FUTUR ENTRAÎNEURRoberto Donadonifait partie des pistes explorées parles dirigeants
olympiens, qui continuent, entre autres, de creuser celle menant à Luciano Spalletti
Dimanche, quelques heures après
la nouvelle défaite de l’OM à
Reims (1-0), certains curieux ont
cru l’apercevoir dans un salon feutré de
l’hôtel Fouquet’sBarrière, avenue George
V, à Paris, en compagnie de Margarita
Louis-Dreyfus et d’un élégant quinquagénaire
ressemblant comme deux
gouttes d’eau à Roberto Donadoni. Le
scénario de cette rencontre en haut
lieu semblait plausible. Sauf que Vincent
Labrune n’a pas mis un pied dans
cet établissement de luxe depuis deux
ans, et qu’il a désormais ses habitudes
au Peninsula, avenue Kleber, tout près
de l’Arc de Triomphe.
Avant-hier soir, le président olympien
était, de toute façon, très loin de la
capitale. Rentré de Champagne dans le
même avion que les joueurs et le staff,
l’Orléanais a rapidement regagné le
Sud de la France. MLD, elle, a vite repris
la direction de Zurich. Faut-il pour
autant en déduire que le dossier
Donadoni est à refermer?
Absolument pas.
L’ex-sélectionneur de
la Squadra Azzurra
(2006-08) figure mê-
me en bonne place
sur la short-list établie
par l’état-major
phocéen pour succé-
der à Marcelo Bielsa,
parti subitement le
8 août après une seule journée de Ligue
1. Âgé de 51 ans, il a, comme tous
les autres Italiens précédemment évoqués
dans nos colonnes (Cesare Prandelli,
Walter Mazzarri, Vincenzo Montella
et Luciano Spalletti) l’avantage
d’être libre depuis que Parme, son pré-
cédent club, a fait faillite. Selon nos
sources, un contact a donc été établi entre
la maison bleue et blanche et
l’ancien milieu de terrain de la Nazionale
(63 sélections). L’entrevue n’a pas eu
lieu dimanche soir à Paris, mais cela ne
veut pas dire que les deux camps n’ont
pas conversé...
Le dossier Montella
toujours ouvert
Ces jours-ci, Labrune multiplie en effet
les rendez-vous (notamment télé-
phoniques). Il s’abstient de tout commentaire
au sujet du futur coach, comme
il l’a précisé en préambule de sa
conférence de presse au centre Robert
Louis-Dreyfus jeudi, mais discute
avec des entraîneurs susceptibles
d e redonner d e l’élan à
l’escouade phocéenne et pérenniser
le projet mis en place depuis
un peu plus d’un an.
"L’erreur serait de se précipiter
pour un choix aussi important",
insiste-t-on en interne. Le défi
est colossal : l’OM a seulement
quelques jours pour dénicher la
perle rare capable de faire définitivement
oublier El Loco. Un délai extrêmement
court. Surtout lorsqu’on le compare
au timing de la signature de
l’Argentin, en 2014. Entre l’hiver et le
printemps, VLB avait en effet mis plusieurs
mois pour concrétiser la venue
du Rosarino, son deuxième choix après
André Villas-Boas, finalement parti au
Zenith Saint-Pétersbourg. Un club où
le "Special Two" avait
succédé à... Luciano
Spalletti (après
un intermède de
l’ex-Parisien Serguei
Semak).
Spalletti, justement.
Lui aussi
fait partie des entraîneurs
qui
plaisent à la direction de l’OM (La Provence
du 11 août). Son passage à
l’AS Rome, entre 2005 et 2009, reste
dans toutes les mémoires : la Louve affichait
en effet un visage offensif séduisant,
tout en enchaînant les bons résultats
(2e de Serie A en 2006, 2007 et 2008,
vainqueur de la coupe d’Italie en 2007
et 2008). Depuis son départ de Russie, il
n’a plus de contrat. Il figure donc logiquement
dans la liste des possibles successeurs
de Bielsa.
En un peu plus d’une semaine, quasiment
tous les entraîneurs italiens sur le
marché ont été proposés ou sondés.
Succéder à un personnage comme
l’Argentin est un sacré pari que beaucoup
de techniciens au chômage se verraient
bien relever. Les CV des improbables
Francesco Guidolin (ex-Monaco,
en 2005-06; libre depuis son départ de
l’Udinese en 2010) et Alberto Zaccheroni
(en poste au Japon jusqu’à l’an
dernier) ont aussi atterri sur le bureau
de Vincent Labrune. Celui de Vincenzo
Montella y est toujours, à l’inverse
de celui deCesare Prandelli, qui a refusé
le poste. L’OM prendra-t-il bientôt
l’accent italien? Il est encore tôt pour
se risquer à le dire, mais l’option
se précise à mesure que les
candidatures venues de
l a Botte
s’amoncellent...
La Provence