MassaliaLive.com

[Jester]

[Dragan]

[dalshim]

Vous êtes sûr pour strootman? Il me semblait qu'on parlait de 3.5 à 4 M net/an. Mais il ne fait pas oublier que les charges sur un joueur étranger son nettement plis faibles que pour un FR (régime d'impatriation).

Edith : au temps pour moi. Le régime des impatriés ne concerne que l'impôt et pas les charges sociales.

[Lo Provençau]

Il s'agit de cotisations sociales, pas de "charges"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cotisations_sociales

[gaby]

Lo Provençau, ça ne se dit plus ?

[Bibpanda]

C'est du salaire indirect qui finance notre système sociale.

Faut arrêter d'utiliser cette expression négative de charges.

[boodream]

gaby, ca se dit quand on est libéral et qu'on considère que ceux qui ne sont rien sont une nuisance qui gâchent le ruissellement

[Dragan]

Information

Le mercato commence toujours avant l’heure. Et, parfois, par de mauvaises nouvelles. Cinq semaines avant le coup d’envoi officiel du marché des transferts, Stéphane Courbis, quarante-quatre ans, est devant son poste de télévision, en Suisse, sur les rives paisibles du lac Léman. Dixième minute de la demie retour de Ligue Europa Atletico Madrid-Arsenal, en ce 3 mai. Laurent Koscielny tombe tout seul, puis se tord de douleur sur la pelouse du Wanda Metropolitano. « Quand je l’ai vu taper par terre avec sa main, j’ai tout de suite su que c’était grave, que c’était mort, soupire encore l’agent et ami du défenseur français. Tout a défilé dans mon esprit, notamment le pire, qui s’est vérifié avec cette rupture du tendon d’Achille et cette Coupe du monde qui s’échappait. Laurent vivait peut-être ses derniers matches avec les Gunners. On avait commencé à réfléchir à un possible départ d’Arsenal en même temps qu’Arsène Wenger.


C’était éventuellement le bon et dernier moment pour bouger avec l’arrivée d’un nouveau coach. J’avais déjà anticipé avec deux ou trois propositions qui commençaient à nous faire réfléchir... » Au lieu de ça, il a fallu préparer l’opération, puis la rééducation de l’international français. C’est aussi le travail d’un agent d’être là dans ces instants cruels. Cinq jours plus tard, après avoir sondé des chirurgiens en Finlande, en France et en Angleterre, le capitaine des Gunners passera sur le billard à Londres. Son forfait pour le Mondial en Russie sera définitif dans la foulée. Six mois d’arrêt avec une rééducation qui commencera, mi-juin, du côté de Saint-Raphaël. « On a tout organisé autour de sa santé, poursuit son conseiller, qui, depuis 2012, lui a fait signer trois prolongations avec Arsenal. Je suis monté à Londres une semaine. Mais Lolo a vite repris le dessus. Il s’est tout de suite mis en mode combat avec l’idée de revenir au plus vite. »

« Laurent est un terrien

qui veut du concret »

Quelques semaines plus tard, à la suite d’un FaceTime rassurant avec son joueur, Stéphane Courbis peut révéler quelques secrets sur le dossier du Bleu aux 51 sélections. Son futur était peut-être ailleurs, malgré un contrat qui le lie à Arsenal jusqu’en juin 2020. « Laurent est un terrien, il veut du concret, avoue son agent, assis dans le lobby d’un hôtel de la place de la République, à Paris. On avait ouvert différentes pistes, aussi bien la Chine que la France. Il ne se voyait pas jouer dans un autre club anglais qu’Arsenal. Depuis l’approche de Marseille la saison passée, l’idée de rentrer en L1 faisait son chemin, à trente-deux ans. C’était une véritable possibilité. » Lyon était le plus solide des candidats, surtout avec sa qualification en Ligue des champions. Monaco s’était également mis sur les rangs. Stéphane Courbis en avait touché deux mots à Michael Emenalo, le directeur sportif monégasque, qui a longtemps occupé ce poste à Chelsea. Le lien était encore actif avec l’OM car l’attelage Rami-Koscielny avait fait ses preuves en équipe de France, notamment pendant l’Euro 2016. L’idée trottait toujours dans les têtes du staff olympien au moment de la blessure du Gunner...

Caen, les Young Boys

et Nice ont pensé à Sagnol

La centaine d’appels téléphoniques, de SMS ou de WhatsApp échangés chaque jour par l’agent viendront lui rappeler que d’autres dossiers sont aussi sur le feu en ces ultimes jours du mois de mai. C’est surtout le marché des entraîneurs qui bat son plein. Un mercato débute souvent par le banc. Ça frissonne entre autres pour Willy Sagnol. Stéphane Courbis s’est occupé du joueur, devenu un très proche, et gère désormais la carrière de l’entraîneur. Les nouveaux dirigeants de Caen pressent pour un rendez-vous. Il se tiendra dans la capitale mais n’ira pas au-delà de cette simple rencontre. Le lendemain, direction la Suisse. L’ex-coach de Bordeaux retrouve à Zurich les responsables des Young Boys de Berne. Le tout frais champion de Suisse cherche un nouveau technicien. Ils disposent de quelques moyens. Sagnol est intéressé par la perspective de retrouver la Ligue des champions via les barrages. Il écoute le projet présenté par le président bernois et son conseiller Stéphane Chapuisat, qui connaît bien le Français pour être passé lui aussi par la Bundesliga, mais les tractations s’arrêteront là. Retour le soir à Paris pour une belle table, non loin du parc Monceau, avec son père Rolland Courbis, des amis avocats, Clément Chantôme et Julien Fournier, le directeur général de l’OGC Nice, qui s’envolera dès le lendemain pour New York afin de convaincre Patrick Vieira. Le nom de Sagnol a également été évoqué du côté du Gym bien avant le départ officiel de Lucien Favre à Dortmund. Mais, même si Stéphane Courbis et Julien Fournier se respectent, les Aiglons n’ont pas poussé plus loin les négociations. Ils se recroiseront rapidement.

Un allié nommé Favre

Rendez-vous est pris quelques jours avant l’ouverture officielle du marché pour entrer dans la dernière ligne droite du transfert d’Alassane Plea (25 ans). C’est l’un des plus gros dossiers estivaux de Stéphane Courbis. L’attaquant a flambé lors du dernier exercice (16 buts et 4 passes décisives en L1) et son départ est acté depuis quelques mois et la mise en place d’une clause de valorisation par l’OGCN. « C’est Julien Fournier qui a pris cette initiative, explique le conseiller. Ce n’est pas une clause libératoire mais une estimation qui fixe la valeur d’Alassane à 50 M€. En contrepartie, le joueur a prolongé son contrat avec une revalorisation (NDLR : autour de 150 000 € brut par mois). Ça permet d’écarter certains clubs qui n’ont pas les moyens de s’aligner. Mais ça ne veut pas dire non plus que le transfert se fera à ce prix. On a également défini un cahier des charges avec Alassane. Je sais ce qu’il veut en priorité. La Bundesliga a sa préférence. » Coïncidence, Lucien Favre, son entraîneur durant deux saisons au Gym, vient de s’engager à Dortmund... Mais c’est un autre Borussia qui fait le forcing. Mönchengladbach a déjà fait une belle offre. Une autre proposition concrète est venue de Newcastle. Stéphane Courbis a déjà effectué une demi-douzaine d’allers-retours entre l’Allemagne et l’Angleterre durant la saison pour initier ces deux contacts. Il est revenu des derniers avec deux propositions fermes. Mais, entre-temps, Monaco, Valence et... Dortmund sont entrés dans la danse.

Over, Riffi, Steve et Tom Cruise

L’agent laisse reposer quelques jours. Il en profite pour faire un aller-retour express en Espagne. L’espace de cinq heures, il se pose à Barcelone pour un meeting avec un confrère espagnol, José Rodriguez Baster dit « Rodri ». Une collaboration est évoquée. Cette démarche fait partie des nouveaux deals où plusieurs conseillers, intermédiaires, voire avocats s’associent pour faire déboucher un transfert. Le départ s’est fait de Paris. Le retour passera par Genève. À un quart d’heure de l’aéroport suisse, Stéphane Courbis peut enfin se poser chez lui, dans une petite commune à deux pas du siège de l’UEFA. Ce pré-mercato est également l’occasion de finaliser quelques premiers contrats pros avant le rush. Over Mandanda (19 ans), petit frère de Steve dont il s’occupe, paraphe un bail d’un an comme gardien réserviste à Bordeaux. Quelques jours après, Courbis place aussi un autre frère Mandanda, Riffi, en fin de contrat à l’AC Ajaccio, à Boulogne-sur-Mer, en National. Beckam Kyei, jeune attaquant de dix-huit ans, signe pro à Reims. Ces dossiers sont traités avec le même sérieux que des transferts à sept ou huit zéros. Une vingtaine sont programmés pour ce marché d’été 2018, le dix-septième de la société SCSMI (Stéphane Courbis Sports Management International). « C’est le même nom que celle de Tom Cruise dans Jerry Maguire, rigole le quadra. J’ai adoré ce film, c’est lui qui m’a donné envie de faire ce métier. Ça m’a séduit, j’ai embrayé. Il m’arrive encore de le regarder. »

Trois ou quatre déplacements

par semaine

Sa vie est aussi dingue qu’un scénario hollywoodien. Avec des hauts, des bas, des engueulades, des moments privilégiés et beaucoup de matches ou de voyages. « Je passe une bonne partie de mon temps entre l’Angleterre, l’Italie, l’Allemagne et la France avec trois ou quatre déplacements par semaine, soit en moyenne deux allers-retours en avion, un déplacement en train et le reste en voiture de location, résume celui qui a passé une année au centre de formation toulonnais en 1989-90. Plus une centaine de nuits d’hôtel. Mais j’ai ma petite chambre chez certains joueurs, généralement les plus anciens, comme Laurent (Koscielny) ou Cédric (Carrasso). Nos relations dépassent le business, même s’il ne faut pas tout confondre. Ce sont des joueurs qui font partie de ma famille. » En parlant de famille, Stéphane a rendez-vous avec son père Rolland. Le célèbre consultant de RMC a toujours des fourmis dans les jambes. À soixante-quatre ans, « Coach Courbis » envisage encore de relever un ultime challenge. « Il aimerait un dernier baroud d’honneur, un truc sympa, révèle le fiston. Le terrain, c’est toute sa vie ! » Une drôle de proposition arrive début juin. Rolland « le Marseillais » est contacté par... le PSG pour chapeauter sa section féminine. L’idée le fera cogiter quelques jours. Le fils la trouve à l’image de son père, surprenante. Revenu en Suisse, l’agent international va rendre visite à Mouez Hassen. Le gardien niçois, prêté à Châteauroux en 2017-18, est en stage de préparation à la Coupe du monde à Lausanne avec la Tunisie. Ancien international Espoirs français, Hassen a opté depuis quelques mois pour le pays de ses racines. Il compte sur le prochain Mondial pour enfin stabiliser sa carrière à un an de la fin de son contrat avec les Aiglons mais se blessera dès le début du tournoi.

De 20 000 à 1 M€ de primes d’équipementiers

La semaine précédant l’ouverture officielle du mercato (le 9 juin) est plutôt calme. M’gladbach fait le forcing pour Plea. Les Allemands sont entrés en tractations intensives avec Nice. Ça frémit également autour d’Alban Lafont. À dix-neuf ans (et trois saisons pleines dans l’élite), le jeune gardien toulousain souhaite bouger. Son impresario a déjà sondé le marché. Les Anglais de Watford étaient intéressés par l’international Espoirs du temps de Marco Silva. Mais l’entraîneur portugais vient de s’engager avec Everton. Via ses contacts, l’agent décrypte la situation en Premier League tout en maintenant le lien avec le PSV Eindhoven, qui piste aussi Lafont. Courbis met à profit ses quelques jours au calme sur les bords du Léman pour se faire « une semaine équipementiers ». C’est en effet lui qui gère les contrats, les négociations et les renégociations de ses joueurs avec leurs fournisseurs. « 80 % de nos contrats sont avec Nike, parce que c’est la marque favorite des jeunes footballeurs. Ce sont eux qui me demandent de travailler avec elle. Ça tombe bien parce que j’ai de très bonnes relations avec leur responsable sponsoring, Nicolas Piry. C’est également le cas avec Alain Michel chez Adidas. Je traite aussi avec Puma et New Balance. On est en train de finaliser les partenariats de la saison prochaine, par rapport aux performances et aux futures destinations. Ça peut influer sur des dossiers. C’est souvent mieux de bosser avec une marque qui est aussi l’équipementier du club. Un deal convenable pour un bon joueur de L1 tourne autour de 20 000 € avec les primes, plus une dotation personnelle d’environ 10 000 €. Pour un très bon joueur, ça peut aller jusqu’à 100 000 €, et 1 M€ pour un international dans un grand club. »

Chantôme et le loft

Ce job fait partie des à-côtés qu’un agent prend en main pour ses clients. Il peut également s’occuper de la gestion de ses assurances. Peu après, Courbis doit faire l’aller-retour sur Paris pour un rendez-vous avec Olivier Létang à propos de Clément Chantôme. L’ex-Parisien possède encore une année de contrat avec Rennes après une saison de prêt, en L2, à Lens. Le nouveau directeur général du Stade Rennais signifie à Stéphane Courbis que le club breton ne souhaite pas garder le milieu. À trente ans, Chantôme ne peut pas faire n’importe quoi. Il a encore un bon contrat en Bretagne. Courbis explique donc à son interlocuteur qu’en l’état actuel des choses, Chantôme sera à la reprise sous les ordres de Sabri Lamouchi. Le 9 juin, le mercato s’ouvre par l’officialisation d’un transfert négocié depuis l’hiver. Caen lève l’option d’achat négociée avec Angers pour Enzo Crivelli en janvier. Prêté cinq mois par le SCO, l’attaquant devient caennais pour trois saisons, contre une indemnité de 4 M€. L’option s’est automatiquement débloquée avec le maintien des Normands. L’ancien Bordelais vient d’entamer une préparation individualisée mise en place par son agent du côté de Saint-Raphaël. Il retrouve Laurent Koscielny, qui est au CERS de Boulouris entre les mains de Jean-Georges Cellier. L’ex-kiné de l’OM va passer plus d’un mois et demi à remettre sur pied le défenseur d’Arsenal. C’est Steve Mandanda qui a conseillé cet expert à son collègue et ami chez les Bleus. Stéphane Courbis en profite pour pousser jusqu’à Nice pour faire un point avec Plea. Monaco est de plus en plus intéressé. L’attaquant se tâte, rapport à ses envies d’étranger. L’ASM lui offre la Ligue des champions. Le tandem décide de laisser reposer.

Footings, VTT et gainage

L’ouverture de la Coupe du monde approche. Stéphane Courbis la vivra au Portugal chez un confrère du cru. Il doit faire avec ce relais, basé à Lisbonne, un tour d’horizon du marché local. En parallèle, il met la dernière main à l’organisation d’un stage de pré-reprise pour quelques-uns de ses joueurs. Comme chaque saison, Plea, Chantôme mais aussi Wylan Cyprien cet été viennent se préparer en Suisse pendant cinq jours entre le 25 et le 29 juin, avec Baptiste Hamid comme préparateur physique. Au programme, footings en forêt, renforcement en piscine, VTT, gainage et vitesse. L’agent suit ce programme avec eux. Il en profite pour se refaire une santé avant un été torride qui demande une condition optimale. « Ces moments sont top pour notre cohésion, souligne celui que certains intimes surnomment... Jerry Maguire. On passe une bonne semaine ensemble. On a le temps de faire le point. Ça dépasse aussi les transferts. C’est de l’amitié. » Le portable n’est jamais loin. Ce coup-ci, ça chauffe côté Toulouse. Ça brûle, même ! Alain Casanova vient d’être nommé officiellement entraîneur. Le nouveau coach toulousain – dont Stéphane Courbis fut un moment le conseil – cherche un gardien. De son côté, Alban Lafont souhaite toujours bouger. Les positions semblent se rejoindre dans l’absolu mais Olivier Sadran est gourmand. Stéphane Courbis ne dit rien. Il avance dans l’ombre sur une belle piste. Des contacts sont initiés avec la Fiorentina. L’international Espoirs est même le choix n° 1 du club italien, de son directeur du football Pantaleo Corvino ainsi que du directeur sportif Carlos Freitas, initié au marché français pour avoir officié à Metz.

Lafont, « un bon deal

pour tout le monde »

L’agent et le club florentin attendent que le TFC ait ficelé un autre gardien pour faire baisser le tarif voulu par le président toulousain. Les Italiens sont disposés à mettre autour de 8 M€, plus des bonus et un intéressement à la revente. En parallèle, Everton est également venu aux infos. Le club de Liverpool vient d’embaucher Marcel Brands comme nouveau directeur du football en provenance du PSV Eindhoven. Le Néerlandais était déjà en relation avec l’agent français depuis de nombreuses semaines. Mais les Toffees ne font pas de Lafont une priorité absolue dans l’immédiat, simplement pour préparer la succession de Jordan Pickford, l’international anglais de vingt-quatre ans. Lafont viendrait comme doublure mais pourrait quand même mettre un pied en Premier League. La saison de ses vingt ans, cette perspective le fait réfléchir. Mais le 2 juillet, direction Florence par un vol low-cost au départ de Zurich à 7 h 20. Courbis va rejoindre en début de matinée Alban Lafont et son papa Rolland, arrivés de Toulouse. Le transfert est quasiment conclu. Le TFC et la Fiorentina ont scellé un accord à 7 M€, plus un bonus pouvant monter jusqu’à 1,5 M€. La visite médicale est programmée dans la journée au centre d’entraînement de la Viola. La signature du contrat jusqu’en juin 2023 suit en fin de journée. « C’est un bon deal pour tout le monde. Le marché des gardiens est l’un des plus difficiles. Ça ne bouge guère en France et en Europe, surtout à ce tarif. Steve (Mandanda) était revenu la saison passée pour 3 M€ à l’OM. Alban a la possibilité de se mettre en valeur en Serie A. C’est une belle progression. Tout le monde est content. C’est l’essentiel. Le travail d’un agent, c’est aussi de satisfaire toutes les parties. En plus, cette ville de Florence est fantastique. » Un tweet de Sébastien Frey, vieille connaissance de Stéphane Courbis et ex-gardien emblématique de la Fiorentina, viendra saluer l’arrivée d’un successeur français dans le but de la Viola...

La bonne volonté de Nice

Alors que le marché est plutôt calme en général pour cause de Coupe du monde, Courbis n’a pourtant guère le temps de souffler. Plea exacerbe la concurrence entre les clubs. L’attaquant niçois est l’objet de plusieurs contre-offensives qui instillent le doute chez toutes les parties. Mais la clé de l’énigme dans ce dossier complexe n’est pas où on l’imagine. Elle est dans le pourcentage sur la revente négocié par Lyon, il y a quatre ans, au moment de son départ vers Nice. Son club formateur l’avait laissé partir pour 750 000 €, tout en indexant un intéressement de 20 % sur la transaction suivante. Le joueur a décidé d’aller à M’gladbach, mais le club allemand n’a pas les moyens de la concurrence anglaise et l’OL ne veut pas baisser son intéressement. Jean-Michel Aulas est dans son rôle. Newcastle propose 25 M€, West Ham pousse à 27,5. Le FC Séville vient de se placer pour une offre cash de 20 M€. Le FC Valence se réveille pour entrer dans la danse... et en ressortir aussitôt dans un jeu étrange. Tout s’emballe en quelques heures. Le travail en amont de l’agent paye. Il doit ménager tout ce beau monde tout en ne perdant jamais de vue l’objectif initial de son joueur. M’gladbach avait commencé la négociation avec une première offre à... 16 M€. Mais si le Gym avait mis une clause de valorisation à 50 M€ lors de sa prolongation en janvier 2017, le club azuréen est disposé à négocier autour de 30. On est toujours loin du compte côté allemand. Mais les dirigeants niçois apprécient Plea, « qui a toujours été réglo et joué le jeu dans l’intérêt du club ». Ils lui ont promis qu’ils feraient tout pour respecter sa décision dans la mesure du possible. Elle est toujours de rejoindre la Bundesliga.

Deux heures de vol

pour une nouvelle vie

Les clubs anglais proposent pourtant un salaire de 25 % supérieur sur la totalité d’un deal de cinq saisons. En vain. Plea va bel et bien signer en Allemagne. « Du joueur aux deux clubs, toutes les parties ont effectué de beaux efforts, reconnaît Courbis. J’ai bien dû effectuer une dizaine de rendez-vous depuis février avec Mönchengladbach. Son manager général Max Erbel et Julien Fournier, le directeur général de l’OGCN, ont poussé au maximum pour faire affaire. Max Erbel voulait absolument le joueur. Il a poussé comme un fou à son niveau ! Et moi, je voulais réaliser le souhait d’Alassane. En plus, le courant est tout de suite passé avec Gladbach dès le premier rendez-vous, en mars. Il a senti chez tout le monde une vraie volonté de l’avoir. Les installations sont impressionnantes et n’ont rien à envier à des très grands clubs européens. À vingt-cinq ans, la Bundesliga peut constituer un bon tremplin pour lui. C’est une très belle étape dans la suite de sa carrière. » L’affaire s’est finalement conclue sur une indemnité de 23,9 M€ et un bail jusqu’en juin 2023. Le 13 juillet, en début d’après-midi, le communiqué tombe. Le jet privé chauffe sur le tarmac de l’aéroport de Genève pour l’Allemagne. Deux heures de vol pour le plus grand bonheur du joueur et le sentiment du travail accompli pour son conseiller, qui est du voyage. La visite médicale aura lieu le lendemain. RAS. Le nouvel attaquant des Vert et Blanc peut déjà faire quelques gros titres de la presse locale.

Eto’o, Adebayor, Mandanda,

Pirès... et Plea

« En termes d’intensité, les négos ont été dures émotionnellement pour ce transfert. Il figure parmi mon top 5. » Et Stéphane Courbis d’énumérer : « Celui de Samuel Eto’o de Majorque au Barça. Le Real avait encore 50 % du joueur. Il voulait le récupérer mais lui ne voulait pas y retourner. Un sacré bras de fer, mais on a respecté le désir du joueur. Il y a eu aussi Emmanuel Adebayor, de Monaco à Arsenal pour 6 M€, puis des Gunners à City pour 35. Je pense aussi à l’aller de Steve (Mandanda) de Marseille à Crystal Palace, puis son retour la saison suivante. Le passage de Cédric (Carrasso) de Toulouse à Bordeaux a aussi été animé. Et j’ai été également marqué par deux fantastiques renégociations : celle de Willy (Sagnol) avec le Bayern en 2006 et de Robert Pirès à Arsenal. Mais celui d’Alassane a vraiment été excitant à réaliser. » Cinq semaines après l’ouverture du marché, Stéphane Courbis a déjà « bien bossé ». Il peut savourer la fin de la Coupe du monde tranquillement. Son plaisir est énorme de voir Steve Mandanda avec la coupe du monde entre les mains. L’émotion sera encore plus forte lorsque son portable vibrera dans cette soirée magique du 15 juillet. Des vestiaires de Loujniki, Mandanda et Koscielny lui envoient une photo avec le plus beau des trophées. En convalescence, le défenseur a été invité par Emmanuel Macron dans son avion pour la Russie. L’idée avait été soufflée à l’oreille du président par Didier Deschamps juste après la demie. Stéphane Courbis se fendra d’une réponse pleine de baisers à ses deux amis.

Les dossiers sentimentaux

sont les plus compliqués

Son mercato va alors baisser d’intensité pendant quelques jours. Après West Ham, Liverpool l’a sondé pour Allan Saint-Maximin mais les Reds engagent finalement l’international suisse Xherdan Shaqiri juste à la fin du Mondial. Quelques semaines plus tard, le FC Séville et la Real Sociedad viendront aux news. Nice restera inflexible. Avec la fermeture précoce des marchés anglais (9 août), puis italien (17 août), les situations se tendent. Les opportunités se réduisent. Mais Stéphane Courbis a déjà réussi la plupart de ses objectifs estivaux. Sauf ses dossiers plus « sentimentaux », souvent les plus compliqués. Il y a le cas de celui qu’il considère comme son « petit frère », Clément Chantôme. La Turquie est venue aux renseignements, avec des touches intéressantes financièrement, mais l’ex-milieu international n’est pas enthousiaste. Il lui reste une saison d’un – bon – contrat à Rennes. Pas question de faire n’importe quoi, même si le club breton l’a parachuté dans son loft. Idem pour Cédric Carrasso, l’ex-Caennais Vincent Bessat, le Toulousain Yann Bodiger, ou encore le jeune Monégasque Tristan Muyumba. « Ce sont des situations que je vis mal, au point qu’elles m’empêchent de fermer l’œil la nuit, avoue le conseiller. Mais je me dois de leur dire la vérité. Nos rapports sont basés sur la confiance. C’est un crève-cœur de ne rien trouver, parfois. J’essaye de forcer jusqu’au dernier moment. Surtout en fin de marché, le nerf de la guerre est d’avoir les bonnes infos et le plus gros réseau. Le temps m’a fait gagner en crédibilité. C’est là que mon expérience paye souvent. »

Du PFC à Chypre

Stéphane Courbis ne croit pas si bien dire. Ses écouteurs blancs en permanence dans les oreilles, il vivra une dernière ligne droite active. À soixante-douze heures de la fermeture, Vincent Bessat trouve un contrat d’un an (plus un en option) à Famagouste. Le deal se fait par un autre agent, qui a ses entrées à Chypre, mais Stéphane Courbis s’en moque tant que son joueur trouve un point de chute. L’agent français était à deux doigts de le faire signer au Paris FC, en L2. Approché par Guingamp, qui signe finalement l’Amiénois Guessouma Fofana, Yann Bodiger restera à Toulouse. Stéphane Courbis voit un dossier sensible se refermer. Alors qu’il avait été prêté par Naples à sa succursale de Carpi, Zinédine Machach quitte prématurément le club de Serie B. Son agent lui retrouve un point de chute à Cluj, toujours en prêt. Mais le club roumain exige une option d’achat que ne veut pas concéder l’agent, ni son club d’attache. L’affaire traîne... C’est plus rapide pour Clément Chantôme. Un accord est trouvé avec Rennes pour une rupture à l’amiable de sa dernière année de contrat. Courbis fait vite circuler cette info. L’AEK Athènes est prêt à offrir un retour en Ligue des champions à l’ancien Parisien qui réfléchit, puis refuse pour des raisons personnelles. Le Red Star, qui cherche un milieu d’expérience, fait le forcing. Mais un autre club sort du bois, Malaga, relégué en Segunda B. Le club espagnol propose une saison plus une autre en option en cas de remontée. Malgré le coup de sifflet final, le mercato n’est jamais fini pour Stéphane Courbis.

L'article de FF sur le meilleur ami de boodream

[Delio]

Instructif

[dalshim]

C'est du salaire indirect qui finance notre système sociale.

Faut arrêter d'utiliser cette expression négative de charges.

Faut arrêter aussi de prendre la mouche et de déformer les mots en dehors de le signification basique. Ça peut être une "cotisation" qui représente une charge pour les entreprises sans que ce soit négatif de dire ça... c'est un coût supplémentaire sur un salaire, certes utile et impératif pour le bon fonctionnement de la sociéte.
Mes enfants sont à ma charge, et pourtant je ne considère pas ça comme négatif ou péjoratif...

[gaby]

gaby, ca se dit quand on est libéral et qu'on considère que ceux qui ne sont rien sont une nuisance qui gâchent le ruissellement

Ha oui, je lisais plus "charge" au sens comptable. Ce qui ne me choquait pas.

[Rob77]

C'est du salaire indirect qui finance notre système sociale.

Faut arrêter d'utiliser cette expression négative de charges.

Faut arrêter aussi de prendre la mouche et de déformer les mots en dehors de le signification basique. Ça peut être une "cotisation" qui représente une charge pour les entreprises sans que ce soit négatif de dire ça... c'est un coût supplémentaire sur un salaire, certes utile et impératif pour le bon fonctionnement de la sociéte.
Mes enfants sont à ma charge, et pourtant je ne considère pas ça comme négatif ou péjoratif...

Tes enfants ne produisent pas de valeur pécuniaire pour ton compte, ils sont donc à ta charge.
Le salarié n'est pas un coût, c'est une "machine" qui produit de la valeur pour l'entreprise, ce n'est donc pas une charge.
N'importe quel patron sent passer une grève bien suivie, puisque les producteurs de valeurs sont alors moins nombreux à s'activer pour son compte.

Bref, ça n'a juste rien à voir, sauf à te considérer comme l'enfant de ton patron vivant à son crochet.

[gaby]

Rob77, sur le plan comptable, si, les salariés sont des charges.

En tant que diplômé dans ce domaine, ça ne me choque pas du tout de lire "charges salariales", "charges sociales" et "charges patronales".

[Rob77]

Les mots choisis transpirent d'idéologie. Le mot charge signifie clairement dans ce contexte que le salarié est un poids pour l'entreprise. Or il me semble que sans les salariés, il n'y a pas d'entreprises, et encore moins de bénéfices.

Mais bon, si en formation de comptabilité on vous dit qu'un salarié est une charge au regard de l'entreprise comme l'enfant en est une au regard de ses parents, je ne m'étonne pas de voir Macron au pouvoir.

[gaby]

Rob77, on ne nous dit pas en comptabilité que le salarié est une charge au regard de l'entreprise, mais il y a des normes comptables édictées qui rangent les opérations courantes en deux catégories :
- les revenus de l'entreprise, en produits ;
- les dépenses de l'entreprise, en charges.

C'est juste ça. Il ne faut pas chercher la petite bête partout et croire que tous les acteurs de la comptabilité sont des vilains capitalismes pour qui le salarié est un fardeau.

[koudy]

Les mots choisis transpirent d'idéologie. Le mot charge signifie clairement dans ce contexte que le salarié est un poids pour l'entreprise. Or il me semble que sans les salariés, il n'y a pas d'entreprises, et encore moins de bénéfices.

Mais bon, si en formation de comptabilité on vous dit qu'un salarié est une charge au regard de l'entreprise comme l'enfant en est une au regard de ses parents, je ne m'étonne pas de voir Macron au pouvoir.

Je suis artisan, j'avais un employé que je payais 1400 euros pas mois net. Je cotisais presque 4000 € par an pour que la caisse des congés lui reverse 5 semaines.
Oui les cotisations sont des charges car elles ont un cout pour l'entreprise qui n'a rien a voir avec la rémunération mérité du travail d'un employé.

Aujourd'hui il n'est plus mon employé mais mon sous traitant. Je lui donne 2500€ par mois sur lesquels il cotise 25% soit 625€.
Il lui reste donc 1875€ net et ça me coute moins cher à l'année.
Ok il n'a pas d'assurance chômage et il a 8 jours de carence en cas de maladie. Mais il gagne preque 500 € de plus par mois.

Sinon je vais le chercher chez lui tous les jours et je le ramène. Je lui offre le repas du midi.

Mais je dois être un enculé de patron qui exploite les gens puisque j'appelle les 2000€ que prenait sur son dos la CIBTP des charges.

Allez vous prendre une carte d'artisan et quand vous verrez les factures à payer, les charges à payer et la difficulté de faire rentrer de l'argent en travaillant, gérant, faisant la comptabilité,prenant des risques, faisant du commercial, faisant du secrétaria, respectant les normes, etc.... , vous verrez si vous aurez envie d'avoir des états d'âmes sur l'utilisation du mot "charge" pour caractériser les dépenses de l'entreprise en fonction de vos idéaux socialistes.

[dalshim]

Rob77, on ne nous dit pas en comptabilité que le salarié est une charge au regard de l'entreprise, mais il y a des normes comptables édictées qui rangent les opérations courantes en deux catégories :
- les revenus de l'entreprise, en produits ;
- les dépenses de l'entreprise, en charges.

C'est juste ça. Il ne faut pas chercher la petite bête partout et croire que tous les acteurs de la comptabilité sont des vilains capitalismes pour qui le salarié est un fardeau.

Merci gaby. Exactement ce que je voulais dire. Il faut arrêter de vouloir ranger chaque mot de la langue française par rapport à une idéologie.

Mais je ne voulais pas entrainer de débat passionné hein...

[Delio]

Avec vos conneries vous allez peut etre reussir a attirer iamaseb sur la partie foot du forum.

[Bibpanda]

D'accord on vous supprime la sécurité sociale, l'éducation gratuite, les retraites, les allocations familiales, l'assurance chômage et vous allez voir si vous allez pouvoir vous soignez, éduquez vos enfants, s'occuper de vos parents grabataires avec un salaire qui sera ridicule.
Dans des pays comme l'Espagne, il y a des hypothèques sur plusieurs générations....
Les membres du cnr doivent se retourner dans leurs tombes car ce que l'on enseigne pas et que l'on ne dit pas assez c'est que le patronat français a collaboré ardemment, l'oréal par exemple à bien profiter des cobayes disponibles pendant cette période.
Et on connaît la parole du medef quand on voit le nombre d'emploi créer grâce au cice.

[oukimaya]

Non mais en fait , on est sur le Bar dans la section Foot , donc on s'en bas un peu les glaouis de vos trucs

Merci de reprendre le sujet foot , sinon je serai contraint de fermer ce topic.