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OM : MLD a avoué "s'être fait avoir" par Labrune
Le ban, l'arrière-ban et peut-être plus encore. La grande famille de l'OM était réunie hier au stade Vélodrome pour le "lancement de la saison 2016-17". Une rentrée des classes organisée en grande pompe (et pilotée par une agence de com' parisienne) avec l'actionnaire majoritaire, la nouvelle équipe dirigeante (le président Giovanni Ciccolunghi et le directeur sportif Gunter Jacob), le staff technique au grand complet, Basile Boli, la quasi-intégralité des joueurs - avec Lass' Diarra et sa tête des mauvais jours mais sans Georges-Kévin Nkoudou -, Robert Nazaretian au titre de l'association OM, deux membres de la section féminine (l'entraîneur Christophe Parra et Caroline Pizzala), les responsables des groupes de supporters (excepté le Commando Ultra), d'autres têtes connues à Marseille et, donc, les médias. Sans oublier Kyril Louis-Dreyfus, l'un des fils de MLD, toujours aussi fada de l'OM. Retour sur une journée pas comme les autres.
Vente : entre 6 mois et des années...
C'est clair et net. La décision prise par MLD de vendre le club olympien, officialisée en avril dernier alors que cela fait pourtant des années qu'il est sur le marché, est "définitive". "Le processus de cession du club est bien engagé et confié à une équipe de professionnels, il suit son cours", a déclaré la patronne du groupe Louis-Dreyfus en lisant un communiqué. "Ma priorité n'est pas de faire des profits mais de trouver un nouveau propriétaire qui prenne soin du club", a-t-elle réitéré dans un français mâtiné d'un accent russe. Les supporters qui pensaient que la propriétaire de l'OM annoncerait l'identité du futur repreneur peuvent d'ores et déjà prendre leur mal en patience. "Je ne sais pas combien de temps cela prendra. Mais je peux vous assurer que je ferai les meilleurs efforts pour y arriver. Et j'y arriverai", a insisté MLD, précisant que cela pouvait prendre "six mois ou des années".
Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de l'OM
Combien en demande-t-elle pour le céder ? La question est restée sans réponse. Et ce n'est pas Philippe Hildebrand qui a brisé le secret. Loin derrière, le banquier suisse désormais président du conseil de surveillance - et accessoirement son époux et père de ses jumelles -, est toujours resté en retrait. "On lit beaucoup de choses à propos du club, du vrai et du faux", a souligné la veuve de RLD, tout en rappelant : "Ma famille et moi aimons l'OM".
Une équipe sans objectif
Après les discours lus par MLD et Ciccolunghi, Gunter Jacob, le nouveau directeur sportif, a ensuite retracé son parcours. Et enfilé les lieux communs sur l'OM, "l'un des plus grands clubs du monde", "un club qu'on doit reconstruire dans cette tradition, dans cette culture". "Si c'était facile, tout le monde pourrait le faire", a-t-il ainsi pris soin de commenter.
Le Belge a aussi été mis en lumière par Franck Passi, qui a annoncé en avant-première mondiale que Jacob avait finalisé le nouveau prêt de Florian Thauvin. "On aurait dit qu'ils allaient nous annoncer la signature d'Antoine Griezmann. On se croirait dans Retour vers le futur, Thauvin c'est Marty McFly !", plaisante Christian Cataldo, le leader des Dodgers. L'ancien de Genk a également réclamé de la patience et de la confiance de la part des fans. Mais il s'est retrouvé un peu plus démuni au moment d'évoquer les ambitions sportives du club. Pas de podium ni de qualification européenne, peut-être le maintien, mais surtout "respecter le budget". Dès que le mot "objectif" est prononcé, les dirigeants répondent tour à tour : "Gagner sur le terrain", "faire le mieux possible" ou encore "mieux que la saison dernière" (13e en L1, finale de coupe de France). "C'est plus l'OM, c'est La Ciotat...", grince un fidèle du Vel', dépité.
Diaporama OM : les nouvelles recrues présentées
Les sept recrues (Khaoui, Sakai, Bedimo, Hubocan, Leya Iseka, Machach, Gomis), elles, ont ensuite eu le droit d'être présentées avant de répondre, une par une, aux journalistes, divisés en trois sections. Une fois l'exercice terminé, tout le monde est reparti comme il est venu.
Union sacrée avec les supporters
Avant tout cela, MLD et son aréopage avaient rencontré les responsables des groupes de supporters. Tous, sauf ceux du Commando Ultra 84, qui restent fidèles à leur ligne de conduite. La Tsarine de Zurich leur a lu le même communiqué puis elle a présenté sa nouvelle équipe. Sans oublier de les exhorter à être solidaires, prônant la "transparence".
Qu'en retiennent-ils ? "Que le tableau n'est pas aussi idyllique qu'on veut bien nous le faire croire !", tonne Michel Tonini, président des Yankee Nord. Pour eux, l'essentiel, finalement, était sans doute ailleurs. "C'est bien qu'on l'ait enfin rencontrée. Certains ont voulu lui faire croire qu'on était des hommes des cavernes, mais elle s'est aperçue que ce n'était pas le cas", estime Christian Cataldo. "On aurait dû avoir cette discussion plus tôt", souffle Dany Kebaili, le président des South Winners.
Reçus par un copieux petit-déjeuner, ils ont même eu droit à de futurs rendez-vous sans toutefois arrêter de date..."Elle nous a dit qu'elle souhaitait poursuivre le dialogue et qu'elle comptait organiser deux barbecues (ou un seul, les versions divergent, ndlr) par an avec les supporters", dévoile un autre responsable de groupe. Ce à quoi Franck Passi, le coach garant de la marseillitude, a proposé "plutôt une sardinade". Tout un programme !
"Elle a laissé entendre qu'elle s'était fait avoir par la précédente direction, elle nous a dit que l'ego des gens qu'elle a mis en place passait après, que 'le team', ce sont ses mots, était le plus important", poursuit Cataldo. "Elle nous a fait comprendre à demi-mot que Labrune l'avait eu et qu'il était incompétent", poursuit un autre. "Cicco", qui leur a répété que sa "porte était grande ouverte", a aussi expliqué qu'il y avait eu "des erreurs de management jusqu'à la nouvelle organisation et que, désormais, ça irait mieux. Mais c'est le même discours qu'on nous ressert à chaque changement de direction", peste Tonini qui, preuve que la situation n'est pas aussi rose, devrait engager une action en justice contre l'OM pour défaut de livraison des abonnements.
Le clou de la matinée est d'ailleurs intervenu avec cette union sacrée. "Venez poser pour la photo de famille", leur a lancé MLD. Hésitation, insistance d'un membre de l'OM en charge de la sécurité et, finalement, tout le monde s'est exécuté, quitte à mettre un mouchoir sur les revendications et les protestations. "On a hésité, et puis on y est allé. On n'est pas là pour leur mettre des bâtons dans les roues, on va dans le sens du club", indique Cataldo. "Elle nous a invités, on y est allé", poursuit un autre dirigeant qui n'est pas dupe pour autant. Mais, pour le moment, MLD prend son temps.
Que retiennent les clubs supporters, invités, jeudi, à rencontrer Margarita Louis-Dreyfus et les joueurs ? "Que le tableau n'est pas aussi idyllique qu'on veut bien nous le faire croire !", tonne Michel Tonini, président des Yankee Nord. Pour eux, l'essentiel, finalement, était sans doute ailleurs. "C'est bien qu'on l'ait enfin rencontrée. Certains ont voulu lui faire croire qu'on était des hommes des cavernes, mais elle s'est aperçue que ce n'était pas le cas", estime Christian Cataldo. "On aurait dû avoir cette discussion plus tôt", souffle Dany Kebaili, le président des South Winners.
Reçus par un copieux petit-déjeuner, ils ont même eu droit à de futurs rendez-vous sans toutefois arrêter de date... "Elle nous a dit qu'elle souhaitait poursuivre le dialogue et qu'elle comptait organiser deux barbecues (ou un seul, les versions divergent, ndlr) par an avec les supporters", dévoile un autre responsable de groupe. Ce à quoi Franck Passi, le coach garant de la marseillitude, a proposé "plutôt une sardinade". Tout un programme !
"Pour MLD, Labrune était incompétent"
"Elle a laissé entendre qu'elle s'était fait avoir par la précédente direction, elle nous a dit que l'ego des gens qu'elle a mis en place passait après, que 'le team', ce sont ses mots, était le plus important", poursuit Cataldo. "Elle nous a fait comprendre à demi-mot que Labrune l'avait eue et qu'il était incompétent", poursuit un autre. "Cicco", qui leur a répété que sa "porte était grande ouverte", a aussi expliqué qu'il y avait eu "des erreurs de management jusqu'à la nouvelle organisation et que, désormais, ça irait mieux. Mais c'est le même discours qu'on nous ressert à chaque changement de direction", peste Tonini qui, preuve que la situation n'est pas aussi rose, devrait engager une action en justice contre l'OM pour défaut de livraison des abonnements.
Le clou de la matinée est d'ailleurs intervenu avec cette union sacrée. "Venez poser pour la photo de famille", leur a lancé MLD. Hésitation, insistance d'un membre de l'OM en charge de la sécurité et, finalement, tout le monde s'est exécuté, quitte à mettre un mouchoir sur les revendications et les protestations. "On a hésité, et puis on y est allé. On n'est pas là pour leur mettre des bâtons dans les roues, on va dans le sens du club", indique Cataldo. "Elle nous a invités, on y est allé", poursuit un autre dirigeant qui n'est pas dupe pour autant. Mais, pour le moment, MLD prend son temps.