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Galtier sur les nerfs
"J’ai préféré venir (devant la presse, ndlr) en étant un peu plus calme… C’est de l’énervement parce que quel que soit le onze de départ, les choix qui sont faits, c’est un match de Coupe de France à domicile. La Coupe de France est un magnifique trophée, qui est toujours difficile à gagner. On avait l’avantage de recevoir. On avait même l’avantage de savoir, en cas de qualification, contre qui nous allions jouer (déplacement à Troyes en 8es). Dans cette compétition, à partir du moment où vous ne tombez pas contre Paris, tout est possible. On a eu l’opportunité d’ouvrir le score. Ce qui était bien. Mais après, il y a eu beaucoup trop d’insuffisances pour pouvoir aggraver le score. Et ensuite, vous n’êtes pas à l’abri d’actions bien menées, d’un coup de pied arrêté.
C’est souvent le cas quand vous jouez contre une équipe de division inférieure, qui a su attendre le bon moment pour venir égaliser. Ça nous a amené à jouer une prolongation. Comme la programmation n’était pas la meilleure des programmations pour un club européen, puisque jouer le jeudi et le dimanche va encore nous arriver dans quelques semaines, on s’est donné le handicap supplémentaire de jouer 30 minutes. On a même failli être éliminé, si on n’avait pas eu un coup du sort à la 120e minute. C’est pour ça que j’ai mis du temps à venir vous voir (les journalistes, ndlr).
Un match très inquiétant
"Je veux bien que ce soit très difficile quand vous jouez contre une équipe comme Lyon, mais que ça soit autant difficile quand vous jouez (contre l’AC Ajaccio, ndlr), avec beaucoup de respect et de considération pour nos amis corses et Olivier Pantaloni, qui est un collègue de travail et de promotion… Souffrir autant et faire un non-match de cette manière-là, c’est quand même très inquiétant. Pour aller plus loin dans mon long discours, évidemment, ce n’étaient pas les mêmes joueurs que contre Lyon. On a été malmené par une très, très bonne équipe de Lyon. Pas avec ce onze-là. Mais quand je revois les images (du match contre l'AC Ajaccio), et j’ai encore la composition en tête, ce n’était pas une équipe de coiffeurs que j’avais alignée."
Un manque d’investissement
"Il y a eu beaucoup trop d’insuffisances. Pour certains, il y a eu de l’insuffisance mais de la générosité. Pour d’autres, il y a eu beaucoup de suffisance. Ces comportements-là commencent franchement à m’agacer. Et il va bien falloir y remédier parce qu’autrement, on va être en très gros danger. Je pense que la valeur intrinsèque des joueurs que j’ai en tête n’est peut-être pas à remettre en question, quoique… Mais leur investissement, oui. Ce manque d’investissement rejaillit sur l’équipe, sur l’humeur, sur le groupe. Il y a dix jours de mercato. Il y en a certains qui vont prendre la porte. Et s’ils ne peuvent pas prendre la porte, ils iront travailler avec la CFA. On va reprendre les bonnes habitudes. Je pense qu’ils vont se reconnaître, mais ils se reconnaissent déjà."