Joint au téléphone ces derniers jours, le Portugais a refusé de nous commenter sa situation. Au cœur de l'été, quand il avait été contacté par Igor Levin, l'avocat de Margarita-Louis Dreyfus, il avait été plus clair pour expliquer son refus de rejoindre le club phocéen : «Le projet est un peu flou.» Depuis, «MLD» a entamé le processus de vente et le projet des nouveaux propriétaires de l'OM semble davantage en adéquation avec son ambition. L'affaire semble donc très bien engagée mais il reste quelques détails à régler, et pas des moindres, concernant ses prérogatives. Campos, dont les deux derniers dossiers à Monaco sont Kamil Glik et Jemerson, a quitté la Principauté cet été, très marqué par les luttes intestines à l'ASM.
Il veut être rassuré sur le rôle de Poulmaire
Proche, à une époque, des joueurs et du terrain, il avait d'abord assez mal vécu qu'on lui ôte ses fonctions de directeur technique à l'été 2015. Comme il avait vu d'un mauvais œil l'arrivée de Claude Makelele en janvier dernier, qui aurait pu empiéter sur son pouvoir en matière de recrutement. Le Portugais n'aimerait pas revivre la même histoire à Marseille et il veut marquer son territoire d'entrée, notamment vis-à-vis de Didier Poulmaire. L'avocat qui a ramené McCourt à l'OM n'a pas de rôle vraiment défini dans le nouvel organigramme. Mais il est présent à toutes les réunions et ne manque pas de donner son avis dans le domaine sportif. Y compris sur le nom du futur entraîneur.
Campos entend bien avoir son mot à dire sur le prochain coach marseillais, alors que la nouvelle direction semble hésiter entre un Français – Rudi Garcia a été approché il y a un mois et demi – et un étranger. Lui penche clairement pour un technicien étranger. Hier, la presse portugaise faisait d'ailleurs état d'un intérêt de l'OM pour André Villas-Boas, une vieille piste de Vincent Labrune, l'ancien président olympien. Le compatriote de Campos, sans club actuellement depuis son départ du Zénith Saint-Pétersbourg fin mai, a bien été sondé. Mais l'ancien entraîneur de Porto ou Tottenham est cher, très cher. Ses prétentions salariales sont même au-dessus de celles de l'icône Marcelo Bielsa, un autre technicien qui fait réfléchir la nouvelle direction mais qu'il sera compliqué de faire revenir en cours de saison.
L'OM a entamé sa révolution
Franck Passi, l'actuel entraîneur de l'OM, a donc encore un peu de temps devant lui. Contrairement, donc, à Gunter Jacob, le directeur sportif choisi par MLD fin juillet, dont les heures sont comptées. Le Belge est arrivé dans un contexte compliqué et aucune de ses pistes, dans le sens des départs comme des arrivées, n'a abouti cet été. Campos, lui, a fait ses preuves à Monaco. Il est proche de l'entraîneur de Manchester United José Mourinho, pour lequel il travaillait encore en «free lance» ces dernières semaines, et connaît un des agents les plus puissants du monde, Jorge Mendes. C'est déjà un autre CV