la story Quand Patrick (Bosso) déjeune avec Frank (McCourt)
La semaine dernière, l’humoriste marseillais était à la table du propriétaire de l’OM. L’invité surprise nous en dit plus sur ce repas. Par Anne-Sophie BOURDET Les photos volées du déjeuner en ville de Frank McCourt, la semaine dernière, ont fait « pia-piailler » Twitter. Pas tant pour le lieu choisi par l’état-major de l’OM (L’Esplaï, une adresse du joli port des Goudes) que par la présence de l’un des convives attablés aux côtés du propriétaire du club : le président Pablo Longoria, le directeur général intérimaire Laurent Colette, le directeur de la stratégie Pedro Iriondo, l'influent homme d'affaires marseillais Richard Caillat et… le comique Patrick Bosso. Un nom invisible dans l’organigramme du club, une silhouette chauve et bronzée inattendue sur la photo de groupe. Enfin, pas pour le principal intéressé, légèrement vexé par notre étonnement : « Pourquoi serait-ce surprenant ? J’ai une passion pour le foot depuis très longtemps et pour l’OM en particulier. J’ai même une carte d’ancien olympien car j’ai joué pour l’OM en équipe de jeunes (en minimes).»
S’il a été intégré au plan de table mardi dernier, c’est par l’entremise de Richard Caillat, producteur d’un de ses anciens spectacles. « Je ne pensais pas que ma présence allait générer tout ça, des amis qui m’appellent, des paparazzades sur Twitter… Tout le monde me demande qui on va acheter, je réponds que moi j’ai juste mangé un poisson grillé ! Je n’ai fait que des déçus. Je ne suis pas dans l’oreille du président, hein, c’était juste un bon déjeuner offert ! (rires) » À 58 ans, Patrick Bosso, habitué des loges du Vélodrome, a souvent porté un regard critique sur la gestion de l’OM, comme en février dernier dans les colonnes de La Provence. Cette fois, il a eu l’occasion de s’adresser directement au patron de son club de cœur : « On peut se demander ce qu’un type de Boston qui a une équipe de baseball à Los Angeles vient faire à l’OM. C’est la question que je lui ai posée. Une passion, ça se cultive, on ne se découvre pas passionné de football du jour au lendemain passé la soixantaine, en tout cas dans mon esprit de simple supporter. Il m’a répondu que c’est la même passion qu’on peut mettre dans le baseball et dans le football, en gros. Je lui ai parlé de cette ville hétéroclite, avec tous ces Français d’origine étrangère unis par ce maillot. Mais ce n’est pas moi qui vais donner des leçons à Frank McCourt... » Surtout dans un anglais mâtiné d’accent marseillais. « Parfois j’avais l’impression de super bien parler, mais je percevais dans son œil que lui n’avait pas super bien compris, vous voyez ? Un Irlandais bostonien qui discute en anglais avec un Marseillais d’origine napolitaine, vous imaginez la scène ? » À vrai dire, non, on ne l’avait pas imaginée. Pas plus qu’une sardine bouchant un port. l
L'Equipe