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Son passage dans le loft
« On m’a enfermé dans une boîte avec Loana et Jean-Edouard. Mais avec l’aide du public qui a voté pour moi, j’ai été soutenu et finalement, j’ai réussi à en sortir (rires). Depuis quinze ans, je n’avais jamais vécu ça. Ça fait bizarre de se retrouver là-bas sans vraiment trop comprendre pourquoi. C’était très spécial. »
De la rancune envers les dirigeants ?
« Je sais que je peux me regarder dans une glace. J’ai toujours été droit dans mes convictions et mes actes. Je n’ai pas parlé, donc ce n’est pas pour le faire aujourd’hui, mais je suis content que la vérité prenne le dessus sur ce qu’on a pu dire ou essayer de faire croire. Ça prouve que travailler et ne rien dire, parfois, ça vaut mieux que de l’ouvrir. »
Des envies de départ ?
« Quand on ne se sent pas forcément désiré quelque part, on pense obligatoirement à aller voir ailleurs dans le sens où aucun homme n’aime être dans une situation pareille. Il s'est passé un tas de choses mais partir pour partir ne m’intéressait pas non plus, parce que j’aime Marseille. Finalement, je suis resté et je suis très content d’être là. Je suis amoureux de mon club, je l’ai toujours dit, mais entre l’amour qu’on a pour un endroit et la façon dont les choses se passent malheureusement parfois dans la vie d’un footballeur, ça ne colle pas toujours. On verra plus tard ce qu’il en est. Je suis très attaché à l’OM. Avant de venir, j’avais deux envies. Je parlais aussi de l’étranger et il n’y avait que ce club qui pouvait me retenir en France. Y finir ? Peut-être, mais avec ce qu’il s’est passé, je suis dans l’incapacité de dire aujourd’hui que je vais finir ma carrière à Marseille. »
Ses rapports avec Bielsa
« Ça a été une partie des choses qui n’ont pas été évidentes à gérer, parce qu’on n’avait pas eu l’occasion de communiquer et c’est l’une des raisons du malaise qu’il y a pu avoir. Très longtemps, on a essayé de créer des discordes qui n’avaient pas lieu d’être. On ne se connaissait pas, donc il n’y avait pas de raisons que ça se passe mal entre nous. Aujourd’hui, dieu merci, ça se passe bien. On a appris à se découvrir et apparemment, Franck Passi (un des adjoints de Bielsa, ndlr) a aussi beaucoup milité pour moi et je le remercie. Maintenant, on se connait beaucoup mieux. On n’est qu’à la mi-saison donc il peut se passer un tas de choses, mais en tout cas, ce qu’on a gagné l’un de l’autre, c’est un respect mutuel. Et pour moi, c’est déjà l’essentiel. Tout va pour le mieux. On l’a fait passer pour très méchant, mais aujourd’hui on a pris le temps de se regarder, personne n’a jugé personne et lui comme moi, ça nous donne raison parce que je rends des services à l’équipe. Je pense qu’il en est content et moi aussi. »
La méthode d’ « El loco »
« C’est vrai qu’il bouscule un peu tous les codes qu’on a appris, en tout cas de ce que j’ai vécu en France. Il nous fait beaucoup travailler sur des systèmes différents pour s’adapter à tout. Notre plus grande force avec lui et ce qui a tout chamboulé, c’est ça. On peut tous s’adapter très vite à plusieurs postes différents et à n’importe quel système qu’on aura en face, en essayant d’en exploiter les failles. »
Le titre, un objectif encore lointain
« Beaucoup de gens nous en parlent parce qu’on a montré pas mal de belles choses. Mais montrer de belles choses, on en a souvent été capables. Si on a un mental de gagneur jusqu’au bout… A Marseille, on s’enflamme assez vite et c’est ce syndrome-là qui nous fait souvent le plus de mal. J’aime bien quand on arrive à rester assez humble. On est à mi-parcours et on n’a jamais décerné un trophée à qui que ce soit à la moitié du chemin. On sent qu’il y a un investissement de tout le monde. Les joueurs ont une grosse envie, les supporters nous suivent. On va dire qu’actuellement, et ce n’a pas été souvent le cas depuis que je suis ici (décembre 2010, ndlr), on a vraiment tous les ingrédients qui nous poussent à faire quelque chose. Il y aura peut-être une surprise, mais il reste encore beaucoup de chemin. C’est très bien ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, il faut s’appuyer là-dessus et on verra. »