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Re: Working class Eyraud

29 Sep 2017, 18:34

Bizarre ce silence de Eyraud.
Pas sur que ce soit une bonne chose pour Garcia

Re: Working class Eyraud

29 Sep 2017, 20:04

Au niveau comptable, le début de saison de Garcia n'est pas dégueu en soit. Le bilan ooint est plutôt correct pour une équipe en construction dont c'est "l'an 1".

Par contre niveau projet de jeu, relation avec l'extérieur, et vision future, Garcia est décevant.

Eyraud doit prendre les deux en compte.
Vaut il mieux continuer comme ça, sachant qu'on sera vraisemblablement dans les 5 premiers en fin de saison, et laissant s'installer tranquillement les nouveaux dans le projet. Ainsi que de montrer une certaine stabilité.

Ou alors tout remettre à plat, à peine un an après la reprise et envoyer un message négatif aussi bien à l'équipe actuelle, qu'au future potentiels joueurs. Sans compter les € à aligner pour tout le staff de Garcia...

Je pense que l'on ne va pas changer d'entraîneur cette saison. Que ce sera soit comme ce que l'on vit depuis ce début de saison en terme de jeu, soit Garcia va trouver un système et les joueurs vont se libérer et tout sera plus simple et serein.
J'espère biensur la deuxième solution.
Si l'on reste comme ce que l'on vit depuis l'arrivée de garcia., Mccourt et eyraud changeront sans doutes le coach l'été prochain. Ils ne sont pas fou. Ils sont dans leurs temps, ils installent tout ce qu'il faut pour que le club soit sur une bonne base. Mais au moment de passer la seconde pour pas rater le train en marche, la réflexion sera plus sévère.

Re: Working class Eyraud

30 Sep 2017, 03:36

Ryo Saeba, Je suis tout à fait d'accord. Je ne pense pas non plus que Garcia sera remplacé en cours de saison. Au delà du classement et des objectifs qu'il faut évidemment atteindre, on attend en effet surtout l'émergence d'une équipe de foot. Si on fait 4émes ou même troisièmes mais qu'il n'y arrive pas, on va malheureusement probablement le reconduire l'an prochain. Et pourtant on ne peut sue souhaiter les meilleurs résultats possibles.

Re: Working class Eyraud

30 Sep 2017, 12:20

Moi je pense que Garcia va dégager après la branlee contre le PSG

Re: Working class Eyraud

01 Oct 2017, 19:19

Il a perdu sa langue JHE ???
C'est bizarre il ne vient plus la ramener en ce moment...
Les résultats et le jeu dégueulasse des Rudy's boys ne serait pas la raison quand même ??? :evil:

Re: Working class Eyraud

01 Oct 2017, 20:31

Le jour où il prendra conscience que le gars choisi sur le banc n'est pas ADAPTE au club alors on sera dans la bonne voie.

En tout cas merci d'avoir salopé le début de l'UEFA cup. =D>

Re: Working class Eyraud

02 Oct 2017, 03:38

S'il avait tapé du point sur la table pou dégraissé un poil plus tot on aurait fait un 6. On voir les conséquences très concrètes de notre impossibilité d'en faire un avant cet hiver avec les multiples cartons de Gustave. Il n'a pas interêt à sortir dans son powerpoint hivernal qu'on ne cherchait pas de 6.

Re: Working class Eyraud

12 Oct 2017, 02:47

Re: Working class Eyraud

12 Oct 2017, 05:10

Un mec qui se fera taper sur la gueule à sa place. C’est pas con. Je vais envoyer mon CV

Re: Working class Eyraud

12 Oct 2017, 16:22

Rocca, et mis en exam à sa place le temps venu :perez:

Re: Working class Eyraud

12 Oct 2017, 21:16

Putain on l'a en smiley lui aussi...!? :hein:

Re: Working class Eyraud

12 Oct 2017, 21:31

bein fallait bien quelqu'un fasse le sale boulot pendant que je jouais au billard :labrune:

Re: Working class Eyraud

16 Oct 2017, 17:07

Information
Demain gros bilan pour les 1 an jour pour jour du rachat du club par Mc'Court . 6 pages dans l'Equipe

Re: Working class Eyraud

16 Oct 2017, 21:07

Information
Comment le tandem McCourt-Eyraud a racheté l'OM il y a un an

Le processus de cession de l'OM, qui s'est écoulé sur plusieurs mois en 2016, fut tout sauf un long fleuve tranquille. Voilà comment Franck McCourt et Jacques-Henri Eyraud ont fini par racheter le club.

MARSEILLE - POUR ACHETER UN CLUB DE FOOT, il suffit parfois d'avoir le bon numéro. En avril 2016, Bernard Laporte, qui porte le projet iranien Albatros, se plaint de ne pas pouvoir joindre Vincent Labrune au téléphone. Y voyant un blocus, il touchera Margarita Louis-Dreyfus par des chemins détournés.

Un peu plus tôt, le 29 février 2016, L'Équipe a papoté avec l'avocat Didier Poulmaire alors qu'il se trouve à New York. Poulmaire évoque sans la nommer «une personnalité importante du sport américain qui pourrait être intéressée ». Il s'agit de Frank McCourt, qu'il connaît depuis 2012 et qu'il doit voir pendant son séjour. «J'ai pris contact directement avec l'avocat de l'actionnaire (Igor Levin). Pour l'instant, je n'ai pas eu de retour, ajoute-t-il avec une pointe d'agacement. S'il y a bien une personne qui peut vendre le club, c'est Margarita Louis-Dreyfus et personne d'autre.» Sous-entendu Labrune.

Irrité à la lecture de ces lignes, le 1er mars 2016, ce dernier appelle Poulmaire, qu'il fréquente depuis longtemps, pour lui reprocher ce règlement de comptes et le mettre en relation avec MLD. Levin reviendra vite vers Poulmaire, tout en négociant avec d'autres investisseurs : le groupe chinois Recon, propriété du Dr Tony Jiantong Xia, qui préféra racheter Aston Villa (D 2 anglaise), et surtout ceux qui lui plaisent le plus, le duo Gérard Lopez - Marc Ingla, qui prendra les commandes du LOSC en janvier 2017.

Au printemps, Labrune reçoit le coup de fil d'un ami, encore un : Christian de Villeneuve, ancien directeur des rédactions du Parisien et du Journal du dimanche. Depuis 2010, de Villeneuve est consultant pour le groupe Paris-Turf, il a sympathisé avec son PDG, un entrepreneur aux dents longues nommé Jacques-Henri Eyraud, et lui a même présenté Alain Minc, l'éminence grise de nombreux patrons du CAC 40. « Un homme extrêmement intelligent, qui bosse comme un malade, s'intéresse au contenu comme au contenant et aurait pu être journaliste car il écrit très bien, confie De Villeneuve. C'est aussi un solitaire, pressé : quand il a pris un cap, il faut l'appliquer tout de suite même si tous les éléments ne sont pas réunis. Il ajuste en fonction des résultats. “Do it, even if it is a litte bit dirty” (Fais-le, même si c'est un peu sale), vous voyez le topo. Mais il a le même langage que les actionnaires et sait lever des fonds.»

Justement, Eyraud, qui est devenu l'actionnaire principal de Paris Turf, début 2013, connaît bien les banquiers de Rothschild mandatés par MLD pour scanner les dossiers des acquéreurs. Mais il n'a pas d'entrée dans l'entourage de la propriétaire. De Villeneuve va le recommander à Labrune, l'ancien et le futur président du club vont échanger pendant des mois, jusqu'à un rendez-vous le 30 août 2016, lendemain de l'annonce des négociations exclusives McCourt - MLD à la mairie de Marseille.

Le projet d'Eyraud a largement évolué. Au départ, c'est un tour de table, avec des investisseurs chinois et américains. Fin juin, Didier Quillot, directeur général de la LFP, l'invite à se rapprocher de McCourt et Poulmaire, de plus en plus chauds sur l'OM, un club dont l'Américain a entendu parler au mariage d'un ami, dans le sud de la France, en 2014.

Le rendez-vous a lieu à l'hôtel Peninsula, dans le XVIe arrondissement parisien. « Cela a été assez simple de se voir, je l'avais rencontré quand il était chez Sporever (groupe de production et d'édition plurimédias) », confie Poulmaire. La conversation est franche, « directe » selon McCourt, mais pas concluante ! « J'ai rencontré quelqu'un qui venait de formuler une offre pour l'OM et m'a demandé si je voulais investir, a-t-il confié à Forbes. Mais j'ai décliné. Son plan était intéressant, il m'a impressionné, mais je ne voulais pas investir.»

Un deuxième rendez-vous va suivre. McCourt, toujours : «Il m'a rappelé et m'a dit : “J'ai réfléchi, et si vous achetiez le club, et que je le dirigeais pour vous, seriez-vous intéressé ?” Il était bien avancé dans le processus, pas moi. C'était séduisant. Je lui ai demandé s'il était prêt à s'installer à Marseille avec sa famille, à s'engager sur le long terme. Sans lui, rien n'aurait été possible.» Poulmaire abonde : « Quand on a commencé à travailler sur le dossier avec Frank, on avait ce point d'interrogation : qui allait diriger le club ? Avec JHE, nous avions quelqu'un de motivé. Ses qualités de chef d'entreprise et le fait qu'il n'était pas du sérail – un homme neuf sans connivences avec le milieu du foot, comme Frank –, rendaient ce choix cohérent. »

Début juillet, l'alliance McCourt-Eyraud est scellée, JHE a un actionnaire majoritaire clair plutôt qu'une nuée de minoritaires et des emprunts, mais ce projet reste en retrait du dossier Lopez - Ingla, privilégié par Igor Levin et qui bénéficie de relais importants, comme Charles Biétry, conseiller de l'homme d'affaires luxembourgeois. Dans l'entourage de MLD, certains s'interrogent cependant sur le montage financier de Lopez, très risqué. Mi-juillet, la patronne, qui aurait aimé vendre avant le 30 juin, se résout à installer une équipe de transition, pour un temps indéfini. «Quand je signe, je me dis que je suis là pour seize à dix-huit mois, en attendant la vente, histoire de construire une base solide pour un nouvel investisseur, confie Gunter Jacob, éphémère directeur sportif (juillet-octobre 2016). Je ne regretterai jamais d'être venu, mais Margarita a réalisé ce deal plus tôt que prévu.»

Début août, MLD rassemble la grande famille de l'OM au Vélodrome, supporters, joueurs, suiveurs, pour une photo assez surréaliste, et Eyraud bouillonne en privé : le club est-il encore à vendre ? Il est près de sortir du bois publiquement – son nom n'a jamais été cité, on connaît juste ses responsabilités dans l'édition. Après une défaite à Guingamp (2-1, le 21 août), alors qu'une nouvelle saison galère se profile, le clan Lopez est plus prompt et la rumeur Bielsa se propage. Les deux camps ont compris la même chose : lassée par les critiques, Margarita ne tiendra pas longtemps. Depuis l'automne 2011, et ses premières envies de vente, elle a toujours été sensible au contexte, rassurée par les victoires et parfois optimiste, prête à tout envoyer valser lors des nombreuses crises. Surtout, la veuve de RLD différencie bien les milliards dont hériteront ses fils Kyril, Maurice et Éric, et les quelques centaines de millions dont elle dispose à titre personnel.

Après la première victoire de l'OM en L 1, face à Lorient (2-0, le 26 août), elle décide de s'entendre avec McCourt sur une vente à hauteur de 45 M€, l'Américain payant avec ses fonds propres et reprenant le passif. Les deux parties trouvent cet accord favorable. Kyril Louis-Dreyfus, surpris par cette avancée soudaine, verra son attachement à l'OM récompensé à hauteur de 5 % du capital.

À ce jour, Eyraud n'a jamais voulu dire s'il avait investi dans le club et en était un actionnaire minoritaire.


http://www.lequipe.fr/Football/Article/ ... -an/842857

Re: Working class Eyraud

16 Oct 2017, 22:07

Leurs 6 pages vont être tournées façon Dallas ?

Re: Working class Eyraud

17 Oct 2017, 04:56

non facon contrefeu pour laisser Nasser tranquille

Re: Working class Eyraud

17 Oct 2017, 09:56

L'Équipe

Information
Au départ,JHE montait un tour de table avec des investisseurs chinois et américains (Guggenheim Partners notamment).


Information
JHE est actionnaire minime de l'OM. Il n'a jamais voulu détailler les modalités de son investissement personnel.


Information
Poulmaire conseille toujours McCourt notamment sur les transferts et ses interventions médiatiques agaceraient JHE.

Re: Working class Eyraud

17 Oct 2017, 10:08

Guggenheim qui s'est rapproché des fonds de Mc Court non ?

Re: Working class Eyraud

17 Oct 2017, 10:08

Regardez la une de L'Equipe, c'est pas comme si on avait pas prevenu qu'un contrefeu allait pas tarder a sortir pour proteger Nasser

Re: Working class Eyraud

17 Oct 2017, 10:50

Mouais je vois pas trop en quoi c'est un contre-feu de faire un dossier un an après la vente de l'OM, editorialement c'est logique, ne rien faire sur le sujet à cette date ça aurait été une faute journalistique.

Surtout que dans la même édition y'a un papier qui s'appelle "pas de passe-droit pour Al-Khelaifi" et qui explique que même si le Qatar est le grand argentier du foot, si Nasser doit prendre, il prendra.

Et le ton est pas trop négatif de ce que j'ai lu pour le moment, même si dans le lot y'a une double page absolument inutile qui résume tout ce qui a été fait et donne des notes par "chapitre" (chapitre annonces, recrutement, casting, minots et fan experience).

Le portrait d'Eyraud :

Information
Qui est vraiment Jacques-Henri Eyraud, le président de l'OM ?

Après une longue opération séduction, le président de l'OM est entré dans le vif du sujet à l'été 2017. Sûr de lui, prêt à en découdre avec ses contempteurs, il reste fidèle à une éthique tout en self-control.

Jean-Claude Gaudin aime les longs récits et monsieur « Courte » (Frank McCourt, le propriétaire de l'OM). Le maire de Marseille trouve que Jacques-Henri Eyraud est un personnage « intéressant », mais aussi précieux : « Il parle très bien anglais, il fait la traduction lors de nos déjeuners avec monsieur Courte. Le pauvre, il ne mange rien du repas ! » Gaudin adore les tablées qui s'éternisent et les anecdotes qui défilent, Eyraud expédie son assiette en quelques secondes et évite le café comme le moment de se livrer.

À quarante-neuf ans, la vie de « JHE » tient dans ce tableau Excel consulté au réveil, qui recense tous ses rendez-vous de la journée, à la minute près. Le président de l'OM ne s'attarde pas au téléphone en rendez-vous, et « il aime conclure la discussion comme s'il lui fallait avoir le dernier mot », sourit Olivier De Los Bueis, ancien journaliste à Foot365, racheté en 2001 par Sporever, société dont Eyraud fut le directeur général de 2000 à 2009.

JHE l'a annoncé aux salariés de l'OM, dès son arrivée, en octobre 2016 : il est à un tiers dans l'immédiateté, à un tiers dans le moyen terme, à un tiers dans le long terme. Il a ajouté : « Chacun doit trouver son rythme. » Son discours a fait fureur : « Certains employés sont carrément tombés amoureux de lui », confie un cadre du club. Un an et un plan de départs volontaires plus tard, la lune de miel est terminée, mais JHE continue de foncer. Il transforme la PME OM en start-up, avec des employés plus jeunes, plus flexibles, rarement issus de Marseille et de ses environs. La stratégie est pensée, il veut sortir des réseaux du passé.

L'automne dernier, il s'est nourri de nombreuses rencontres locales, de René Malleville, supporter à la crinière blanche et au verbe salé, à Omar Keddadouche, truculent président de l'ASC Vivaux-Sauvagère, un club du Xe arrondissement de la ville, en passant par Claude Perrier, alors PDG de la Provence. « Il faut une bonne dose de courage pour venir à la tête de l'OM, dit Perrier. Jacques-Henri n'était pas dans le foot, il n'est pas marseillais. Je lui ai parlé de la ville, du peuple marseillais, exigeant - et à juste titre. Son projet est ambitieux, pour l'OM, pour la ville, mais, s'il n'a pas les résultats, il se fera assaisonner. » Dans ce type de conversations, JHE est à l'écoute, accumule les infos, en donne peu sur lui-même, se veut parfois chaleureux avec son interlocuteur : « J'aimerais bien travailler avec toi. »

Cela n'est jamais suivi d'effets. Eyraud est dans la même approche que son oncle, Pierre Talbot, ancien médecin chef de la Fédération française de tennis, qui a passé la fin des années 1980 à décortiquer des matches pour chronométrer le temps réel de jeu et classer les joueurs dans des filières (rapide, intermédiaire, longue) en fonction de leurs efforts et de la durée des échanges. Le jeune Eyraud est fasciné par la méthode et les statistiques patiemment récoltées. Il aime le sport dans son ensemble, mais n'a jamais éteint sa télé les yeux embués quand son club de coeur a pris une branlée. « Il est comme le Charmless Man de Blur, confie un ancien cadre de Sporever, société dont JHE était le directeur général de 2000 à 2009. Il peut parler de tout et n'importe quoi, sans s'enflammer, sans passion derrière. »

Basé à Paris, Eyraud va voir des matches au Parc des Princes. Installé à Aix-en-Provence après avoir pris la tête de Paris-Turf, il file parfois au Vélodrome. À ses journalistes, au mitan des années 2000, il demandait déjà comment fonctionnait un club, la communication, le marketing, les rapports aux supporters. « Il a un peu le profil de Jean-Claude Blanc à Paris (directeur général délégué du PSG), il aurait pu débarquer à Bordeaux, à Monaco, à Saint-Étienne, l'important pour JHE est de réussir en appliquant ses idées », confie l'une de ses plumes, surprise de retrouver son JHE si tempéré dans le chaudron marseillais. « Jamais je n'aurais pu être président d'un autre club de foot que l'OM », assure Eyraud, chassant une idée fortement reçue dans son entourage.

Adolescent, ce fils unique vit dans une HLM du XVIIe arrondissement parisien, porte d'Asnières, quand un pote serbe lui parle d'un drôle d'art martial, le taekwondo, l'emmène dans un dojo près du lycée Carnot où sévit l'honorable Do Jun-sang. JHE s'immerge dans la discipline, au point de prendre des cours de langue coréenne. En 1985, à dix-sept ans, il se présente aux Championnats de France juniors au stade Coubertin, en - de 64 kilos, et domine Christophe Pinna, future étoile du karaté, au premier tour. « C'était un autre taekwondo, un vrai sport de combat où il fallait presque mettre un K.-O. pour marquer un point, sourit Joseph Rocamora, favori de l'épreuve mais battu par JHE en demi-finales. Jacques-Henri n'était pas un bourrin, il s'avérait technique, dans la réflexion, il faisait déclencher l'adversaire pour mieux le contrer. »

Rocamora et Eyraud vont devenir des copains de chambrée en équipe de France pendant quelques mois, avant que le second ne soit rattrapé par les études. « Il passait encore nous voir après avoir commencé Sciences Po, mais il avait choisi une autre carrière », ajoute Rocamora, médaillé de bronze aux Mondiaux 1989. À peine majeur, Eyraud a perdu son père et se sent « redevable » : son hommage posthume sera de persévérer dans les examens et les concours.

Souvent dépeint par ses anciens salariés comme un gars du XVIe arrondissement, froid, sûr de lui, courtois mais jamais dans l'ostentation, JHE a grandi dans un tout autre environnement. Maman est prof de français dans un collège d'Aubervilliers, papa est inspecteur pour l'Académie de Paris, « 90 % de la famille est dans l'enseignement », précise-t-il. Très tôt, et Gaudin sera content de l'apprendre, il part en Angleterre ou aux États-Unis pour peaufiner son vocabulaire. En 1997, après six ans passés au service communication d'Euro Disney, JHE va suivre les conseils de ses deux mentors dans cette société, le président, Philippe Bourguignon, et le directeur général, Steve Burke : il retournera outre-Atlantique pour effectuer un MBA (master of business administration) à Harvard.

Dans le Massachusetts, tous les étudiants pensent à monter leur start-up, la révélation tombe : entrepreneur, JHE sera. Il lancera Sporever avec Patrick Chêne en 2000, s'enorgueillit encore aujourd'hui de ces émissions télé quotidiennes diffusées depuis les Jeux de Sydney, une première sur le Web, ou des matches en direct sur les téléphones développés dès 2002 avec son partenaire historique, Orange. Les Français ayant à l'époque des modems 56 k et des Nokia 3310, ces innovations passeront au second plan.Dans ses boîtes, JHE aime les prises de parole séduisantes devant un auditoire, préfère encore les fiches au PowerPoint, organise des plans de départs volontaires sans ciller, se plaît dans la négociation.

« C'est sûr que tu vas ferrailler avec lui pour une augmentation de 2 % et non de 2 000 €, ou sur des forfaits de frais kilométriques, dit Olivier De Los Bueis, ex-cadre de la rédaction de Foot365. Moi, j'avais un papa comptable, donc, je préparais bien mes arguments avant d'entrer dans son bureau ! JHE ne vend pas du rêve, il vend des réalités économiques. Mais j'ai toujours eu confiance en son jugement, il sait utiliser les gens selon leurs compétences. » Aux salariés de Sporever, après la cotation en Bourse en 2005, JHE propose des actions bloquées sur dix ans plutôt qu'une augmentation. Bonne idée pour se payer des expressos en 2015 : la valeur de départ du titre (12 €) est tombée à 1 euro sur la décennie, après un pic à 60 euros.

Il inclut des clauses de confidentialité dans les ruptures à l'amiable de simples kinés

Et à l'OM, comment négocie-t-il ? JHE a beau vouloir en faire une entreprise comme une autre, la matière reste particulière, versatile. « Il paraît que je fais trop de com... et c'est de la com, ça ? », nous disait-il, narquois, après la signature de Patrice Évra, convaincu d'avoir frappé un coup énorme, à la hauteur du salaire de l'ancien Mancunien. En juillet, il s'est servi d'un rapport favorable de la chambre régionale des comptes pour amender en dernière minute l'accord avec la mairie de Marseille et faire baisser le montant du loyer du Vélodrome. Gaudin ne lui cédera pas l'hippodrome Borély, où JHE rêverait d'implanter le centre d'entraînement : « On va agrandir le parc pour les Marseillais. »

Le président plaisante rarement. Il inclut des clauses de confidentialité dans les ruptures à l'amiable de kinés du club, Jean-Georges Cellier et Jérôme Palestri, traque la moindre fuite. Il accueille en mai les dirigeants de Nice avec le sourire et un épais dossier sous le bras détaillant des supposées irrégularités du club azuréen dans le domaine de la formation. Il tape et voit si ça répond. Il joue, aussi, avec les symboles. Fin juin, au moment de la signature de son contrat, Frank Anguissa et son représentant le trouvent vêtu d'un maillot du Cameroun, numéro de Marc-Vivien Foé sur le dos.

Ce midi-là, au moment de boucler son portrait, on retrouve JHE à l'hôtel Intercontinental. Il a une douleur derrière la cuisse, il vient d'acheter un sac de frappe et ne s'est pas assez échauffé. Il habite entre Saint-Victor et la Corniche, dans un cadre cossu, sans ostentation. Il ne parle pas d'argent ou de politique, mais le terme « macronien » qu'on lui a accolé cet été lui a bien plu. Sa femme et ses deux filles l'accompagnent parfois au stade, mais il n'est pas question d'en parler ou de les présenter. Encore moins d'organiser des dîners de couples avec d'éventuels copains : « Je me préserve, dit Eyraud. Je me donne beaucoup dans la vie professionnelle, alors le soir, les rares week-ends sans match, je consacre du temps de qualité à ma famille. »

Qu'est-ce qui le dirige ? L'argent, le succès, le pouvoir ? Impossible à dire, et sans doute pas si important pour le boss, monsieur « Courte ». « Jacques-Henri, ce n'est pas un rigolo, on n'est pas de la même génération et on se côtoyait peu, confie Jean-Claude Séroul, grand propriétaire de chevaux, actionnaire de Paris-Turf à hauteur de 34 %, un groupe dont JHE fut le directeur général de 2009 à 2013, puis l'actionnaire principal. Il n'était pas du milieu hippique, il s'est vite intégré. Il est rigoureux, fiable, efficace, il défend sa société. »La moindre critique actuelle sur sa gestion de l'OM le touche. Comme sur le tatami, il attend le moment pour contre-attaquer.


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