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L'OM, solide quand même
Malgré quelques difficultés lors du mercato, notamment sur l'attaquant, et un ou deux manques, l'OM dispose d'une équipe qui semble taillée pour la Ligue 1.
DANS LE BUT, Mandanda est indiscutable
En contact depuis le début de l'année, l'OM et Steve Mandanda ont signé ensemble une des belles opérations de l'été. S'il n'est pas toujours bon de faire revenir des anciens, l'idée était plutôt judicieuse, pour Marseille, alors que le gardien déprimait à Crystal Palace, loin des siens, cloué au banc quand il ne soignait pas un genou blessé. Les discussions furent interminables, parce que les dirigeants marseillais étaient partis trop bas dans leur offre pour Steve Parish, le président du club anglais. Mais la persévérance de l'OM, qui déboursera au moins 3 M⬠sur cette opération, montre combien le club tenait au come- back de son « Fenomeno ». Affûté comme jamais après un été à entretenir sa condition physique, Mandanda (32 ans) a rassuré d'entrée sur son état de forme et l'OM se retrouve particulièrement armé dans ce secteur, parce que Yohann Pelé, très bon l'année dernière et à l'état d'esprit irréprochable, est un numéro 2 de luxe.
EN DÉFENSE, des nouveaux mais trop d'anciens
Personne n'en avait fait un mystère, au club : la défense était un chantier prioritaire cet été, parce que le secteur avait montré trop de limites, la saison dernière. C'est là que le recrutement a été le plus fourni, avec trois arrivées : Rami et Abdennour composeront une charnière centrale coriace et, à gauche, Amavi alternera avec Évra, qui ne pourra pas jouer tous les trois jours. Aucune arrivée n'a finalement été conclue à droite, derrière Sakai, où l'option reste Bouna Sarr, dont ce n'est pas le poste mais qui peut dépanner. Surtout, personne n'est parti, à l'exception de Rekik, et l'OM se retrouve lesté de trop de défenseurs centraux, même si Hubocan pourrait bientôt quitter Marseille (voir par ailleurs).
Toujours là, Doria passera derrière Rami, Abdennour et Rolando, et Fanni, qui a régulièrement joué la saison dernière, ne fait plus partie des plans de l'entraîneur, pas plus que Bedimo, à gauche. Or, il n'est pas toujours bon d'avoir trop de joueurs qui ne jouent jamais.
AU MILIEU, un renfort n'aurait pas été de trop
C'est dans ce secteur que l'OM a fait un de ses plus beaux coups du mercato estival en attirant Luiz Gustavo pour 8 M⬠plus 2 M⬠de bonus. L'international brésilien, suspendu contre Rennes dimanche, apporte son expérience et sa dureté au mal. Mais il n'aurait pas été inutile de lui associer un joueur puissant, capable de faire le sale boulot avec lui et aussi d'apporter offensivement. Un Franck Anguissa mais meilleur techniquement, en quelque sorte. Rudi Garcia a hésité dans les derniers jours. Avant que les dirigeants ne préfèrent concentrer leur énergie et leur argent sur un défenseur (Abdennour) et un attaquant (Mitroglou). Cela sera sûrement un des postes ciblés au mercato hivernal. L'association Sanson-Lopez est parfois trop légère dans l'entrejeu. Et le banc manque de profondeur avec Anguissa, Sertic ou le jeune défenseur central Boubacar Kamara (17 ans), que l'entraîneur olympien veut lancer au milieu.
EN ATTAQUE, une palette tactique élargie
Avec Payet et Thauvin sur les côtés, Germain et Mitroglou dans l'axe, Njie sur le banc, l'OM dispose d'une force de frappe capable de faire mal en L 1. L'international grec (29 ans), recruté à Benfica pour 15 M⬠le dernier jour du mercato, représente la principale inconnue . On va dire que ses statistiques récentes parlent pour lui (27 buts toutes compétitions confondues la saison dernière), mais il sera attendu à un poste exposé, alors que Bafétimbi Gomis, parti en Turquie, a marqué vingt buts la saison dernière. Son arrivée élargit la palette tactique de Rudi Garcia, qui ne disposait que d'un seul avant-centre de haut niveau la saison dernière (Leya Iseka n'a pas joué en seconde partie de saison). Le seul bémol, dans ce secteur, est le départ de Rémy Cabella, prêté à Saint-Étienne dans les dernières heures du mercato. L'entraîneur marseillais lui préfère Lucas Ocampos. L'avenir dira s'il avait raison de mettre autant d'espoirs en l'Argentin.