par Dragan » 15 Avr 2017, 00:30
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L'UEFA a indiqué ce vendredi avoir ouvert des procédures disciplinaires contre Lyon et Besiktas au lendemain des incidents qui ont eu lieu en marge du quart de finale aller entre les deux formations. La pelouse du Parc OL a notamment été envahie par les supporters qui avaient reçu des projectiles venant de la tribune au-dessus d'eux.
Lyon est notamment visé pour «organisation insuffisante» concernant la «séparation» des fans turcs et lyonnais et l'envahissement du terrain après le deuxième but. Besiktas est poursuivi notamment pour «lancer de projectiles» et «troubles» dans le public. Ni la date de l'audience ni celle du verdict n'ont été encore déterminées.
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La sanction la plus lourde que peut théoriquement prononcer la confédération européenne est l'exclusion de la compétition. C'est ce qu'elle avait fait pour punir Feyenoord après que des hooligans avaient semé la panique lors d'un déplacement à Nancy lors de la Coupe de l'UEFA en 2006. Mais une telle punition, rarissime, est très improbable.
Une suspension de stade, comme pour PSG-Galatasaray ?
L'UEFA peut décider de suspendre le Parc OL, ce qui obligerait Lyon à jouer un ou plusieurs matches dans un autre stade. C'est la sanction dont avait écopé le PSG en 2001 (suspension du Parc des Princes de trois matches, réduite à deux en appel) après une rencontre face à un autre club turc, Galatasaray, en Ligue des champions. Mais les faits étaient d'une autre gravité : plusieurs centaines de hooligans parisiens avaient violemment attaqué des supporters turcs, faisant 56 blessés.
Jeudi soir au Parc OL, ce sont les jets de projectiles et d'engins pyrotechniques des supporters turcs vers leurs homologues lyonnais qui ont déclenché les mouvements de foule ayant abouti à l'envahissement du terrain par ces derniers, et au retardement du coup d'envoi de 45 minutes. En revanche, les Lyonnais ont beau se poser en victimes dans cette affaire, les images disponibles semblent montrer que certains de leurs supporters ont physiquement agressé des supporters turcs.
Une suspension du Parc OL n'est donc pas à exclure. En tant que club organisateur, Lyon a forcément une part de responsabilité dans les incidents, ce qu'a lui-même reconnu Vincent Ponsot, le directeur général adjoint juridique du club rhodanien, vendredi en conférence de presse. En octobre 2008, l'UEFA avait puni l'Atlético de Madrid de 150 000 euros d'amende et de deux matches de suspension de son stade pour «manque d'organisation» et en raison du «comportement de ses supporters» lors de la réception houleuse de l'Olympique de Marseille en Ligue des champions. Ces derniers avaient notamment entonné des chants racistes et jeté des projectiles, mais n'avaient pas pris part aux violences, qui s'étaient concentrées dans le parcage marseillais entre fans olympiens et police locale.
Match à huis clos au Parc OL ?
L'UEFA peut aussi décider de sanctionner l'OL avec un ou des matches à huis clos, une mesure moins forte que la suspension de stade. La Roma avait ainsi dû jouer deux matches devant un stade vide après que l'arbitre Anders Frisk avait reçu sur le crâne des piles, des briquets et des pièces de monnaie lors d'un match face au Dynamo Kiev en 2004. Dans le meilleur des cas, Lyon pourrait s'en sortir avec une simple amende, ne serait-ce que pour l'envahissement du terrain. Le Barça, coupable d'avoir laissé entrer quelques supporters sur le terrain pour fêter sa victoire historique contre le PSG (6-1), a écopé de 19 000 euros d'amende. Celle de Lyon devrait vraisemblablement être plus salée.
Et Besiktas ?
Besiktas, de son côté, est passible du même éventail de sanctions : au minimum une amende pour les fumigènes, projectiles et autres bombes agricoles allumés et lancés dans le stade. Au maximum un ou plusieurs matches de huis clos, comme l'a évoqué Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, dès jeudi soir, voire même des matches de suspension. Mais quelles que soient les sanctions, il y a peu de chances qu'elles soient prononcées avant le match retour jeudi prochain : il faut généralement attendre entre deux et trois semaines après la rencontre pour connaître les décisions de la commission de discipline de l'UEFA.
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«Tout ce qui s'est passé relève de la responsabilité de Lyon», selon Besiktas
La direction du club de Besiktas refuse de porter la responsabilité des graves incidents qui ont émaillé le quart de finale aller de la Ligue Europa, jeudi, à Lyon (1-2). «Tout ce qui s'est passé relève de la responsabilité de Lyon», a déclaré le porte-parole du directoire du club stambouliote, Metin Albayrak, dans un entretien à l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
«Nous n'avons aucune raison de nous inquiéter»
Selon lui, seul l'Olympique Lyonnais devrait être sanctionné par l'UEFA. «Nous, nous n'avons rien fait. Nous n'avons aucune raison de nous inquiéter. La priorité du club qui reçoit doit être de faire en sorte que la rencontre se déroule dans des conditions de sécurité.»
Un quart d'heure avant le coup d'envoi, des supporters de l'OL ont envahi la pelouse après avoir reçu des projectiles (pétards, bombes agricoles...) de la part de supporters de l'équipe turque, placés au-dessus d'eux.
«Il s'en est fallu de peu pour qu'un lynchage se produise en plein cœur de l'Europe», a par ailleurs ajouté le porte-parole de Besiktas en référence aux familles turques attaquées par des «hooligans français» comme les ont qualifiés les médias de Turquie. «Ils ont attaqué avec des barres de fer, sans faire de distinction (entre adultes et) enfants», a regretté Albayrak.
Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang
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