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On l’a tellement moqué que la dénigrer serait presque devenu banal. Pourtant, la Ligue 1 grandit et progresse discrètement dans l’ombre des autres grands championnats européens. C’est un fait : le millésimé 2016-17 de la Ligue 1 a tout pour être grand. Ses premières gorgées sont en tout cas remplies d’espoir. N’en déplaise aux grincheux. Nice champion d’automne, Monaco meilleure attaque du continent, le tout-puissant PSG en difficulté, l’OL et l’OM en train de combler leur retard… Sans oublier une lutte pour le maintien qui s’annonce encore plus serrée que les autres années, c’est dire.
29 but de plus que la saison dernière à la même époque
Les chiffres ne mentent pas : 478 buts à la trêve (2,54 buts par match), c’est 29 de plus que la saison dernière. Avec deux matchs non-joué (Metz-Lyon et Nantes-Caen), on parvient même à approcher le chiffre référence (dans l’ère moderne) établi en 2012-13 : 491 buts. Derrière ces chiffres, il y a beaucoup de choses à raconter. Qu’il s’agisse des nombreux cartons de Monaco, des défaites surprises du PSG à Toulouse ou à Guingamp, ou de matchs ébouriffants par leur scénario. On pense à la victoire de Lyon à Monaco (1-3), au match nul entre le PSG et Nice (2-2), au carton du Gym face à l’ASM (4-0), au succès renversant de Rennes contre l’OM (3-2), et même au match nul complètement fou entre Caen et Dijon (3-3). Le promu dijonnais symbolise cette Ligue 1 new-look décidée à jouer.
Les investisseurs arrivent avec de l’argent, et les idées suivent
Les progrès à accomplir son encore immenses, mais le championnat de France a emprunté le bon chemin. On en est aujourd’hui convaincu. Sous l’impulsion du PSG et de son budget astronomique, d’autres investisseurs sont arrivés et commencent à remplir les caisses d’une Ligue 1 à l’agonie depuis quelques années. L’OM va se développer, l’OL va s’ouvrir au monde, Monaco voit son projet aboutir, et Nice devient un grand. Surtout, au-delà des moyens financiers, ce sont des idées nouvelles qui se diffusent en Ligue 1. Des idées portées par des entraîneurs comme Lucien Favre. Avec le Suisse, Rudi Garcia ou encore Unai Emery, le championnat de France commence à posséder d’excellents techniciens. On ne demande plus qu’un retour de Marcelo Bielsa pour arroser tout cela.
2017 peut être énorme
Et 2017 s’annonce énorme dans l’Hexagone. Le suspense pour le titre sera enfin décuplé avec une lutte à trois, voire à quatre, si Lyon réalise la même phase retour que l’an passé. Une bataille à priori plus équilibrée dans les deux coupes nationales est également à attendre. Sans compter le parcours européen des clubs français. Le PSG affrontera le FC Barcelone en février, quand Monaco défiera Manchester City. En Ligue Europa, Saint-Etienne va se coltiner Manchester United, et l’OL peut nourrir de grandes ambitions avec un seizième de finale abordable contre Alkmaar. Allez, lâchez-vous et suivez-nous ! Laissez-vous envahir par cet enthousiasme nouveau qui ne demande qu’à être contagieux.