par Dragan » 23 Fév 2017, 14:47
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Andoni Zubizarreta : «On doit prendre de la vitesse»
Publié le jeudi 23 février 2017 à 05:00
Quatre mois après son arrivée, le nouveau directeur sportif marseillais livre ses premières impressions sur un club et un pays qu'il découvre. Pour structurer l'OM et lui inculquer une vraie philosophie, «Zubi» demande un peu du temps.
« Le grand lecteur que vous êtes a-t-il eu le temps de lire depuis son arrivée à Marseille ?
Pendant le mercato hivernal, non. En décembre et janvier, quand je commençais à lire dans mon lit, je m'endormais au bout de la troisième ligne. J'ai mis presque deux mois à lire un livre... Le dernier que j'ai lu, c'est le nouveau Eduardo Mendoza (Prix Cervantes 2016), el secreto de la modelo extraviada. Un auteur catalan qui écrit des romans noirs, avec de l'humour, une pointe de cynisme et toujours des références à Barcelone et à la transformation de la ville.
Vous êtes donc nostalgique de Barcelone ?
(Rires.) Non. Il y a aussi la Méditerranée ici ! J'étais dans les calanques dimanche dernier pour me promener et le paysage ressemble beaucoup à celui qu'on retrouve à Barcelone. Après, ma famille se trouve toujours là-bas...
Qu'est-ce qui vous a le plus surpris depuis que vous avez débarqué à l'OM ?
La passion pour le football. On m'avait toujours dit que Marseille était une ville de foot. Quand tu te balades, on te parle sans arrêt du club, on te demande tout le temps ce que tu comptes faire.
Est-ce différent du Barça et de Bilbao ?
Barcelone, c'est plus tranquille. À Bilbao, le club est très présent dans la vie quotidienne, mais il y a une certaine distance. Quand tu es dans la rue ou dans une boutique, on ne va pas te poser une question sur l'Athletic. À Marseille, le club et la ville ne font qu'un. Pour ça, ça ressemble plus à Valence qu'à Barcelone.
Cela complique-t-il votre travail ?
(Grand rire.) C'est simplement que, chaque jour ou presque, il y a une douzaine de personnes me disant qu'on devrait recruter untel ou untel. Le dernier ? Il y a de tout. Beaucoup de joueurs de Liga... Ça ne me complique pas la vie, ça me fait savoir dans quel club je suis. On m'avait aussi dit que c'était un club très pressé, avec un public exigeant... mais dans ces trois, quatre mois, j'ai souvent entendu des gens qui me disaient : "C'est bon, on sait que c'est difficile, qu'il faut prendre du temps pour réussir le projet." Plus que : "Il faut jouer la Ligue des champions dès demain."
En quoi votre travail ici change de celui de directeur sportif à Bilbao ou au Barça, où le travail de formation et de recrutement ne semblent pas les mêmes ?
De mon point de vue, pas beaucoup : je dois développer les structures. Quand je suis arrivé à l'Athletic (en 2001), il existait un modèle de contrat qu'on faisait signer aux joueurs. J'ai élaboré un nouveau type de contrat pour les jeunes qui est toujours en vigueur aujourd'hui. Ça, ça n'a rien à voir avec le fait de recruter, mais avec les structures, la solidité du club. Au Barça, on a fait des choses qui concernaient le processus de détection, mais aussi le fait de transmettre l'idée de jeu propre au club : comment arriver à transmettre aux plus petites catégories cette manière de jouer ; cela se faisait instinctivement, mais on voulait le faire de manière structurée. À Marseille, j'ai trouvé des choses qui étaient développées, des gens qui travaillent très bien mais il manque comme un cap, une direction commune pour que tout fonctionne au mieux. Dans des clubs comme le Barça ou l'Athletic, il y a des idées, une philosophie, mises en place depuis des années et des années.
Est-ce ce qui manque le plus à l'OM ?
Pour le reste de l'itw c'est reserve aux abonnes
Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang
Blanco / J. Firpo, Gigot, Seidu, R. Pereira / Harit, Soumaré, Ounahi, Mughe/ Ndiaye, Vitinha
Ventes : Touré, Balerdi, Lopez, Rongier, Veretout, Amavi, Lirola