L'OM face à la justice

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Re: L'OM face à la justice

Messagepar jarlandine » 14 Juil 2016, 09:42

Faites place, grand déballage en vue , allez, qu' on en finisse une fois pour toute :vioc:
" L’équité, c’est une certaine logique, du bon sens, alors que l’égalité est impossible, dans le football." Pape Diouf :diouf:
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar boodream » 14 Juil 2016, 10:04

Magnifique page de pub gratuite à la défense d'Anigo surtout. L'Equipe le suce de manière indécente depuis 15 ans, c'est à vomir.
«On a fait une erreur dans ce mercato, c'est d'avoir eu des discussions avec un joueurs qui ont trop duré. Et ça, c'est une erreur qu'on essaiera de ne pas reproduire» :eyraud:
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Torben Frank » 14 Juil 2016, 10:50

Généralement tu épargnes tes meilleures sources d'information :mrgreen:
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Betsamee » 14 Juil 2016, 10:53

entre Labrune et Anigo ca y va dans la veulerie, la couardise et la poucave :lol:

pas etonnant qu'ils soient les derniers a y passer.
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar gigi » 14 Juil 2016, 16:11

boodream a écrit:Magnifique page de pub gratuite à la défense d'Anigo surtout. L'Equipe le suce de manière indécente depuis 15 ans, c'est à vomir.

Qu'est ce qui te fait penser ça ?
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Toti » 14 Juil 2016, 16:38

jarlandine a écrit:Faites place, grand déballage en vue , allez, qu' on en finisse une fois pour toute :vioc:

Là à mon avis, tu rêves...
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar jarlandine » 14 Juil 2016, 20:09

I have a dream ....
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Pancho11 » 14 Juil 2016, 20:41

Anigo ca se mettre à table
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar peezee » 14 Juil 2016, 21:30

Pancho11, jeu de dupes, le Nigo fait une décla de grande gueule pour l'image, mais derrière il sait très bien que s'il l'ouvre trop ça va lui retomber dessus à la puissance 10 car lui non plus n'est pas exactement tout blanc hein.

Donc àma faut pas s'attendre à un grand fracas, entre truands on sait qu'il y a des limites.


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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Pancho11 » 14 Juil 2016, 21:47

C'est une petite catin anigo il va donner tout le monde et négocier
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar hide » 15 Juil 2016, 10:58

Moi je pense qu'il va faire tout son possible pour ne pas écorner son "image" dans cette affaire et continuer à jouer les caliméro victime de tout et sans pouvoir décisionnel.
Comme ça il pourra continuer à capitaliser avec ses apparition télé et ses chroniques dans la presse :nawak:
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Dragan » 08 Sep 2016, 15:44

Gros dossier OM dans l'Equipe Mag:


Information
Droit aux abus


Loin d’être close, l’enquête sur les transferts suspects réalisés à l’OM depuis 2008 chiffre à 80 millions d’euros les abus de biens sociaux commis au préjudice du club. Les procès verbaux des gardes à vue et le contenu des écoutes, que L’Équipe Magazine a pu consulter, accablent le management marseillais. La page Margarita Louis-Dreyfus est tournée.

Une ombre poursuit l’OM depuis cinq ans. Le 21 juillet 2011, une information judiciaire était ouverte par le parquet de Marseille sur des soupçons « d’association de malfaiteurs, extorsions de fonds et blanchiment en bande organisée », en lien avec les transferts de joueurs. La vieille idée que le grand banditisme avait infiltré les rouages du club a guidé les investigations menées par l’Office central de lutte contre le crime organisé et la Brigade nationale de lutte contre la criminalité organisée corse. La justice a amassé des dizaines de milliers de documents, écouté pendant des milliers d’heures joueurs, agents, dirigeants, et décortiqué l’ensemble des transferts postérieurs à 2008, date de prescription des faits. Et le dossier a évolué.

La procédure que L’Équipe Magazine a pu consulter, lancée sur des présomptions de racket, se concentre désormais sur des abus de biens sociaux commis aux dépens de la propriétaire de l’OM, Margarita Louis-Dreyfus, qui a hérité du club à la mort de son mari, Robert Louis-Dreyfus, en 2009. Le montant du préjudice est estimé à près de 80 millions d’euros par les enquêteurs. « Les dirigeants de l’OM ont constamment mal négocié les transferts, les salaires, les contrats et même les ventes de places au stade au détriment du club. C’est trop répétitif pour relever de simples erreurs. On est face à un mode de fonctionnement qui résiste aux changements de direction, et qui favorise toujours les mêmes personnes », résume un magistrat sous le sceau de l’anonymat.

Depuis 2015, l’ancien président Jean-Claude Dassier (2009-2011), les ex-directeurs généraux Antoine Veyrat (2008-2011) et Philippe Perez (2011-2016), l’inamovible directeur sportif José Anigo (2005-2014) ou le redouté agent Jean-Luc Barresi ont été mis en examen par le juge d’instruction marseillais Guillaume Cotelle, qui a placé Vincent Labrune, président du conseil de surveillance (2008-2011) et président (2011-2016), sous le statut de témoin assisté. Une liste appelée, selon les informations de L’Équipe Magazine, à s’élargir dès la mi-septembre à d’autres anciens responsables et salariés de l’OM, agents et collaborateurs d’agents .

Principale cible de l’enquête, l’agent Jean-Luc Barresi, né à Tunis le 31 octobre 1960, paie autant sa réputation sulfureuse, sa proximité avec le grand banditisme que son amitié avec José Anigo. Les enquêteurs le soupçonnent de s’être imposé ou d’avoir imposé ses proches sur les transferts ou renouvellements de contrats de Jérémy Morel, Morgan Amalfitano, Mamadou Niang, Souleymane Diawara ou encore Hatem Ben Arfa. Le tout avec la bénédiction ou à tout le moins la passivité des dirigeants successifs, comme l’a reconnu Vincent Labrune lors de sa garde à vue en novembre 2014 (lire page 25). Un système que Barresi comme Anigo démentent avec force, s’estimant victimes d’une cabale. « Les cibles de ce dossier sont les concurrents directs de M. Bernès, qui a une relation privilégiée avec les services de police et d’anciens collaborateurs de l’Élysée (époque Sarkozy) », affirme Me Pierre Bruno, l’avocat de Barresi.

Mais Anigo et Barresi ne sont pas les seuls visés. Les agissements d’autres agents, collaborateurs d’agents ou simples acteurs du football sont scrutés par les policiers bien en peine de comprendre pourquoi des centaines de milliers d’euros sont versés pour de simples prises de contact, parfois à des quidam sans licence. « On sait qu’à Marseille, si on ne passe pas par Anigo ou son réseau d’agents, il n’y a aucune chance de passer », confie ainsi aux policiers Jean Lapeyre, responsable juridique de la Fédération française de football en charge de contrôler le métier d’agent, le 2 février 2015.

« Qu’il y ait des magouilles dans certains clubs, ça peut arriver, mais de façon très ponctuelle. Mais pas aussi organisée », souffle de son côté Frédéric Thiriez, lors de son audition par la Brigade nationale de lutte contre la criminalité organisée corse, le 5 février 2015. Celui qui préside alors la Ligue de football professionnel aligne les exclamations à mesure que les infractions lui sont dévoilées par les enquêteurs. Et d’avoir une pensée émue pour la propriétaire : « Ça fait mal au cœur pour Margarita Louis-Dreyfus... »

Les éléments auxquels a eu accès L’Équipe Magazine dévoilent les coulisses d’un club au bord du précipice économique, sportif et judiciaire. Président dépassé par les événements, marqué par sa garde à vue, Vincent Labrune a quitté l’OM le 25 juillet dernier. Propriétaire trahie, Margarita Louis-Dreyfus a mis le club en vente en avril dernier, non sans se heurter à de grandes difficultés pour s’en séparer. L’annonce de l’ouverture de négociations exclusives avec l’Américain Frank McCourt, le 29 août dernier, pour un rachat de l’OM dans le courant de l’automne, ne solde pas les comptes. L’horizon du club le plus sanguin de France n’est pas dégagé. De la maison ciel et blanc, neuf fois championne de France et vainqueur de la Ligue des champions en 1993, continue pourtant d’émaner l’une des plus grandes forces d’attraction du football français.
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Dragan » 08 Sep 2016, 15:44

Information
Margarita

Louis-Dreyfus


L’audition qui a tout changé

Jean-Pierre Bernèss’époumone au téléphone, ce 11 septembre 2011. Il crie à Louis Acariès : « Margarita, c’est elle qu’il faut voir. Je prends un avion, on y va tous les deux lui parler. “Partez-vite de là, Madame ! Partez-vite de là ! Ça va vous coûter très, très cher cette histoire !” Son mari, il a déjà été devant le tribunal et elle, elle va y aller aussi, crois-moi. » Comme toujours, l’ancien salarié puis dirigeant de l’OM (1981-1993) exagère. Mais le premier agent de France ne s’est pas complètement trompé : près de quatre ans plus tard, l’affaire des transferts a bien fini par rattraper Margarita Louis-Dreyfus.

Le 16 juin 2015, le ministère de l’Intérieur reçoit place Beauvau une délégation prestigieuse. Entourée de ses trois avocats, le ténor du barreau Pierre Haïk, son associé Sébastien Schapira et le mystérieux New-Yorkais d’origine russe Igor Levin, la propriétaire de l’Olympique de Marseille, Margarita Louis-Dreyfus, née Bogdanova, passe par l’entrée annexe, rue des Saussaies. Signe qu’il ne s’agit pas d’une visite de courtoisie pour la veuve de Robert Louis-Dreyfus, à qui elle a succédé dans les affaires, tant à l’OM qu’à la tête du groupe de négoce Louis-Dreyfus. Ce passage discret mène vers les services de la Direction centrale de la police judiciaire. MLD a été convoquée par la justice en tant que témoin.

Les policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), qui s’intéressent aux finances du club marseillais depuis l’été 2011, tiennent à rendre compte à la Tsarine de leurs découvertes. Ils se sont même attaché les services d’une interprète russe pour faciliter le dialogue avec la native de Saint-Pétersbourg, au français difficile. Selon leurs calculs, entre rémunérations indues d’agents, prolongations baroques de joueurs, primes ubuesques et résiliations sans motif de contrats, l’OM et son actionnaire ont été grugés de 78 372 288,55 euros entre 2008 et 2014, sous les présidences Diouf, Dassier et Labrune. Le chiffre ne semble pas faire ciller la femme d’affaires, à la tête d’une fortune professionnelle estimée à 6,5 milliards d’euros (Forbes, en 2015). « Pour moi, c’est du chinois », répond-elle.

Devant le flot d’informations et de détails sur les négociations des transferts de joueurs, Margarita ne desserre pas les dents, si ce n’est pour renvoyer les responsabilités aux équipes de management du club. « Ces choses sont très compliquées. C’est le management de l’OM qui s’occupe de ça (…) Moi, je n’y connais rien, à tout ça. » Tout juste s’agace-t-elle quand elle se remémore la condamnation de feu son mari Robert Louis-Dreyfus – « un scandale » – dans la gestion de l’OM et, déjà, ses finances, en 2006 (trois ans de prison avec sursis et 375 000 € d’amende, ramenés en appel à dix mois de sursis et 200 000 € d’amende en 2007). Sous un feu roulant de questions, MLD lâche tout de même un trait d’esprit sur les écoutes pittoresques que les policiers lui soumettent, la présence de membres étiquetés grand banditisme autour du club ou les menaces qui sont proférées. « C’est comme à Hollywood », commente-t-elle.

La patronne de l’OM découvre-t-elle, au cours de ces trois heures d’audition, les errements de la gestion de son club et l’ampleur des dérives ? Perd-elle, en ce jour de juin 2015, toute confiance en ses proches ? Après cette épreuve, sa relation avec Vincent Labrune ne va en tout cas cesser de se dégrader.

Igor Levin, de plus en plus présent dans la gestion du club, rogne sur les prérogatives du président. C’est lui et pas Labrune qui se charge de négocier la prolongation de contrat de Marcelo Bielsa. Le 8 août, à l’issue de la première journée de Championnat, l’âpreté de Levin conduit au départ de l’instable et adulé coach argentin. En avril, court-circuité par le clan MLD, Labrune découvre le communiqué officialisant la mise en vente du club après sa diffusion auprès de différents médias. Le 25 juillet marque sa dernière disgrâce : un peu plus d’un an après l’audition de MLD, Labrune est écarté et remplacé à la présidence de l’OM par Giovanni Ciccolunghi.

Le 4 août, quand MLD évoque sa nouvelle stratégie, « une atmosphère transparente, coopérative et professionnelle au club », difficile de ne pas y voir une conséquence directe de l’affaire.

MLD a tourné la page, sans état d’âme. Rares sont ceux qui connaissent les ressorts intimes de ses décisions. Kyril, le plus passionné de ses trois fils, est de ceux-là. « Comment aimer vraiment le foot quand elle a vu beaucoup de gens souffrir à cause de ça ? s’interrogeait le jeune homme en septembre 2014, au cours d’un entretien accordé à France Football. Ça l’a vaccinée, en quelque sorte. Elle a vécu tellement de scènes peu agréables, de douleurs autour de l’OM... Si un jour je travaille avec l’OM, ce ne sera qu’en tant qu’actionnaire impliqué, pas en qualité de président. C’est trop stressant, trop prenant, de diriger un club de foot au quotidien. »

Le 29 août, MLD a finalement choisi l’Américain Frank McCourt pour lui succéder, gardant 5 % des parts pour son fiston-supporter. Ce même jour, engoncé dans un costume trop serré sous le soleil qui inondait le parvis de l’Hôtel de Ville, Igor Levin nous avait broyé la main en guise de salutation, avant de lâcher un « no comment sur l’affaire, no comment ». La Tsarine quitte l’OM avec ses secrets. Soulagée
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Dragan » 08 Sep 2016, 15:44

La galaxie

Barresi
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Qui sont ceux qui gravitent autour de l’agent au cœur du dossier des transferts suspects de l’OM ?

Jean-Luc Barresi

L’agent dans le collimateur des enquêteurs

Cible principale de l’enquête sur les transferts suspects de l’OM (2008-2015), l’agent a obtenu sa licence en 2001. Il est soupçonné d’avoir mis en coupe réglée les mouvements de joueurs de l’OM, avec la complicité de son ami d’enfance José Anigo. Mis en examen en mai 2016 pour « recel d’abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs », désormais installé à Dubaï, il n’apparaît plus sur la liste des agents agréés de la FFF en raison de sa condamnation dans une vieille affaire d’extorsion de fonds, rendue définitive par la Cour de cassation en décembre 2015. « J’ai été un voyou. Mais on ne peut pas être et avoir été », se défendait-il dans L’Équipe Magazine en 2013.

José Anigo

L’homme de l’OM

Alternativement directeur sportif et entraîneur de l’OM depuis 2003, Anigo occupe désormais le poste de directeur des ressources internationales du club, à Marrakech. Ami d’enfance de Jean-Luc Barresi, avec qui il a grandi dans les quartiers nord, il a été mis en examen pour complicité d’abus de biens sociaux en juillet 2016. « Dans le dossier existent les preuves de mon innocence, assure-t-il à L’Équipe Magazine.  »

Jacques Crouzel

Le vieux briscard

Proche du président de l’AS Nancy Lorraine, Jacques Rousselot, et de José Anigo, ce collaborateur d’agents a participé à trois transferts en lien avec l’OM entre 2008 et 2014 (Gennaro Bracigliano, Senah Mango, Abdelaziz Barrada). Les locaux de sa société sont hébergés par Jean-Luc Barresi, auquel il paie un loyer. Il a également reversé à ce dernier un peu plus de 20 000 euros de commissions, a établi l’enquête judiciaire.

Simon Stainrod

Le correspondant anglais

Basé à Cannes, l’agent anglais agréé auprès de la FA a fait la connaissance de Jean-Luc Barresi il y a plus de dix ans. Leur première collaboration est scellée par le transfert d’Hatem Ben Arfa vers Newcastle en 2010. Ils travaillent en 2011 sur les transferts de Morgan Amalfitano, de Lorient à Marseille, et de Sylvain Marveaux, de Rennes à Newcastle. En partageant leurs commissions.

Laurent Schmitt

L’agent proche de Le Graët

Proche du président de la FFF, Noël Le Graët, très bien implanté en Bretagne, notamment au Stade Rennais, cet agent agréé revendique au téléphone sa proximité avec Jean-Luc Barresi. Il n’a finalisé aucun transfert avec lui, même s’ils ont essayé de travailler ensemble sur le dossier du Guingampais Giannelli Imbula, transféré à l’OM en 2013. « J’ai une relation amicale et non de travail avec M. Barresi  », précise Laurent Schmitt à L’Équipe Magazine.

Pierre Dréossi

Le manager qui l’apprécie

L’ancien manager du Stade Rennais a connu Jean-Luc Barresi en Bretagne, à l’occasion de l’arrivée du joueur Jérôme Leroy en 2007. « Barresi est un agent agréable, sincère et honnête, qui connaît très bien le métier, ce qui n’est pas le cas de tous », déclarait-il à L’Équipe Magazine en 2013. Les deux hommes continuent de s’apprécier.

Patrick Blondeau

Le petit frère

Proche de Francis le Belge, le parrain marseillais dont il a porté le cercueil lors de son enterrement en 2000, l’ancien latéral est devenu collaborateur de l’agent Franck Bichon. Blondeau, qui considère Barresi comme « un frère » sur les écoutes, s’est notamment occupé de la venue de Jérémy Morel à Marseille, en 2010. Transfert pour lequel il a partagé sa commission avec Barresi.

Sébastien Szwarc

L’atout poker

Fils de propriétaires d’écuries, joueur émérite de poker, Szwarc, étranger au monde du foot, est notamment intervenu pour que Giannelli Imbula signe avec Barresi, en prêtant de l’argent au père du joueur. L’homme est également très proche d’un autre partenaire de poker de Barresi, Cyril Mouly, le cousin de Marco Mouly, condamné à huit ans de prison dans l’escroquerie à la taxe carbone et à présent en cavale. Son ami Samy Souied, impliqué dans le scandale, a été assassiné en 2010.

Franck et Bernard Barresi

La famille

Après vingt ans de cavale, Bernard Barresi (photo) a été arrêté en 2010 et condamné à dix ans de prison en 2014 pour un braquage réalisé en 1990. Le cadet était pourtant le « moins voyou de nous trois », confiait Jean-Luc Barresi en 2013 dans le livre Marseille ma ville. Le benjamin, Franck, a lui été condamné à dix ans de prison pour braquage en 1992.

Renaud Muselier

Le politique

Ex-premier adjoint au maire de Marseille (1995-2008), désormais vice-président (Les Républicains) de la Région PACA, le docteur Muselier est un ami revendiqué de Barresi, depuis l’époque où ce dernier tenait un restaurant, Le Dôme, aux abords du palais de justice. Se sentant menacé lors des élections municipales de 2008, il aurait même fait appel à son ami pour calmer les voyous qui mettaient la pression sur ses militants, selon le livre les Nouveaux Parrains de Marseille (Fayard).

Karim Aklil

Le partenaire

Ancien organisateur de concerts de rap, agent agréé en 2009, Karim Aklil collabore avec Barresi, et reconnaît partager avec lui des commissions. « Plus jamais je ne ferai d’affaires avec Jean-Luc Barresi, je comprends à quel point c’est nocif  », promet l’agent aux policiers lors de sa garde à vue le 22 janvier 2015. Il s’est établi aux Émirats arabes unis.

Cyril Rool

Le joueur

Recruté par Didier Deschamps en 2009, le latéral quitte le club en 2010, après avoir joué deux matches. La direction veut le licencier, puis lui signe un chèque d’un million d’euros après un rendez-vous entre son agent historique, Barresi, et le DG Antoine Veyrat. Rool s’est depuis rallié à Jean-Pierre Bernès, dont il est devenu l’un des collaborateurs.
Modifié en dernier par Dragan le 08 Sep 2016, 15:46, modifié 1 fois.
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Dragan » 08 Sep 2016, 15:45

Louis

Acariès


Le censeur qui se voyait proconsul

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Quand Louis Acariès débarque officiellement à l’OM, fin 2004, auréolé d’un statut très patricien de « censeur » en charge de réaliser un audit du club, une vague d’incrédulité l’accompagne. Envoyé par son ami et partenaire de poker Robert Louis-Dreyfus, « Loulou » a pour mission de ramener le calme dans le club en proie à des luttes de clans. Son mandat va officiellement durer quatre ans, sans que ses contours soient bien définis. Pour décrire son étendue, l’ex-boxeur se montrait alors facilement grandiloquent. « Le censeur, à Rome, c’est le personnage qui peut aller partout, demander ce qu’il veut à n’importe qui pour le compte de l’empereur. Là, c’est pour le compte de l’actionnaire, de Robert. Je suis son œil, je suis son ami », expliquait-il à la presse en mars 2005. Son œuvre, l’ancien poids moyen la résume désormais d’une formule : « J’ai rendu les clés du club à Robert », dit-il à L’Équipe Magazine.

Sa principale décision est d’installer à la tête de l’OM un tandem Pape Diouf-José Anigo, qui va se partager la présidence et la direction sportive de 2005 à 2009. « Quatre ans, je l’ai fait tenir par des bouts de ficelle, oh ! » rappelle ainsi « Loulou » à Jean-Pierre Bernès en 2011, selon les écoutes que L’Équipe Magazine a pu consulter. « Tu sais ce que j’ai fait pendant quatre ans ? Toi, oh ! Je suis descendu avec mes couilles ! » Son influence sur la vie de l’OM s’étend en fait bien au-delà de son mandat. C’est lui qui, au détour des années 2000, présente Vincent Labrune, alors attaché de presse de son poulain Brahim Asloum, à Robert Louis-Dreyfus.

à partir de 2007, Acariès se sent mis à l’écart par Labrune et ses proches. Dès lors, il ne se contente pas d’intervenir dans les médias pour délivrer des conseils à chaque sursaut du club. Il vibrionne, multiplie les coups de téléphone à Labrune et Anigo, fait même prévenir Diouf et son bras droit Julien Fournier, en 2009, qu’ils vont être entendus par la brigade financière, dans le cadre d’une enquête sur le transfert de Franck Ribéry. Un des deux dirigeants est convoqué au Sofitel, où des proches d’Acariès lui racontent par le menu sa future audition par les policiers de l’Évêché !

Acariès instille la paranoïa chez les patrons de l’OM. Ces derniers voient sa main derrière la demande des agents de Lucho, qui exigent des commissions pour faire partir leur joueur, à l’été 2011. L’idée d’un déménagement à Cannes du milieu argentin est même imputée à Louis Acariès, qui réside dans la région…

« Ceux qui sont au pouvoir comme Labrune, ils m’ont tellement trahi (...) Ça va plus, il va falloir qu’il me paie », s’agace-t-il toujours auprès de Jean-Pierre Bernès, en septembre 2011. Alors que l’OM tangue, que le conflit entre José Anigo et Didier Deschamps s’embrase, le boxeur n’hésite pas à remettre de l’huile sur le feu. « Donc, qu’est-ce qu’il faut qu’il fasse le Basque ? La guerre d’entrée ! » conseille ainsi Acariès à l’agent de l’entraîneur. Avant de se proposer comme protecteur du champion du monde 1998. « Amène Didier, là ! Si tu veux qu’on le sauve, Didier, il faut que tu me l’amènes. » L’ancien combattant promet même sur les écoutes judiciaires : « Si moi je fous une merde là-dedans, ça va être chaud, ça va être chaud, je te l’ai déjà dit (…) Alors là, ça commence à m’énerver, alors je vais l’attraper peut-être par les cheveux après Margarita, je vais devenir fou, moi. »

Bernès se méfie quand même de son nouvel ami, qu’il soupçonne d’avoir pris beaucoup d’argent. « Les mecs, comme tous, Diouf, Acariès (…) Ils ont tous pris leur pognon et ils l’ont tous fermée hein ! » confie-t-il au téléphone à Didier Deschamps. Lors de sa garde à vue, Labrune a confirmé une demande de paiement pour services rendus d’Acariès, assurant ne pas savoir s’il avait été réglé. « Acariès raconte partout qu’il a viré les voyous de l’OM, assure un proche de la direction. Et a exigé d’être rémunéré pour cela. » Un bon ami d’Acariès apporte des précisions sur la transaction : le fameux Nader B., qui s’est introduit dans la loge de Labrune un soir de match (lire page 28). Devant les policiers, qui le présentent dans leur rapport comme « un malfaiteur marseillais avec un gros relationnel dans le grand banditisme », Nader B., patron d’un garage dans les quartiers nord de Marseille, précise que Louis-Dreyfus devait à Acariès des « millions » : « D’après ce que j’ai compris, Dreyfus n’a pas omis de payer, il a simplement placé les fonds dans un trust, je crois, afin de protéger Acariès contre lui-même (...) Comme Labrune était souvent avec Dreyfus, Acariès s’est mis en tête que c’est Labrune qui avait pris cette décision. » Devant les policiers, Anigo estime à « 6 ou 7 millions » les sommes versées au « censeur ». Margarita Louis-Dreyfus, elle-même, confirme, lors de sa déposition de juin 2015, un versement d’argent à Acariès « pour quelques services en aide ou en connexion avec Marseille ». Mais la propriétaire de l’OM est bien en peine de dévoiler les raisons de ce paiement.

Selon les événements reconstitués par L’équipe Magazine, l’origine de l’opération remonterait à 2007, quand Acariès présente un acquéreur potentiel de l’OM à Robert Louis-Dreyfus, échaudé par l’épisode de la vente avortée à Jack Kachkar. Alors que le processus est bien enclenché, RLD se désengage au dernier moment – sous l’influence de Vincent Labrune, croit Acariès. Entre le deal avorté et le travail réalisé, une dizaine de millions d’euros échappent à « Loulou ». Dont une partie seulement lui a été versée. « Il y a du vrai dans ce que vous dites, lâche du bout des lèvres Acariès, à L’Équipe Magazine. Mais ce n’est pas le moment de parler de ça. Quand Margarita aura définitivement vendu le club, je dirai la vérité sur ce qui s’est passé. Des gens ont brisé mon amitié avec Robert Louis-Dreyfus, et ça c’est impardonnable. Je les aurai un par un. » Parole de censeur.
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Dragan » 08 Sep 2016, 15:46

Vincent

Labrune


Le jour où le président s’est mis à table

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Le secret a été bien gardé. Ni le procureur de Marseille ni l’état major de la police marseillaise n’ont eu vent du coup de filet décidé par les juges d’instruction en charge d’une information judiciaire ouverte en 2011 pour extorsion en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment en lien avec les transferts de l’OM. Mais, ce matin du 18 novembre 2014, le club connaît une première dans son histoire : ses trois derniers présidents sont simultanément placés en garde à vue. Pape Diouf (2005-2009) est cueilli dans sa villa marseillaise, Jean-Claude Dassier (2009-2011) à Paris, et Vincent Labrune, alors en exercice, dans sa résidence de Saint-Rémy-de-Provence. Une interpellation au saut du lit, à 6 heures du matin, par un policier de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), assisté d’un capitaine et d’un major de la Brigade nationale de lutte contre le crime organisé corse (BNLCOC), que le jeune père de famille prend avec philosophie. Et un rien de désinvolture. Après tout, le début de saison lui est favorable. Le Stade-Vélodrome rugit à chacune des apparitions de l’OM et du coach argentin Marcelo Bielsa, dont l’arrivée est tout à mettre à son crédit. L’équipe est en tête du Championnat, les supporters sont aux anges et les observateurs, admiratifs devant le jeu pratiqué. Un doux vent d’euphorie souffle sur la ville. Lorsqu’il débarque dans les locaux de l’Évêché, le commissariat central de Marseille, Vincent Labrune est si confiant qu’il renonce à être assisté par un avocat, il n’en « ressent pas le besoin ». « Surpris à la lecture des infractions », l’homme lige de Margarita Louis-Dreyfus lance même un « allons-y » quand démarre l’interrogatoire.

Sur la gestion de ses prédécesseurs, le président, qui émarge à 60 000 euros mensuels à l’OM, ne mâche pas ses mots. À commencer par les premiers transferts de l’ère Dassier, à l’été 2009. Comme celui du milieu argentin Lucho Gonzalez. Transféré de Porto pour 22 millions d’euros alors qu’il existe une clause d’achat de 15 M€, le joueur dispose en outre d’un salaire mensuel « disproportionné » de 270 000 € brut, d’une prime de 175 000 € tous les neuf matches joués et d’une prime sans condition de 867 000 €. « Le recrutement de Lucho, ça a été de l’arnaque », assène Labrune. Idem pour l’arrivée d’André-Pierre Gignac, en août 2010, pour 18 millions d’euros et un salaire mensuel de 350 000 € brut, que, sur les écoutes, il a qualifié « de catastrophe économique » et même « d’extorsion ». « C’est une image, minore Labrune. C’est mon expression à moi pour dire que c’est une arnaque. »

Nommé président du conseil de surveillance par Robert Louis-Dreyfus en 2008, chargé à ce titre de scruter les actions de Pape Diouf puis de Jean-Claude Dassier, Labrune assure n’avoir découvert les erreurs de gestion et contrats suspects qu’a posteriori. Et avec eux, le pouvoir des intermédiaires du foot. « Les dirigeants sont obligés de composer avec les agents. Je suis convaincu qu’on peut s’en passer. Mais, à l’épreuve des faits, on ne peut s’en passer. Et il faut composer avec eux. » Quand il succède à Dassier aux manettes de l’OM, en 2011, Labrune, donc, s’adapte. Il cherche à limiter l’influence de José Anigo, directeur sportif depuis déjà six ans, qui quittera Marseille pour Marrakech en 2014, quelques mois après l’assassinat de son fils Adrien en septembre 2013.

Labrune s’appuie également sur Farid Ayad, un collaborateur d’agents, pour placer Alou Diarra, Stéphane Mbia ou Loïc Rémy en Angleterre, en 2012 et 2013. Le jeune homme jouit d’une telle influence que des salariés du club le considèrent comme le nouveau directeur sportif... Pour percevoir ses 600 000 euros de commissions, Ayad utilise un agent agréé, Grégory Dakad, qui ne prend toutefois pas part aux négociations. Un simple prête-nom. « Cela ne me gêne pas car il travaille vraiment, se défend le président face aux enquêteurs. De plus, c’est une pratique assez courante dans le milieu du foot. »

Les heures passent, les détails s’accumulent, la fatigue s’installe et les policiers resserrent leur étau… Quand ils évoquent le rôle de José Anigo, Labrune donne encore le change et assure qu’il « fait de l’excellent travail ». Sur Jean-Luc Barresi, agent de joueurs suspecté de liens avec le grand banditisme ? Il n’a que quelques anecdotes. « Je l’ai croisé trois fois dans ma vie, la première fois en sortant de l’hôtel Sofitel à Marseille. Il discutait avec mon chauffeur (Jean-Luc Rosa), qui m’a dit qu’il s’agissait de Jean-Luc Barresi. La deuxième fois au Fouquet’s, à Paris (…) J’étais en terrasse après une journée de réunions et il est venu me saluer. Il m’a vanté les résultats de l’OM ces derniers temps. » La troisième fois, c’est un joueur, Morgan Amalfitano, en instance de départ, qui le lui passe au téléphone : « Barresi m’a dit : “Morgan est un ami, il ne faut pas le harceler.” »

« La garde à vue est une épreuve violente, tu es faible, alors tu te raccroches à ce que tu peux », plaide aujourd’hui Labrune auprès de L’Équipe Magazine. De fait, ce 19 novembre 2014, lorsque les enquêteurs commencent à égrener les commissions touchées par l’agent Barresi et son entourage, près d’un million d’euros, Labrune, vacille… « Je tombe des nues », souffle-t-il. Avant de lâcher, contrit : « C’est le système, on ne veut pas s’acheter des problèmes. » Cela fait 36 heures que le président alors en exercice est soumis à un feu roulant de questions par les trois enquêteurs. Quand ils lui demandent si « verser des commissions indues à des agents fait partie du système », Vincent Labrune craque. « Oui, je confirme. » Trois mots qui annoncent sa chute. Il est 18 h 30. L’ancien communicant se lance alors dans une véritable confession sur son histoire personnelle avec le club. Les pressions qu’il a subies lors du premier procès des comptes de l’OM, qui a vu la condamnation de Robert Louis-Dreyfus, son mentor, à dix mois de prison avec sursis et 200 000 € d’amende par la cour d’appel en 2007 (voir chronologie). Les audiences, raconte-t-il, le marquent profondément. « Je me dis que jamais je ne travaillerai à l’OM (…) Je vois cette ville comme quelque chose de terrifiant. » La prise de recul de RLD après le jugement en appel le plonge dans la fosse aux lions. « Je me retrouve du jour au lendemain à recevoir des coups de fil de tout un tas de personnes interlopes qui appelaient avec insistance pour entrer en contact avec Robert ou me faire passer le message que Robert leur devait de l’argent. »

Dès 2007, Louis Acariès, notamment, le harcèle de coups de fil. Intime de RLD, l’ancien boxeur, qui a mené une mission d’audit auprès du club de 2004 jusqu’en 2008 dans un rôle de censeur, reproche à Labrune de l’avoir éloigné de Louis-Dreyfus et revendique le paiement d’une dette. « Il m’indiquait que Robert lui devait de l’argent et qu’il devait le rembourser. Cela s’est traduit par un harcèlement psychologique, notamment par des appels téléphoniques. Je n’en dormais plus la nuit. Parfois, il pétait les plombs en nous disant que cela n’allait pas se passer comme ça. Il n’y avait pas de menaces physiques à proprement parler. Il employait le ton qu’il fallait. »

Un événement marque particulièrement Labrune. Lors d’un match du Standard de Liège, auquel il assiste en tribune en 2009, il reçoit un coup de fil anonyme. Son interlocuteur exige de le rencontrer le lundi suivant, à 11 heures au Fouquet’s. « Il conclut sa conversation en disant que, si je ne venais pas, ils viendront me chercher chez moi. Je comprends qu’il vient de Marseille. Il avait un ton calme et posé, très froid. Cela faisait encore plus peur. Vous comprenez la peur que j’ai ressentie à la suite de ce coup de fil. Je n’ai pas dormi pendant quatre jours. » Lors du rendez-vous, trois hommes se présentent. Et un certain Nader lui demande d’être « gentil avec Louis ». Labrune, qui a demandé à un garde du corps de l’accompagner, refuse. « J’avais conscience que si je répondais oui, je mettais le doigt dans un engrenage. » Un an plus tard, alors qu’il assiste à un match de l’OM, le même Nader pénètre dans sa loge. « Il m’a dit : “C’est fini, l’incident est clos, oublie ce qu’il s’est passé.” J’ai trouvé cela hallucinant. Ce qui m’hallucine, c’est que j’ai quand même des vigiles devant ma loge. Lorsqu’il vient me parler, il n’y a plus personne. »

Sur une planche photos présentée par les policiers, Labrune reconnaît Nader B., surveillé par la police dans des affaires d’extorsions dans les bars d’Aix-en-Provence et considéré comme un membre du grand banditisme marseillais.

La garde à vue touche à sa fin, Labrune reprend son souffle. Mais les enquêteurs ne le lâchent pas et reviennent sur leur cible : le duo Anigo-Barresi, qu’ils suspectent d’avoir mis les transferts sous coupe réglée. « Quel rôle joue José Anigo dans ce système ? », insiste le trio de policiers. « Vu le comportement de José Anigo au quotidien dans le travail, c’est très difficile pour moi de le charger et de le blâmer. II jouait le rôle de tampon avec les agents. Et cela m’arrangeait bien (…) José Anigo ne se cache pas des relations qu’il a pu avoir avec les voyous marseillais. Mon analyse est la suivante : José est le point d’entrée des agents malveillants et proches des voyous dans le système, au vu de ses amitiés. Mais, pour moi, je pense que José subit également le système, et ce, peut-être, dès l’origine. » Dans ce système, Labrune inclut Jean-Luc Barresi, « qui dégage un charisme et une énergie particulière ».

Les enquêteurs le pressent encore. « À votre arrivée, en tant que président, quel constat avez-vous fait ? Que pouvez-vous nous dire sur le système mis en place à l’OM ? » Le constat du désormais ex-président n’est guère optimiste. « Le seul moyen de diriger l’OM, c’est de composer et de prendre en compte les forces en présence que sont les agents et l’environnement local, à savoir les figures du milieu marseillais qui gravitent autour du club. » Et de s’amender. « Les mauvaises décisions que j’ai pu prendre au préjudice de l’actionnaire ont été dictées par cet état de fait, que je ne pouvais pas remettre en cause par peur de représailles ou de pression. »

Il est 23 h 45, ce 19 novembre 2014, Labrune signe le procès verbal qui scelle sa libération. Placé sous le statut de témoin assisté en décembre 2015 par le juge Cotelle, remplacé à la tête du club le 25 juillet, l’ancien président a confié à L’Équipe Magazine ne pas souhaiter revenir sur les propos tenus lors de ses auditions.



Une bien gênante « maladresse »


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En quarante heures de garde à vue, l’ancien président de l’OM et Yannick H., expérimenté policier de la Brigade nationale de lutte contre le crime organisé corse (BNLCOC), qui a assisté à toutes ses auditions, ont eu le temps de sympathiser. « Une vraie rencontre », affirme même William Julié, l’avocat de l’enquêteur du dossier OM. Au point que le major a pris le soin d’apporter des croissants et de laisser son numéro de portable à Vincent Labrune. Les amabilités se sont poursuivies au-delà de la procédure. Entre un déjeuner et un match en loge, le boss de l’OM a proposé au policier le poste de directeur de la sécurité du club, avec voiture de fonction et un salaire de 9 000 € par mois. Avant de se reprendre. « Une simple maladresse », plaide à présent Labrune auprès de L’Équipe Magazine. Il n’empêche, cette démarche a irrité les autorités judiciaires et laisse planer un soupçon sur l’impartialité de Yannick H., qui a mené notamment les auditions de Cyril Rool et de Simon Stainrod, deux proches deJean-Luc Barresi. Une faille dans laquelle les avocats des mis en examen comptent bien s’engouffrer. Selon nos informations, ils ont d’ores et déjà demandé que la BNLCOC soit dessaisie de la procédure. Et demandé l’audition du policier.
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Tylerdurden » 08 Sep 2016, 16:18

Merci Dragan!
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar superolive » 08 Sep 2016, 16:21

putain quel club pourri #-o #-o #-o
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Betsamee » 08 Sep 2016, 16:54

putain quelle surprise que ca sorte quand Mc Court finalise l'achat, les parisiens tentent un dernier coup de poker
"Mieux vaut consacrer son intelligence à des conneries, que sa connerie à des trucs intelligents"@ un mec bien!
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Re: L'OM face à la justice

Messagepar Odd » 08 Sep 2016, 17:03

Betsamee, tellement :nawak:
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