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Au milieu des années 1990, l’Olympique de Marseille aurait été sous l’influence de Dominique Rutily et Richard Casanova, membres présumés du gang bastiais la Brise de Mer. Mistral t roublant
Au milieu des années 1990, l’Olympique de Marseille aurait été sous l’influence de Dominique Rutily et Richard Casanova, membres présumés du gang bastiais la Brise de Mer. Stéphane Sellami et Brendan Kemmet
30 mars 1996. Stade Perruc, à Hyères, dans le Var. Deux hommes quittent tranquillement les installations de ce club qui évolue en National 3 et qui vient d’affronter le FC Calvi. Peu de gens se souviennent encore du score du match (2-0). En revanche, les événements qui ont suivi ont marqué les esprits. Plusieurs coups de feu, « comme un crépitement de pétards », retentissent alors que les deux compères rejoignent leur voiture sur un parking attenant. Ils s’effondrent aussitôt. L’un d’eux ne se relèvera pas.
À trente-cinq ans, Dominique Rutily, président du FC Calvi mais aussi présenté comme l’un des barons du redouté gang de la Brise de Mer, à Bastia, vient d’être abattu par un commando de plusieurs tireurs. Quelques mètres plus loin, Rolland Courbis, son « conseiller technique » et surtout ami depuis plusieurs années, est grièvement blessé. Les investigations établiront qu’il n’était pas directement visé mais plutôt une victime collatérale de ce qui s’apparente alors à un règlement de comptes. Les tueurs de « Dumé », yeux bleus, cheveux noirs et des « allures de play-boy », ne seront jamais identifiés. Quelques jours plus tard, plus de 2 000 personnes se pressent à ses obsèques dans son village de Calenzana, en Balagne, au nord-ouest de l’île. « Tout l’état-major de la Brise de Mer est aussi présent », se remémore un témoin.
Dominique Rutily a-t-il payé ses années de jeunesse mouvementée ? Son ambition dévorante dans le foot commençait-elle à gêner ? À moins que ce ne soit une affaire plus privée, comme certains le murmurent ? Impossible de le savoir. Seule certitude : ce trentenaire s’est approché de l’OM de Bernard Tapie au début des années 1990. Au point de pouvoir endosser le rôle de juge de paix alors qu’un de ses amis, joueur à Marseille, voyait sa place de titulaire contestée. En ce début de saison 1992-1993, Fabien Barthez est la nouvelle recrue de l’OM. Et il ne va pas tarder à s’imposer dans les buts phocéens alors qu’il n’a que vingt et un ans. Pascal Olmeta, le gardien titulaire et champion de France avec Marseille, va en faire les frais. « Des Corses ont alors mis la pression sur Bernard Tapie pour qu’Olmeta joue », assure un intime de l’époque du patron de l’OM.
Intervient alors un homme de poids : Dominique Rutily. Soupçonné de braquages audacieux à Marseille et sur la Côte d’Azur dans les années 1980, il a été condamné en 1990 à quatre ans de prison dans une affaire de cache d’armes. Lors de son procès devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes, son ami d’enfance, Pascal Olmeta, ainsi qu’Éric Cantona, étaient venus le soutenir. « C’est un garçon franc, sérieux et honnête », avait témoigné le gardien de l’OM. Cantona, lui, s’était fendu d’un : « Je ne connais pas Dominique, mais Olmeta m’en a beaucoup parlé. Il est sûr que c’est un type bien. Si Olmeta le dit, c’est que c’est vrai : j’ai confiance. »
Le conflit larvé avec Fabien Barthez semble en passe de dégénérer, et l’entourage de Bernard Tapie appelle Rutily pour qu’il intervienne. « Dominique a dit à Olmeta de se calmer, et ça s’est effectivement arrêté », rapporte notre témoin. Pascal Olmeta, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, a dû se résigner au rôle de doublure du futur divin chauve. Précieux, ce Rutily, qui n’était pas avare en conseils. N’a-t-il pas un jour informé Bernard Tapie de la stratégie du Sporting Club de Toulon que l’OM allait affronter ? « Il s’agissait pour les Toulonnais de tirer au but dès le coup d’envoi parce que Barthez était souvent avancé à ce moment-là », rapporte le même proche. Tapie a prévenu Barthez. Et l’OM n’a pas encaissé de but casquette. Rutily était aussi au stade lors de la fameuse finale de Munich.
Des liens avec l’affaire VA-OM
Un autre éminent membre de la Brise de Mer avait également pris pour habitude de suivre l’OM, notamment jusqu’au Parc des Princes. Décrit même par certains comme le « cerveau » de ce gang, Richard Casanova n’est pas aussi fondu de foot que son comparse. Pour autant, il semble s’intéresser de près aux destinées du club phocéen. Selon Claude Chossat – lieutenant de Francis Mariani, l’un des piliers fondateurs de la Brise de Mer, décédé en janvier 2009 –, auteur du livre Repenti, Casanova était un formidable organisateur de braquages : « Il avait tout quadrillé, prévu les voitures volées, les armes, les plans de repli. […] En matière de planification et de logistique, Richard, c’était l’orfèvre. »
La paire Casanova-Rutily, suspectée aussi d’avoir participé à la guerre du Milieu marseillais dans les années 1980, aurait-elle nourri de sombres projets autour de l’OM ? Selon les indiscrétions d’un autre proche, les Corses « se sont intéressés aux transferts de joueurs. Il y avait beaucoup d’argent à se faire. » Si le duo semble très actif autour du Vieux-Port à cette époque, ses activités restent pour le moins mystérieuses. « On voit effectivement Richard Casanova à des rendez-vous avec des gens de l’OM », se souvient parfaitement Jean-Gustave Paulmier, alors numéro 2 puis chef de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la PJ marseillaise. Mais la police peine à caractériser le moindre méfait. « On en parlait comme un facilitateur : vous savez, ces gens qui arrangent les relations… ou qui les découragent, poursuit le haut fonctionnaire. Toute cette faune qu’on croise dans le milieu des affaires. » C’était « surtout Dominique Rutily qui était intéressé dans l’OM », selon notre intime des années Tapie. Son rêve le plus cher ? Accompagner Olmeta lors d’un tour de Corse avec la fameuse « coupe aux grandes oreilles ». Cela ne se fera pas.
À la même époque, d’autres liens se font jour entre la Brise de Mer et l’Olympique de Marseille. À l’image de l’affaire VA-OM et la tentative de corruption de l’entraîneur de Valenciennes, Boro Primorac. Le 17 juin 1993, ce dernier est « convoqué » au célèbre Fouquet’s, sur les Champs-Élysées. Il se voit alors expliquer que le poste d’entraîneur du Sporting Club de Bastia est pour lui. S’ensuit une rencontre dans les bureaux parisiens de Bernard Tapie, où le Croate se serait vu proposer un marché : accepter le rôle de corrupteur dans le fameux match truqué afin d’exonérer Jean-Pierre Bernès, alors dans de sales draps. Le tout en échange d’une généreuse rétribution. L’affaire ne se fera pas, et Boro Primorac dénoncera cette tentative de subornation de témoin.
À l’époque de l’affaire VA-OM, Richard Casanova, surnommé « le Menteur », est en cavale. Il est tout simplement suspecté d’avoir supervisé l’un des plus gros casses de l’histoire : celui de la banque UBS à Genève en 1990, dont le préjudice équivaudrait aujourd’hui à environ 29 millions d’euros… Casanova « disparaîtra » pendant près de seize ans au cours desquels il aurait bénéficié de protections policières et politiques à très haut niveau. Les efforts d’autres « flics », comme Jean-Gustave Paulmier, devenu entre-temps patron de l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB), n’y feront rien. Casanova sera finalement tué en 2008 du côté de Porto-Vecchio au cours d’une lutte fratricide entre anciens complices de la Brise de Mer.
Une autre preuve de « contacts » entre la Brise et le club phocéen est fournie par un joueur de l’époque. Aux aguets, la PJ observe régulièrement Marcel Dib jouer le taxi pour des membres du gang bastiais lors de leur arrivée à l’aéroport de Marignane.
Rutily vu sur le banc de Bordeaux
Plus tard, sous l’ère Robert Louis-Dreyfus, lors de l’enquête sur les comptes de l’OM, la justice suisse a mis la main sur de curieuses commissions empochées par un proche de Richard Casanova sur des comptes de la Société Générale à Bastia. Notamment après le transfert de Sébastien Perez à Blackburn (en 1998). Elles n’ont pas donné lieu à enquête car elles concernaient le Sporting Club de Bastia et non Marseille…
L’ombre des gangsters de la Brise a continué de planer sur le foot méridional. Ainsi, « Coach Courbis », ex-entraîneur de l’OM (entre 1997 et 1999), intime de Rutily et connaissance de Richard Casanova, confie que les deux Corses avaient « beaucoup d’estime pour Bernard Tapie. » Au point de vouloir l’imiter ? Dans son autobiographie – intitulée Pourquoi mentir ? –, le truculent Courbis rapporte sur son ami Rutily que ce dernier, « en se multipliant dans toutes les fonctions, entraîneur, président, manager, il veut devenir le Bernard Tapie de la Balagne ! Son idée est de faire fusionner Calvi et l’Île-Rousse, et il rêve d’organiser un tournoi international de jeunes. »
« Il est curieux de tout, il enregistre tout, il met en place sans tarder tous les messages que je lui donne… et, en retour, il n’est pas le dernier à me faire partager ses connaissances et ses compétences sur la Première Division. Pas grand-chose ne lui échappe », souffle l’ancien entraîneur, encore un brin admiratif. Les deux hommes ont fait connaissance dans les années 1970, quand l’OM partait s’oxygéner du côté de l’Île-Rousse. Quelques années plus tard, Rutily sera même vu avec Courbis sur le banc des Girondins de Bordeaux. Les deux compères auraient ensuite eu le projet de reprendre un club de l’élite. De mystérieux tueurs ne leur en ont pas laissé le temps.
Stéphane Sellami et Brendan Kemmet
30 mars 1996. Stade Perruc, à Hyères, dans le Var. Deux hommes quittent tranquillement les installations de ce club qui évolue en National 3 et qui vient d’affronter le FC Calvi. Peu de gens se souviennent encore du score du match (2-0). En revanche, les événements qui ont suivi ont marqué les esprits. Plusieurs coups de feu, « comme un crépitement de pétards », retentissent alors que les deux compères rejoignent leur voiture sur un parking attenant. Ils s’effondrent aussitôt. L’un d’eux ne se relèvera pas. À 35 ans, Dominique Rutily, président du FC Calvi mais aussi présenté comme l’un des barons du redouté gang de la Brise de Mer, à Bastia, vient d’être abattu par un commando de plusieurs tireurs. Quelques mètres plus loin, Rolland Courbis, son « conseiller technique » et surtout ami depuis plusieurs années, est grièvement blessé. Les investigations établiront qu’il n’était pas directement visé mais plutôt une victime collatérale de ce qui s’apparente alors à un règlement de comptes. Les tueurs de « Dumé », yeux bleus, cheveux noirs et des « allures de play-boy », ne seront jamais identifiés. Quelques jours plus tard, plus de 2 000 personnes se pressent à ses obsèques dans son village de Calenzana, en Balagne. « Tout l’état-major de la Brise de Mer est aussi présent », se remémore un témoin.
Dominique Rutily a-t-il payé ses années de jeunesse mouvementée ? Son ambition dévorante dans le foot commençait-elle à gêner ? À moins que ce ne soit une affaire plus privée, comme certains le murmurent ? Impossible de le savoir. Seule certitude : ce trentenaire s’est approché de l’OM de Bernard Tapie au début des années 1990. Au point de pouvoir endosser le rôle de juge de paix alors qu’un de ses amis, joueur à Marseille, voyait sa place de titulaire contestée. En ce début de saison 1992-1993, Fabien Barthez est la nouvelle recrue de l’OM. Et il ne va pas tarder à s’imposer dans les buts phocéens alors qu’il n’a que vingt et un ans. Pascal Olmeta, le gardien titulaire et champion de France avec Marseille, va en faire les frais. « Des Corses ont alors mis la pression sur Bernard Tapie pour qu’Olmeta joue », assure un intime de l’époque du patron de l’OM.
Intervient alors un homme de poids : Dominique Rutily. Soupçonné de braquages audacieux à Marseille et sur la Côte d’Azur dans les années 1980, il a été condamné en 1990 à quatre ans de prison dans une affaire de cache d’armes. Lors de son procès devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes, son ami d’enfance, Pascal Olmeta, ainsi qu’Éric Cantona, étaient venus le soutenir. « C’est un garçon franc, sérieux et honnête », avait témoigné le gardien de l’OM. Cantona, lui, s’était fendu d’un : « Je ne connais pas Dominique, mais Olmeta m’en a beaucoup parlé. Il est sûr que c’est un type bien. Si Olmeta le dit, c’est que c’est vrai : j’ai confiance. » Le conflit larvé avec Fabien Barthez semble en passe de dégénérer, et l’entourage de Bernard Tapie appelle Rutily pour qu’il intervienne. « Dominique a dit à Olmeta de se calmer, et ça s’est effectivement arrêté », rapporte notre témoin. Pascal Olmeta, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, a dû se résigner au rôle de doublure du futur divin chauve. Précieux, ce Rutily, qui n’était pas avare en conseils. N’a-t-il pas un jour informé Bernard Tapie de la stratégie du Sporting Club de Toulon que l’OM allait affronter ? « Il s’agissait pour les Toulonnais de tirer au but dès le coup d’envoi parce que Barthez était souvent avancé à ce moment-là », rapporte le même proche. Tapie a prévenu Barthez. Et l’OM n’a pas encaissé de but casquette. Rutily était aussi au stade lors de la fameuse finale de Münich.
Des liens avec l’affaire VA-OM
Un autre éminent membre de la Brise de Mer avait également pris pour habitude de suivre l’OM, notamment jusqu’au Parc des Princes. Décrit même par certains comme le « cerveau » de ce gang, Richard Casanova n’est pas aussi fondu de foot que son comparse. Pour autant, il semble s’intéresser de près aux destinées du club phocéen. Selon Claude Chossat – lieutenant Francis Mariani, l’un des piliers fondateurs de la Brise de Mer, décédé en janvier 2009 –, auteur du livre Repenti, Casanova était un formidable organisateur de braquages : « Il avait tout quadrillé, prévu les voitures volées, les armes, les plans de repli. […] En matière de planification et de logistique, Richard, c’était l’orfèvre. » La paire Casanova-Rutily, suspectée aussi d’avoir participé à la guerre du Milieu marseillais dans les années 1980, aurait-elle nourri de sombres projets autour de l’OM ? Selon les indiscrétions d’un autre proche, les Corses « se sont intéressés aux transferts de joueurs. Il y avait beaucoup d’argent à se faire. »
Si le duo semble très actif autour du Vieux-Port à cette époque, ses activités restent pour le moins mystérieuses. « On voit effectivement Richard Casanova sur des rendez-vous avec des gens de l’OM », se souvient parfaitement Jean-Gustave Paulmier, alors numéro 2 puis chef de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la PJ marseillaise. Mais la police peine à caractériser le moindre méfait. « On en parlait comme un facilitateur : vous savez, ces gens qui arrangent les relations… ou qui les découragent, poursuit le haut fonctionnaire. Toute cette faune qu’on croise dans le milieu des affaires. » C’était « surtout Dominique Rutily qui était intéressé dans l’OM », selon notre intime des années Tapie. Son rêve le plus cher ? Accompagner Olmeta lors d’un tour de Corse avec la fameuse « coupe aux grandes oreilles ». Cela ne se fera pas.
À la même époque, d’autres liens se font jour entre la Brise de Mer et l’Olympique de Marseille. À l’image de l’affaire VA-OM et la tentative de corruption de l’entraîneur de Valenciennes, Boro Primorac. Le 17 juin 1993, ce dernier est « convoqué » au célèbre Fouquet’s, sur les Champs-Élysées. Il se voit alors expliquer que le poste d’entraîneur du Sporting Club de Bastia est pour lui. S’ensuit une rencontre dans les bureaux parisiens de Bernard Tapie, où le Croate se serait vu proposer un marché : accepter le rôle de corrupteur dans le fameux match truqué afin d’exonérer Jean-Pierre Bernès, alors dans de sales draps. Le tout en échange d’une généreuse rétribution. L’affaire ne se fera pas, et Boro Primorac dénoncera cette tentative de subornation de témoin.
À l’époque de l’affaire VA-OM, Richard Casanova, surnommé « le Menteur », est en cavale. Il est tout simplement suspecté d’avoir supervisé l’un des plus gros casses de l’histoire : celui de la banque UBS à Genève en 1990, dont le préjudice équivaudrait aujourd’hui à environ 29 millions d’euros… Casanova « disparaîtra » pendant près de seize ans au cours desquels il aurait bénéficié de protections policières et politiques à très haut niveau. Les efforts d’autres « flics », comme Jean-Gustave Paulmier, devenu entre-temps patron de l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB), n’y feront rien. Casanova sera finalement tué en 2008 du côté de Porto-Vecchio au cours d’une lutte fratricide entre anciens complices de la Brise de Mer.
Une autre preuve de « contacts » entre la Brise et le club phocéen est fournie par un joueur de l’époque. Aux aguets, la PJ observe régulièrement Marcel Dib jouer le taxi pour des membres du gang bastiais lors de leur arrivée à l’aéroport de Marignane.
Un projet avorté pour le duo
Plus tard, sous l’ère Robert Louis-Dreyfus, lors de l’enquête sur les comptes de l’OM, la justice suisse a mis la main sur de curieuses commissions empochées par un proche de Richard Casanova sur des comptes de la Société Générale à Bastia. Notamment après le transfert de Sébastien Perez à Blackburn. Elles n’ont pas donné lieu à enquête car elles concernaient le Sporting Club de Bastia et non Marseille…
L’ombre des gangsters de la Brise a continué de planer sur le foot méridional. Ainsi, « Coach Courbis », ex-entraîneur de l’OM (entre 1997 et 1999), intime de Rutily et connaissance de Richard Casanova, confie que les deux Corses avaient « beaucoup d’estime pour Bernard Tapie. » Au point de vouloir l’imiter ? Dans son autobiographie – intitulée Pourquoi mentir ? –, le truculent Courbis rapporte sur son ami Rutily que ce dernier, « en se multipliant dans toutes les fonctions, entraîneur, président, manager, il veut devenir le Bernard Tapie de la Balagne ! Son idée est de faire fusionner Calvi et l’Île-Rousse, et il rêve d’organiser un tournoi international de jeunes. » « Il est curieux de tout, il enregistre tout, il met en place sans tarder tous les messages que je lui donne… et, en retour, il n’est pas le dernier à me faire partager ses connaissances et ses compétences sur la Première Division. Pas grand-chose ne lui échappe », souffle l’ancien entraîneur, encore un brin admiratif. Les deux hommes ont fait connaissance dans les années 1970, quand l’OM partait s’oxygéner du côté de l’Île-Rousse. Quelques années plus tard, Rutily sera même vu aux côtés de Courbis sur le banc des Girondins de Bordeaux. Les deux compères auraient ensuite eu le projet de reprendre un club de l’élite. De mystérieux tueurs ne leur en ont pas laissé le temps.
L'Equipe