L’OM et moi.
Aujourd’hui, le mercato.
Ah le mercato, c’est toujours une période d’espoir, de curiosité, de débats, de fausses joies, de dégout, on reste aux aguets jusqu’à la dernière seconde. Bref… de comportements dont je ne suis pas toujours fier.
Je souhaite partager mes souvenirs, à travers quelques thématiques :
• Les dernières heures ratées. Un grand classique des mercatos, c’est la dead line, la dernière minute, à laquelle l’issue d’icelle (je trouve la formule mélodieuse) on sort de la période autorisée. Celles qui m’ont le plus marquées sont les suivantes :
- Nouma. L’époque de la guerre entre feu Dubiton et Tapie II. Ce mercato totalement fou, qui finira en eau de boudin. Les négociations se termineront trop tard et même si l’OM assure avoir posté les documents à 23H30 le 31 aout 2001, la ligue refusera l’homologation et l’OM cramera donc son joker.
- Fiorèse. Dans la guéguerre entre sévèrement burnés, Anigo et Bouchet pensent être très malins en faisant signer à la dernière minute (23h45) Fiorèse pour accompagner son ami Dehu à Marseille. Sauf que Fiorèse est à ce moment le joueur le plus détesté par les supporters Olympiens. Je me rappelle nettement un sentiment de dégout, de rejet, de colère après ces dirigeants aussi coupés des réalités du peuple que Macron des gilets jaunes. Voilà, je me suis senti gilet bleu.
- Lamela. On change d’époque, il y a internet, on suit en direct. Labrune et son brushing persuadé d’avoir réussi le bon coup avec un prêt de dernière minute de Lamela par Tottenham, rencarde le CM de l’OM qui lâche l’irréparable : « Soyez patients, le mercato se termine à minuit. On est si bien ensemble, non ? ». Evidemment Daniel Levy nique en beauté Labrune et on repart tous avec la gueule de bois.
- La cerise. Il faut savoir être prudent, ne pas donner de faux espoirs par une communication maladroite. Dans mon souvenir, c’était le Pape qui avait évoqué cette cerise sur le gâteau qui serait bien pour avoir un super effectif en 2004/2005 (post Drogba). Après vérification, ce fut RLD, relayé par Anigo. Tous les supporters ont attendu un crack, un cador. Bah oui, une cerise, c’est pas de la merde. Sauf évidemment si c’est un chocolat Mon Chéri. Bon bah là pour le coup, ceux qui ont voulu voir dans ce signal faible la promesse d’une top arrivée, se sont retrouvés chocolat.
- Rongier. Comme un petit clin d’œil au passé, au jeu du « le premier qui s’écarte n’a pas de couilles », Kita et JHE se sont mis un coup de boule magnifique. Résultats des courses, un nouveau joker pour l’OM, un vrai choix de Zubi, et pour le moment, c’est une très bonne idée qui valait la bosse de JHE.
- Je ne parle pas des départs de Cissé le 26 aout pour le remplacer par Samassa ou du départ de Beye le 31 aout, sans remplaçant au poste d’arrière droit. Je me rappelle de mon état d’énervement sur le coup. Bonnart prévu pour être le remplaçant à gauche va heureusement faire le job à droite.
• Tapie 2, en 2001. Quelle folie. 27 arrivées, 39 départs, en abusant des prêts ( Perez, Maurice, Pouget, Montenegro, Rool, Calandria, Pancho, Ngotty, Leroy, Skoro) ou de résiliation (Adriano, Dumas, Martin) pour se débarrasser des joueurs. Bernard a voulu jouer à FM, ce fut juste dingue. Cela date un peu mais j’ai des souvenirs savoureux. Je ne vais pas faire la liste complète baroque des arrivées mais quelques-unes sont juste des blagues.
- Le recrutement du gardien Pletikosa, grand échalas bon sur sa ligne renvoyé après quelques jours (heureusement le Shakhtar avait un très bon SAV) car Tapie a réalisé (je pense qu’il ne l’avait jamais vu avant) que c’était pas sa came ce type de gardien. Il est alors parti chercher Runje, beaucoup Olmetation dans l’ame. Un Croate pour un Croate.
- L’attaquant Brésilien Dill qui est dégagé après 5 matchs. Il n’a même pas fini l’été.
- Les entraineurs. Ivic craque et démissionne avant même le début de championnat. Anigo est promu mais claque la porte car Tapie impose ses choix. Skoblar et Levy font la soudure. Retour d’Ivic le 30 aout qui fait un malaise cardiaque fin novembre. Vujovic fait la jonction 10 jours. Puis Emon jusqu’à la fin de la saison. Une sorte de record.
- Le seul qui peut se targuer d’être au niveau, côté entourloupe, c’est Courbis en 99. Le prémisse de la saison qui faillit faire descendre l’OM en D2, sportivement. Il a foutu dehors Laurent Blanc, il a fait signer Diatta en juin pour le revendre en juillet, Eric Decroix, arrivé aussi en juin, sera revendu en septembre. Vadé-rétro, commission.
• Regrets. L’OM a fait venir des cadors, mais cela ne s’est pas toujours bien goupillé. Cantona n’a pas su trouver sa place, Francescoli qui a été victime de plusieurs pépins physique et de la concurrence de Waddle n’est resté qu’une saison (regrets car je n’ai commencé à regarder les matchs systématiquement que l’année suivante). Pixie mon amour s’est fait le genou tout de suite. 2 ans après, Tapie fait venir Futre (qui avait été second au ballon d’or en 87), il se fait lui aussi le genou après 8 matchs. Rudy Garcia n’était pas encore là pourtant.
Il y a évidemment encore tant à dire sur cet OM, ses petites histoires qui sont souvent des grands drames pour nous.
PS : oui mon taf me gonfle donc j'ai fait récréation.