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OM: Diarra, Payet, un attaquant vedette,… les confidences de Zubizarreta sur le mercato
Andoni Zubizarreta a accordé un entretien exclusif à RMC Sport, dans lequel il fait le point sur le dernier mercato hivernal, mais aussi sur celui de l’été prochain. Le directeur sportif espagnol assure notamment que l’OM est attractif mais que recruter un grand attaquant ne sera pas évident.
L’attractivité de l’OM
« C’est un club de football dans toute son authenticité. La ville est centrée sur la passion du foot. On aime ça, nous les footballeurs. On se sent vraiment footballeur ici. L’attractivité de Marseille, c’est aussi ça. Il y a des stades, des images de ferveur et d’ambiance qui te marquent dès que tu es petit et tu te dis : "J'aimerais jouer là-bas plus tard". L’OM fait partie de ces clubs. Les joueurs qui ont eu la chance de jouer au Vélodrome avec leur sélection sentent cette connexion avec le public, cette passion, cette exigence des supporters. Car la passion ne se donne pas gratuitement, le public veut sentir de l’implication et du travail de la part du joueur. A Marseille, le public a une fierté et veut que le joueur respecte le maillot. Je pense que les footballeurs préfèrent ça, plutôt que l’indifférence que l’on peut trouver vis-à-vis des footballeurs dans certaines grandes villes. A Marseille, on vit le foot avec chaleur. »
Payet, un prix trop élevé ?
« Par les temps qui courent, un joueur est à peine arrivé que l’on veut déjà faire un bilan et imaginer ce qu’il va se passer. On a à peine le temps de présenter Payet que certains se disent déjà : "Il est trop cher, il est trop vieux, etc...". Moi, je suis plus pragmatique. Je laisse le football parler. Il n’y a que le football qui détient la vérité. Connaissant le joueur, connaissant son talent, connaissant notre effectif, je pense que la mayonnaise va prendre. Je le sens bien. On devra améliorer certaines choses, avoir d’autres recrues, qui rendront Payet encore plus fort. Ça on verra cet été, mais je pense que le retour de Payet à l’OM, ce sera une réussite.
Le recrutement d’Evra
« Quand on a su qu’il y avait une possibilité de faire venir Patrice Evra, nous n’avons pas hésité et nous nous sommes activés. C’est vrai que nous avions, à ce poste, réfléchi à des joueurs capables de s’inscrire sur une durée un peu plus longue dans notre projet. Du coup, Patrice n’a signé qu’un contrat de deux ans, mais son apport sera important : aider les jeunes de talent, inculquer un esprit professionnel, d’exigence, imposer dans le vestiaire la culture de la gagne et de la compétition. Son rôle est majeur. Cela ne nous a pas empêchés de faire signer de jeunes joueurs comme Sanson. La clé, c’est l’équilibre que l’on va créer entre tous nos joueurs. »
Le départ de Diarra
« Il fallait prendre une décision pragmatique. On va juste lui souhaiter bonne chance pour son futur. Il y a un moment où il faut prendre une décision. Ou rester, ou partir. C’était le moment de choisir. Je me souviens du moment où Zlatan devait quitter le Barça pour le Milan. A ce moment-là, il n’est plus question de la qualité du joueur ou d’autre chose. C’est simplement le moment de quitter un club, et il faut trouver un accord, c’est la vie. »
Un attaquant « vedette » visé cet été
« Toute la question est là, dans ce mot "star", "vedette" ou "crack". Les buts, c’est ce qu’il y a de plus cher dans le football. On pourrait penser que les gardiens, qui évitent les buts, seraient aussi les joueurs les plus chers, mais non, ce sont les buteurs qui valent le plus d’argent. Notre travail sera d’avoir le jeu nécessaire pour que l’on marque le plus de buts possible. Les buteurs sont chers ? Oui. On doit aussi travailler notre "deuxième ligne" d’attaque, notre stratégie de jeu, notre efficacité sur coups de pied arrêtés, tout ce qui nous permet aussi de marquer des buts. Même les plus grands clubs du monde ont parfois du mal à faire signer un grand buteur. On parle ici de transferts qui commencent à 70 millions d’euros et qui peuvent dépasser les 100 millions ! Evidemment, ce n’est pas notre marché. Si certains veulent rêver, ils peuvent, mais il faut avoir les pieds sur terre. »