la prise de contrôle du club, virent à l’échec, malgré la quinzaine de trophées nationaux remportés en six ans. « Au départ, il avait planifié de participer aux quarts de finale de la Ligue des champions, puis aux demies au bout de la troisième année et à la finale au bout de la cinquième, détaille un dirigeant du PSG. Cette progression a été stoppée à Barcelone. Ce fut un déclic pour les Qataris. Ils ont compris que le foot n’était pas une science exacte, qu’il fallait autre chose pour franchir ce palier. »
La partie des cheikhs
L’émir en est d’autant plus convaincu qu’il garde en mémoire une autre humiliation : l’élimination, en avril 2016, en quarts de finale de cette même Ligue des champions, par Manchester City. Une défaite moins spectaculaire, mais presque aussi douloureuse pour lui à titre personnel : le club britannique est la propriété du cheikh Mansour, membre de la famille royale de l’émirat d’Abou Dhabi, qu’une rivalité acharnée oppose au Qatar. « L’émir en était malade, se souvient une source ayant ses entrées à Doha. Sur plein de sujets, il a la tête sur les épaules, mais dès qu’il s’agit des Emirats arabes unis, on change de dimension. Ce n’est plus du foot, ce n’est plus un club contre un autre, mais un pays contre un autre, et même un dirigeant contre un autre : ça vire au concours de testostérone ! »
Manchester City en 2016, Barcelone en 2017… Et dans la foulée, l’AS Monaco du milliardaire russe Dmitri Rybolovlev qui atteint, elle, les demi-finales de la Ligue des champions et remporte le championnat de France. L’émir riposte en joueur de poker : il joue gros, et sans bluffer. « Toute la stratégie a été pensée depuis Doha en mai-juin, indique un ancien dirigeant. Les Qataris ont horreur de perdre la face. » Le FC Barcelone, club surpuissant, va s’en rendre compte à ses dépens. Pour lui chiper Neymar, sous contrat jusqu’en 2021, le PSG s’acquitte sans sourciller de sa clause libératoire, ces 222 millions jugés jusque-là hors d’atteinte. « Ce recrutement, c’est un caprice de l’émir, résume une source proche de Doha. On est dans le show. Cela fait longtemps qu’ils veulent engager un très grand joueur. Le budget était illimité, et cela a mis trois ou quatre mois. Nasser n’avait pas le choix, il devait avoir Neymar. » Les dessous du montage financier mis en place à cette occasion gardent une partie de leurs secrets : la Ligue de football espagnole ayant refusé le paiement par le club français de la clause libératoire du joueur, c’est l’entourage de Neymar qui a dû verser la somme demandée, sans que l’on sache comment celle-ci va figurer dans les comptes du PSG. Se sentant spolié, le FC Barcelone a en outre déposé plainte au pénal pour réclamer à son ancienne star 8,5 millions d’euros de « dommages et préjudices » pour non-respect de son contrat.
Mais le PSG n’en reste pas là. Après Neymar, il se met en tête d’enrôler un joueur convoité depuis 2012 par le Real Madrid : l’attaquant monégasque Kylian Mbappé, 18 ans. Cette fois, le recrutement se fera sous forme d’un prêt avec option d’achat (145 millions d’euros + 35 millions d’euros de bonus). Un montage contesté par les clubs « historiques » du continent (Real Madrid, FC Barcelone, Juventus…), ulcérés par ces manières de nouveau riche.
« Coup magistral à plusieurs bandes »
Un autre événement, lié cette fois au business des droits de retransmission télévisée, renforce la détermination de l’émir. En mai, la chaîne BeIN Sports, lancée en France en 2012 et financée par le Qatar, a perdu les droits de diffusion de la Ligue des champions et de la Ligue Europa pour la période 2018-2021. SFR Sport, propriété du groupe Altice de Patrick Drahi, l’a emporté en s’engageant à débourser 350 millions d’euros annuels. « La défaite contre le Barça, sponsorisé par Qatar Airways, et, quasi concomitamment, la perte de ces droits télé ont été deux gros coups durs, résume l’homme d’affaires Luc Dayan, qui avait vainement tenté d’aider des investisseurs qataris à racheter le PSG en 2006. Ce qui s’est passé est la résultante de plusieurs chocs, d’ordre émotionnel, économique et géopolitique, internes et externes, survenus en quelques semaines. En saisissant l’incroyable opportunité juridique de payer la clause libératoire de Neymar, le Qatar a peut-être imaginé solutionner tous ces problèmes à la fois. Les enjeux sont devenus colossaux et il fallait faire, rapidement, quelque chose à la hauteur de ce “blitzkrieg” politique et de cette impasse business. Le Qatar a donc décidé de jouer un coup magistral à plusieurs bandes. » Ce « coup magistral » dépasse le cadre du football. Il renvoie au contexte politique et diplomatique des derniers mois dans le Golfe. « C’est un mélange de choses, confirme un cadre du PSG. La situation actuelle du Qatar rentre en ligne de compte. »

Le début de la crise remonte au 5 juin, et n’a rien à voir avec le sport. Ce jour-là, l’Arabie saoudite et la Fédération émiratie, imitées par Bahreïn et l’Egypte, verrouillent leurs frontières terrestres, aériennes et maritimes avec Doha. En l’espace de quelques heures, la mini-monarchie se retrouve au ban du Golfe, accusée de frayer avec les « terroristes » islamistes et de pactiser avec les ayatollahs iraniens. Plus moyen de faire rentrer le moindre camion de marchandises dans le pays, sa seule frontière terrestre ayant été bouclée par les Saoudiens. Plus possible, non plus, de faire accoster des porte-conteneurs dans le port émirati de Dubaï, le hub logistique du Qatar, qui fournit en matières premières la plupart de ses grands chantiers, notamment ceux en lien avec la Coupe du monde 2022. Faute de pouvoir emprunter l’espace aérien de ces deux voisins, la flotte de la compagnie aérienne Qatar Airways, objet de fierté nationale et instrument de rayonnement planétaire, risque même d’être clouée au sol. Dans ce contexte, la presqu’île pourrait flancher, du moins être obligée de faire profil bas. Mais au bout de quelques jours, après s’être assuré que ses alliés occidentaux ne le lâcheront pas, l’émirat a choisi, au contraire, de bomber le torse.
Ses relations cordiales avec l’Iran exaspèrent ses voisins ? Il les consolide, en acceptant, début juin, les cargos et les avions remplis de nourriture que lui propose la République islamique, ravie d’accroître la zizanie sur la rive arabe du Golfe. La diplomatie sous stéroïde de son pays agace les monarques de la péninsule, notamment sa propension à sous-traiter sa sécurité à des pays extérieurs à la région ? Le cheikh Tamim persiste dans cette voie en signant, mi-juin, un accord avec les Etats-Unis portant sur l’achat d’une trentaine de chasseurs F15 (pour 12 milliards de dollars). Il récidive quelques jours plus tard en accueillant une première fournée de soldats turcs, sur la base que la Turquie a ouverte dans l’émirat en 2015.
Neymar, une police d’assurance
L’opération Neymar obéit à la même logique, très ostentatoire et un rien puérile : faire étalage de sa puissance. Narguer ses contempteurs. Marteler que « tout va bien ». Bien sûr, le lancement de l’opération est nettement antérieur à cette crise de voisinage. Mais la perspective d’un tel transfert, au retentissement garanti, offre à l’émir un surcroît de motivation. « Ces efforts et cette mise en lumière protègent davantage le Qatar, observe un cadre du club parisien. Ce projet et sa finalité dépassent le sport. »
Deux semaines durant, au cœur de l’été, Qatar rime donc avec Neymar. Plutôt que de pointer les liaisons dangereuses de l’émirat ou ses accointances passées – et peut-être encore présentes – avec certains groupes extrémistes syriens, notamment le front Al-Nosra, ex-branche d’Al-Qaïda, les commentateurs du monde entier s’extasient sur le méga-mercato du PSG. La manœuvre n’échappe pas aux Saoudiens, ni à leurs médias, très offensifs contre l’adversaire. Un sujet diffusé début août sur la chaîne Al-Arabiya, propriété de la famille royale, en témoigne. Sur fond d’images d’archives montrant un embouteillage, une rue inondée et un quartier déshérité de Doha, il assène que « les Qataris ne sont pas contents que leurs dirigeants dépensent autant d’argent pour un joueur de football, alors que le pays a des problèmes d’infrastructures à régler ».

Neymar sert aussi de police d’assurance en vue du Mondial 2022, organisé au Qatar. A cinq ans du match d’ouverture de « son » Mondial, l’équipe nationale n’a toujours pas décollé. Jeudi 31 août, elle a même été écartée par la Syrie (1-3), nation en lambeaux, de la qualification pour l’édition de 2018 en Russie. Le Qatar, déjà « plombé » par les soupçons de corruption qui entachent depuis plusieurs années l’attribution de cette compétition, sera ainsi le premier pays de l’histoire du football à n’avoir jamais disputé de Coupe du monde avant d’en accueillir une. « Le football est la deuxième religion du Moyen-Orient. La pression du résultat sera lourde sur les épaules de Tamim, prévient le politologue Nabil Ennasri, directeur de l’Observatoire du Qatar. Voilà pourquoi il a tant voulu Neymar. C’est sa roue de secours. Si l’équipe nationale ne brille pas, le PSG le fera à sa place. Et Tamim pourra garder la tête haute. »
Etat-major chamboulé
La stratégie de relance du PSG ne se limite pas au recrutement du duo Neymar-Mbappé. Nasser Al-Khelaïfi, sous pression, a décidé, dès le printemps, de chambouler tout son état-major. Après la démission, en avril, du directeur sportif Olivier Létang, il pousse au départ le Néerlandais Patrick Kluivert, nommé un an plus tôt au poste de « directeur du football ». « Kluivert, c’était une erreur de casting monumentale », regrette un salarié. A sa place, il engage le Portugais Antero Henrique, jusque-là directeur sportif et responsable du recrutement du FC Porto. A ses côtés, un jeune « retraité » des terrains : le joueur brésilien Maxwell. Très apprécié de ses ex-coéquipiers, des dirigeants et des supporters, cet homme intelligent et diplomate est promu coordinateur sportif.

Avec Henrique, le monde du foot sait à quoi s’en tenir. L’homme a l’art de naviguer et le don d’imaginer des mécanismes financiers assez complexes. « Porto est depuis plusieurs années la plaque tournante des joueurs sud-américains, le quasi-inventeur du trading de joueurs à forte plus value », note Luc Dayan. Au Portugal, Henrique s’est distingué par les ventes records de l’Argentin Lucho Gonzalez à l’OM (en 2009 contre 22 millions d’euros) ou du Colombien Falcao (en 2011 contre 40 millions d’euros) à l’Atlético Madrid à un moment où la tierce propriété, interdite par la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 2015, était une pratique couramment employée par le club portugais. « Henrique connaît tout le monde, il est seul en charge du sportif, le cœur du réacteur de QSI », glisse un dirigeant du PSG.
Sitôt arrivé, il fait entrer deux agents de joueurs plus ou moins sulfureux dans les coulisses des transferts du PSG. Le premier est son compatriote Jorge Mendes, numéro 1 mondial de la profession, imprésario de Cristiano Ronaldo et de l’entraîneur José Mourinho. Mendes représente déjà plusieurs joueurs parisiens (le Brésilien Thiago Silva, l’Argentin Angel Di Maria) et pilote la puissante compagnie Gestifute, dotée d’un portefeuille de clients estimé à 727 millions de dollars en 2016. Sa mise en examen, en juin, par la justice espagnole pour avoir échafaudé un système d’évasion fiscale au profit de sept de ses clients, ne dissuadera pas le club parisien de travailler avec lui.
Tour de vis général
Le second agent est l’Israélien Pini Zahavi, 73 ans, proche du clan Neymar, et donc artisan décisif de sa venue à Paris. Présenté comme un « facilitateur » de transactions, ce septuagénaire établi à Londres, notamment connu pour avoir contribué au rachat du club de Chelsea, en 2003, par l’oligarque russe Roman Abramovitch, devient vite un interlocuteur de référence pour les Parisiens. « Zahavi et Mendes imaginent et facilitent les achats de joueurs mais également les ventes, les “sorties”, grâce à leur incroyable réseau tissé au fil des années », précise Luc Dayan. Dans son sujet diffusé début août, la chaîne saoudienne Al-Arabiya a d’ailleurs glosé sur l’agent israélien, arguant, sur fond de drapeau frappé de l’étoile de David, qu’une partie de son cachet (estimé à 35 millions d’euros) allait atterrir dans les caisses de l’Etat hébreu. Message implicite envoyé aux spectateurs arabes : le méchant petit Qatar finance l’ennemi sioniste. Une attaque mal venue lorsque l’on sait combien l’Arabie saoudite et Israël se sont rapprochés, en secret, ces dernières années, du fait de leur hostilité commune à l’Iran…
Outre le recrutement d’Henrique, Nasser Al-Khelaïfi prolonge la restructuration en nommant Victoriano Melero, ancien directeur général adjoint de la Fédération française de football (FFF), au poste de secrétaire général. A la direction de la communication du club, il vient aussi de promouvoir son proche conseiller chez QSI, Jean-Martial Ribes, l’homme qui a géré, en toute discrétion et avec succès, le retour progressif des Ultras au Parc des Princes. Autre changement fortement symbolique : la nomination de l’ex-joueur et entraîneur parisien Luis Fernandez, par ailleurs consultant chez BeIN Sports, comme directeur sportif du centre de formation. Les dirigeants qataris entendent ainsi faire fructifier leur vivier de talents afin d’augmenter à l’avenir les recettes sur le marché des transferts. Enfin, dernier mouvement interne : le bras droit de Nasser Al-Khelaïfi, Jean-Claude Blanc, serait sur le départ. Selon plusieurs sources, il pourrait rejoindre très prochainement le comité d’organisation de Paris 2024.
Les joueurs n’ont pas été épargnés par ce tour de vis général. En juillet, Nasser Al-Khelaïfi a empêché l’Italien Marco Verratti, sous contrat jusqu’en 2021, de céder aux avances du FC Barcelone. La manœuvre d’approche des Catalans a touché l’orgueil du président du PSG, tout en accentuant la tension entre les deux clubs avant même le feuilleton Neymar. Quant à l’attaquant français Hatem Ben Arfa, il a été mis au placard et même invité à s’entraîner un temps avec l’équipe réserve, engagée en championnat amateur. Nasser Al-Khelaïfi n’avait pas apprécié qu’il fasse part de ses états d’âme à l’émir, lors de sa fameuse visite au centre d’entraînement du Camp des loges.
Dans la mire des instances de régulation
Comme attendu, les grandes manœuvres estivales du PSG, doté d’un budget pharaonique (540 millions d’euros), ont entraîné une riposte des ténors du Vieux Continent, réunis au sein de l’Association européenne des clubs (ECA). Le FC Barcelone, le Real Madrid et la Juventus Turin ont perçu le transfert de Neymar comme un affront. « Une rupture par rapport aux grands équilibres auparavant actés », confiait en août, au Monde, Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais et membre influent de l’ECA. « On est dans l’indécence, insiste un agent pourtant proche du PSG. C’est la lutte entre le fric du Qatar et les institutions. »
Le 1er septembre, l’Union des associations européennes de football (UEFA) a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête portant sur « la conformité du club parisien avec l’exigence de l’équilibre financier ». Cette enquête exceptionnelle, diligentée par l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC), vise à vérifier si le PSG est dans les clous du fair-play financier (FPF), ce mécanisme introduit en 2011 par l’UEFA en vertu duquel les clubs doivent dépenser autant qu’ils gagnent sous peine de sanction. « Nous sommes devant un cas à la fois exceptionnel et grave, assure au Monde une source proche de l’enquête de l’ICFC. La crédibilité du système est en jeu. Justice doit être rendue sans attendre deux ans. Il faut sauver la crédibilité de la Ligue des champions. On ne peut pas laisser le PSG faire deux saisons tranquillement. »
Censée rendre son verdict au terme de la saison, l’ICFC doit ausculter, d’ici à novembre, les montages juridiques et financiers des transferts de Neymar – rémunéré à hauteur de 30 millions net annuels – et de Mbappé. Il faudra sortir la calculette : déjà sanctionné en 2014 (amende ferme de 20 millions d’euros et limitation de joueurs inscrits en Ligue des champions), le club français devra afficher un déficit maximal de 30 millions d’euros sur trois ans pour respecter le FPF. Une gageure sachant qu’il a déboursé plus de 400 millions d’euros cet été sur le marché des transferts… L’ICFC compte également scruter les contrats de sponsoring liant le PSG à des entités qataries, comme l’Autorité du tourisme du Qatar (QTA). Les enquêteurs souhaitent d’autant plus « éplucher » le partenariat entre le PSG et QTA, renouvelé en août 2016 contre 175 millions d’euros par saison, que le précédent accord (200 millions d’euros) avait été jugé suspect et donc décoté de moitié par l’UEFA, en 2014.

Comment les dirigeants parisiens, qui ont enregistré 521 millions de revenus au terme de la saison 2015-2016, pourront-ils respecter les règles du FPF ? Sollicité par Le Monde, Nasser Al-Khelaïfi n’a pas donné suite. Dans un entretien accordé au quotidien britannique Daily Telegraph à la veille du match, mardi 12 septembre, de son équipe face au Celtic Glasgow, le président parisien se disait serein, et certain de respecter le FPF d’ici la date butoir de juin 2018. En interne, on laisse entendre qu’une « feuille de route » existe. Le club prévoit une nette hausse des revenus liés au sponsoring et au merchandising, secteurs qui lui avaient rapporté 150 millions d’euros sur l’exercice 2015-2016. Il s’agit notamment des retombées attendues de l’arrivée conjointe de Neymar et de Mbappé, qui partagent le même équipementier américain : Nike. « Le premier représente la marchandisation, la mondialisation, le second symbolise les cités, sa ville natale de Bondy, affirme un agent proche de l’équipe parisienne. Cela fait partie de la stratégie du club pour gonfler ses revenus. »
Selon le PSG, 120 000 maillots floqués Neymar ont été vendus « en trente jours ». Les dirigeants espèrent tirer profit de leurs deux recrues en obtenant la revalorisation du contrat liant le club à Nike, estimé à 25 millions d’euros par saison. Pour l’équipementier américain, l’enjeu est d’importance : treize des vingt-quatre joueurs du PSG sont actuellement sous contrat, à titre personnel, avec cette marque. Le PSG version Neymar a tout d’une « équipe Nike » de dimension planétaire. « Le PSG, ce n’est plus un club, c’est une entreprise d’entertainment », regrette un salarié.
Les joueurs eux-mêmes s’amusent. En France, ils sont déjà en tête du championnat avec cinq victoires en cinq matchs. En Europe, l’aventure en Ligue des champions ne fait que commencer, mais mieux vaut pour les dirigeants parisiens qu’elle aille le plus loin possible. « Emery est obligé de la gagner dès cette année », assure même un ex-responsable du PSG. « Un club, c’est une histoire, un palmarès, du temps, mais les Qataris ne sont pas dans ce truc-là, abonde un cadre actuel. Aucun écart ne sera permis à Nasser. » Seule une victoire lui permettra de satisfaire l’ambition dévorante de son ami l’émir.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/football/article/ ... P7KDjZ7.99

Re: [PSG 2017-2018] Emery, Veratti ou veratti pas les demis

12 Sep 2017, 20:51

Recruter Neymar pour 222M pour amener une image positive :ptdr:
Sujet verrouillé