VOYAGE AU BOUT DE LA PASSION
« Le football, il a changé », a prophétisé Kylian Mbappé. En Turquie, il reste une religion avec des rivalités ancestrales, des éclats spectaculaires. Et l’idée d’un défouloir nécessaire pour l’État turc. Du derby Galatasaray-Fenerbahçe à la folie qui va gagner l’Allemagne durant l’Euro, plongée dans le chaudron. Les projectiles fusent sur la pelouse du RAMS Park, le stade rougeoyant de Galatasaray. Sur le terrain, les joueurs de Fenerbahçe exultent, ils vont saluer leurs 2 500 supporters en transe. Au même moment, la garde prétorienne déboule, en cadence. Les CRS locaux vont remettre au goût du jour la fameuse technique de la tortue, qui a fait le bonheur des légions romaines sur les champs de bataille. Ils lèvent leurs boucliers dans une chorégraphie étudiée, les bouteilles plastiques, les briquets et autres objets balancés ricochent sur ce toit plastifié. Les gars du « Fener », Edin Dzeko, Fred et Michy Batshuayi en tête, peuvent regagner le tunnel. Ils ont assez toisé les travées.
Bienvenue dans la folie du football turc. Ce dimanche 19 mai, à dix contre onze pendant plus de 70 minutes, Fenerbahçe a gâché la fête de son rival absolu, qui n’avait besoin que d’un petit point, à la maison, pour devenir champion. Le but de Çaglar Söyüncü a repoussé l’échéance d’une semaine et fait bouillir tout le quartier de Kadikoy, sur la rive asiatique du Bosphore. « Pour nos supporters, cette victoire était plus importante que le titre, des milliers ont attendu notre retour au stade et ont célébré jusqu’à 2 heures du matin ! », s’étonne Mario Branco, le directeur sportif de Fenerbahçe.
L’élégant Portugais de 48 ans a roulé sa bosse dans pas mal de contrées, de la Pologne à la Croatie en passant par la Grèce et la Roumanie. Il est aujourd’hui le bras droit discret d’Ali Koç, héritier d’une famille de milliardaires. Un propriétaire à la langue bien pendue, qui a encore promis, fin mai, « d’écraser Galatasaray comme des insectes », la saison prochaine. Et qui a embauché ensuite José Mourinho, histoire de pimenter encore plus la situation, on y reviendra. Branco sourit : « Mon président dit souvent : “En Turquie, tout est question de perception, elle est plus importante que la réalité.” Vous savez que des filous ont créé des faux comptes X et Instagram à mon nom où la presse a repris de fausses déclarations ! La pression est dingue, un joueur comme Cengiz Ünder, qui avait quitté le pays jeune pour aller à la Roma, en a souffert cette saison après avoir choisi Fenerbahçe. »
À son époque marseillaise, fin 2021, on avait croisé Ünder et on lui avait demandé de désigner son club préféré à Istanbul (Galatasaray, Besiktas, Fenerbahçe ou même Basaksehir). Il avait noyé le poisson : « Si je te réponds, ça va être une crise diplomatique pendant plusieurs semaines ! » La moindre allégeance, le moindre symbole a son importance. Galatasaray se rêve en club phare, représentant la Turquie sur la scène européenne, alors « le titre de champion, un 19 mai, cela aurait été magique », confie Cenk Ergün, directeur du football du club après avoir été un pur produit de l’université de « Gala ». Dehors, en ce dimanche grisailleux, de nombreux bâtiments sont habillés par d’immenses drapeaux turcs. Dans les gymnases, on distribue des étendards nationaux aux enfants, la plupart pose devant des gigantesques posters de Mustafa Kemal Atatürk, le premier président de la République turque. Le portrait de l’homme d’État est modernisé, comme si un filtre Instagram avait été appliqué.
Son lointain successeur, Recep Tayyip Erdogan, s’avère attentif à chaque soubresaut du football turc. On le dit suiveur de Kasimpasa, le quartier où il a grandi, puis supporter de Fenerbahçe. Il a été associé récemment à la montée en puissance de Basaksehir, à une époque où la municipalité d’Istanbul était proche de son parti, avant de prendre ses distances. Le gouvernement impulse les tendances du fond. En 2011, pour calmer une frénésie de dérapages dans les stades du pays, la loi 6222 « pour la prévention des violences et du désordre dans le milieu sportif » a été créée. Elle a débouché en 2014 sur le lancement de la carte Passolig, passage obligé du citoyen turc pour aller voir un match, un sésame obtenu après l’enregistrement d’une pièce d’identité. « L’idée était d’individualiser la criminalité afin de ne pas pénaliser toute une tribune par un huis clos, mais cibler celui qui a craqué un fumigène ou envahi le terrain, décrypte Yusuf, avocat. Après, ils ont passé un accord avec une banque (Aktif Bank), c’est devenu aussi commercial, ils en ont fait une carte de crédit. »
Pour le touriste étranger venu à Istanbul et désireux d’assister à une rencontre, le Passolig est un obstacle impossible à contourner. « C’est surtout un moyen de verrouiller la contestation politique dans les stades en fliquant chaque individu, pour qu’ils ne deviennent pas des lieux de contre-pouvoirs », pense Sinan, qui fait tourner son verre de bière. L’homme, cadre franco-turc, est fan de Galatasaray, mais il nous a donné rendez-vous dans le quartier de Besiktas à l’heure du match de ce rival face à Hatayspor. Sur la longue avenue descendant vers le fleuve, en plein embouteillage, un pick-up commercial de Gala est cerné par des fans de Besiktas. La ferveur suinte, l’odeur âcre des fumigènes se mêle à la sueur des nombreux gaillards emmitouflés dans des sweat-shirts noirs siglés Çarsi, avec le A écrit à la façon anarchiste.
« Ce groupe d’ultras de Besiktas a été en première ligne lors du mouvement de contestation face à Erdogan, dit de “Gezi Park”, en 2013 », poursuit Sinan. À la télé, quand les travées scandent des chants anti-Erdogan, le son est coupé. Avec le Passolig, ils voulaient juste savoir qui vient au stade. » Patron d’un bar-restaurant chic le long du Bosphore, Erding écoute la conversation, mime l’envol de l’aigle de Besiktas et sourit : « Chez nous, 90 % des fans ne supportent pas le gouvernement. » Il n’en dira pas plus et préfèrera maudire son équipe, vraiment pas agréable à voir jouer ce soir-là. Yusuf, notre avocat, conclut sur le Passolig, qui connaîtra une refonte cet été : « On ne peut pas dire que cela ait été efficace, avec les huis clos, partiels ou complets, qui continuent. » Le football turc reste sur un fil, tranchant comme les lames de ces supporters du Fener qui ont « poignardé » Ali Koç sur les affiches à son effigie près du stade, le 26 mai, une semaine seulement après la victoire à Galatasaray. Malgré 99 points glanés (!), les gars de Fenerbahçe ont laissé le titre à leurs rivaux de Galatasaray (102 points dans la musette), et Koç n’a toujours pas été champion depuis son arrivée, en 2018. Mais avec son totem Mourinho, il ne craint pas une nouvelle saison de tensions, d’éruptions.
Et les autres acteurs, à commencer par les premiers concernés, les joueurs, ne sont-ils pas lassés ? Question à Umut Bozok, attaquant français d’origine turque, formé à Metz, puis passé par Nîmes et Lorient. Installé dans un sofa de l’hôtel Meridien Etiler, Umut papote avec l’ancien Parisien Thomas Meunier. Le car aux couleurs de leur club, Trabzonspor, est garé à l’entrée, des familles viennent leur demander un selfie. Umut a pris son envol en Süper Lig, collectionnant les buts à Kasimpasa avant d’être convoqué avec la sélection turque et transféré à Trabzonspor, un des grands clubs du pays. L’ennemi juré de Fenerbahçe. Le 17 mars dernier, Bozok est sur la pelouse du Papara Park, à Trabzon, quand tout dégénère après le coup de sifflet final. Il nous offre un thé et déroule : « Lors de notre victoire au match aller, chez le Fener, on avait célébré au milieu du terrain. Ils ont fait pareil après leur succès chez nous, dans les ultimes minutes de jeu, mais le chambrage s’est accéléré. »
Des majeurs dressés, des moqueries liées à la pêche, l’un des secteurs d’activité principaux de cette région austère, et, soudain, des dizaines de supporters de Trabonszpor qui fondent sur la pelouse. « J’étais sur le terrain, j’ai protégé le coach, j’ai vu un déferlement de haine, des bâtons pour nous frapper, même les officiels locaux ont été menaçants, dit Branco, le directeur sportif du Fener. Durant tout le match, notre équipe a été visée par des projectiles, mon gardien a pris une pièce de monnaie dans la tête. Nos joueurs se sont défendus. » Surexcités, certains fendent la foule pour se battre, comme le latéral nigérian Bright Osayi-Samuel, qui colle des droites à un fan adverse.
Pendant plusieurs jours, le pays est en boucle sur l’affaire, on évoque des suspensions faramineuses pour les bagarreurs du Fener et des sanctions majeures pour Trabzonspor. « Au final, il y a juste Osayi qui a pris un match », sourit Umut Bozok. Son club a écopé de six rencontres à huis clos. La routine.
Il a tout compris un soir d’octobre 2022, dans le stade de Kayserispor. Entré en fin de rencontre, Umut plante le but de la victoire, avant de prendre une bouteille d’eau dans la figure dans les arrêts de jeu. L’œil droit gonflé, il dénoncera la situation lors d’une interview d’après-match, puis attendra le soutien public de Trabzonspor. En vain, « l’affaire est vite classée », dit-il. Son coéquipier, le solide défenseur du Suriname Stefano Denswil, veut nous payer un expresso. OK, on aimerait bien son avis. « Que veux-tu faire contre ça ?, souffle-t-il. Cela fait presque partie de notre boulot, c’est une coutume, comme on sifflait penalty en Italie dès qu’un mec plongeait dans la surface. Ce sujet de fond, comme le racisme dans d’autres Championnats, doit d’abord être traité par les instances et par les présidents de club. Nous, on est ici pour s’intégrer, on fait notre taf, pas de vague. » Après avoir évoqué les violences dans un média de son pays, le joueur a vu ses propos traduits aléatoirement par la presse turque et il a été harcelé en ligne. Alors Denswil laisse les instances se débrouiller.
Tous les pontes interrogés, à commencer par Cenk Ergün, le directeur du foot de Galatasaray, s’accordent sur la nécessité de nouvelles solutions, des retraits de points, par exemple : « Les clubs ont attaqué le président de la Fédération, lui demandant de gérer enfin les problèmes. Il a dit d’accord, on va organiser des élections, mais en juillet, après l’Euro… » En décembre 2023, la Fédé a suspendu à vie Faruk Koca, le président d’Ankaragücü, pour avoir frappé l’arbitre Halil Umut Meler. Après quelques jours de prison, Koca a exprimé ses regrets. Cette histoire, remontée jusqu’au sommet de la FIFA, avec une prise de position de Gianni Infantino, n’a pas servi de déclic. « Cette saison a été horrible et on doit se remettre en question, nous confie Erden Timur, vice-président de Galatasaray. Notre football est explosif, stressant, on doit changer pour les nouvelles générations qui veulent prendre du plaisir, mais de façon plus apaisée. » Pour la réception de Fenerbahçe, 2 000 policiers ont été mobilisés, dont la section consacrée aux événements sportifs, la Spor Sub Polis, et Galatasaray a embauché 1 000 agents de sécurité privée. L’État turc semble s’accommoder de ces déploiements spectaculaires, faisant des stades un lieu d’exutoire pour des classes populaires et moyennes à cran, mais un exutoire contrôlé, contrôlable.
« Les présidents de club jouent sur le côté émotionnel des supporters, et le gouvernement, ça ne le dérange pas quand il y a un incident, au contraire, assurent Can et Fatih, respectivement président et DRH d’une entreprise de viande végétale, et tous deux fidèles du Galatasaray. Ça parle alors de foot dans tout le pays, les gros sujets politiques sociaux passent sous le tapis. » Comme l’inflation, démentielle, qui dévore le pouvoir d’achat de la population et n’épargne pas les footballeurs. Si les étrangers, comme les stars Mauro Icardi (Galatasaray) et Edin Dzeko (Fenerbahçe) sont payés en euros (au moins 10 M€ nets annuels pour le premier et 7 M€ pour le second), les joueurs turcs et les binationaux sont rémunérés en livres turques. « L’euro valait dix lires quand je suis arrivé, aujourd’hui, il en vaut 30 (quasiment 35 à l’heure du bouclage), soupire Umut Bozok. Tous les mois je perds de l’argent, tu ne peux rien faire, ils ne te protègent pas par rapport à ça. » Ancien minot de l’OM, aujourd’hui attaquant de l’Adana Demirspor et international turc, Yusuf Sari a appris à gérer son patrimoine : « Ah, si tu oublies ton argent sur un compte épargne ici, tu vas perdre gros en quelques mois ! »
En janvier dernier, après une belle saison 2022-2023 et une qualification pour les tours préliminaires de la Ligue Europa Conférence, Sari a constaté que son club a tout changé. Des dizaines de transferts, des gros salaires qui partent (M’Baye Niang, Younes Belhanda, Benjamin Stambouli, Arber Zeneli), des inconnus qui arrivent, et un banni, l’ancien Niçois Youcef Atal (l’Algérien avait été suspendu par l’OGCN après la diffusion d’une vidéo faisant l’apologie du terrorisme). En cette fin mai, le beau dessein de Murat Sancak s’étiole. Les salaires ne sont plus payés depuis cinq mois, sauf peut-être celui de Mario Balotelli, que Sancak a recruté parce qu’il était « fou, comme lui, comme le football turc ». Un nouveau feu de paille, comme celui d’Antalyaspor, courant 2017, quelques mois lunaires avec Samir Nasri, Jérémy Ménez, William Vainqueur dans le vestiaire et Leonardo sur le banc. Crash somptueux, mais le magnat de l’immobilier et de l’hôtellerie Ali Safak Öztürk s’en est remis : il investit dans le club de Bodrum, désormais.
« Les présidents de clubs, en Turquie, c’est quelque chose, rigole Gokhan Bagcilar, un des agents les plus débrouillards du pays. Ils se prennent tous pour Bernard Tapie ! En Turquie, le propriétaire veut briller et décider de tout, le journaliste veut faire l’agent, l’agent veut faire le directeur sportif, etc. Personne n’est vraiment à sa place ! Mais il y a encore des projets locaux intéressants, comme Sivasspor dans l’élite, ou Eyüpspor, le club entraîné par Arda Turan, Götzepe et Sakaryaspor, qui montent en Süper Lig. » Le niveau général a pourtant baissé depuis la crise du Covid. L’Arabie saoudite aimante les vétérans des Championnats européens. L’écart entre Galatasaray, Fenerbahçe et le reste du Championnat est démentiel.
Les deux mastodontes sont désormais capables de vendre des joueurs chers. « En deux saisons, on a fait passer nos recettes de 55 à 200 millions d’euros, avec la Ligue des champions, la billetterie, le trading, les ventes de maillot, nos fidèles se saignent pour les acheter alors qu’ils sont aussi chers qu’en Europe, confie Erden Timur, alors vice-président de Galatasaray. On est obligés de se diversifier, on n’a reçu que 7,7 M€ de droits télé nationaux pour le dernier exercice. Mais la clé de notre futur, c’est l’immobilier à Istanbul. » Timur, magnat du domaine, a déclenché une politique des grands travaux sur de nombreux terrains appartenant au club. Des constructions de villas ou d’immeubles se chiffrant à plusieurs centaines de millions d’euros et dont les dividendes seront réinvestis au profit du Galatasaray. Timur ne sera pas là pour le voir, après des dissensions avec son président, il a démissionné début juin.
Chez le rival de Fenerbahçe, à l’approche des élections, ce mois-ci, Ali Koç a tout simplement piraté le projet de son concurrent, l’ancien boss Aziz Yildirim. Celui-ci promettait la venue de José Mourinho ? En loucedé, Koç et Branco sont allés négocier avec Jorge Mendes et ils ont convaincu le Portugais avec un salaire de 12 M€ nets annuels. Devant la foule réunie au stade Sucru Saracoglou, dimanche 2 juin, le « Special One » a clamé : « J’appartiens désormais à votre famille. Ce maillot est ma peau. Le football est la passion, et il n’y a pas de meilleurs endroits au monde pour ressentir cette passion. » Celle-ci est même exportable.
Yusuf Sari a la mine effarée rien que d’y penser. Le 18 novembre 2023, pour sa troisième sélection, l’attaquant entre face à la Mannschaft, à Berlin, et il marque le penalty de la victoire (3-2), la première en terre allemande depuis 1951. « Le grondement dans ce grand stade de 70 000 personnes, on se trouvait en Turquie !, s’exclame-t-il. Que des Turcs ! Sur le coup, j’ai pensé à mes déboires tout jeune à Clermont, en L2, à ce que représentait ce but en A pour mes parents, originaires d’Erzurum, dans l’est de l’Anatolie. » Il s’arrête un instant, reprend : « Pour mon papa, spécialement, trente ans de maçonnerie à Marignane et qui s’est cassé le dos. Il était choqué. »
La diaspora en Allemagne, elle, est bien décidée à démontrer toute sa vigueur durant l’Euro, plusieurs centaines de milliers de demandes de billets ont été effectuées. « Un raz-de-marée, souffle Mustafa Atzopal, secrétaire général adjoint de la Fédération. On a eu droit à 10 000 places de l’UEFA pour notre Fédé, mais les estimations pour Turquie – Géorgie, le premier match (18 juin, à 18 h), tournent autour de 45 000 supporters turcs sur les 62 000 personnes au Signal Iduna Park de Dortmund. Et au moins autant en ville, tant la Westphalie est le premier fief de notre communauté. » Lui-même est né en 1978 à Schwerte, à quelques encablures de Dortmund. Il y a vu l’attaquant Erdal Keser évoluer sous les couleurs du Borussia. Il ajoute : « En 1989, Galatasaray a joué un match de Coupe d’Europe des clubs champions contre Monaco à Cologne, car son stade était suspendu. Près de 60 000 Turcs sont venus et Gala s’est qualifié. Alors imagine avec les Turcs venus de France, de Suisse, de Belgique, des Pays-Bas, d’Autriche… »
Le défi sécuritaire semble immense, surtout avec des supporters expatriés plus volatiles, moins connus des brigades turques. « Le ministère de l’Intérieur allemand nous a demandé de venir avec 27 “spotters”, des officiers spécialisés dans les mouvements de foule, qui seront en lien avec deux groupes de la police turque anti-émeutes dépêchés sur place, confie Bülent Perut, responsable de la sécurité à la Fédération. La tâche la plus complexe sera d’empêcher les fans sans billets de s’agglutiner sur les portes du stade. » L’idée d’une fan zone turque au Westfalenpark a été retoquée par les autorités allemandes, tout sera fait pour fixer les supporters en ville, sur des points de ralliement. Invité, le président Erdogan laisse planer le doute sur sa venue. l
mgregoire@lequipe.frL'Equipe