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J - Mr Bielsa, vous avez tenu un kiosque à journaux en Argentine, la liberté d’expression doit avoir une valeur particulière à vos yeux, qu’avez vous ressenti hier ?
MB - Aucun fait ne justifie la mort.
J - Allez vous organiser quelque chose ce week end ? Une minute de silence ?
MB - Vous comprendrez que chacun de nous à une position, la mienne est celle que je viens de dire. Aucun fait ne justifie la mort. Les manifestations collectives de n’importe quelle nature, je délègue l’initiative aux Français qui ont une interprétation des faits, appuyés sur l’histoire et ma condition d’étranger limite.
J - Comment allez vous vous organiser pendant la CAN ?
MB - En utilisant les joueurs que j’ai à disposition.
J - Ayew, souhaitez vous le conserver jusqu’à la fin de saison alors qu’il a des liens avec Everton ?
MB - C’est des décisions du club et d’André Ayew.
J - Après Grenoble vous avez assumé la défaite, c’est une manière de protéger le groupe ou c’est très sincère ?
MB - Quand je parle publiquement, il se peut que je ne dise pas tout ce que je pense, mais je ne dis jamais le contraire à ce que je pense.
Le match de Grenoble, la différence entre potentielle et de réalité entre les deux équipes ont été énorme. L’équipe doit éviter de faire des erreurs qui permettent que les différences qu’il y avait avant le match se réduisent.
Cette fonction, qui est la première que doit accomplir un entraîneur, chaque joueur doit savoir traduire son potentiel en réussite. On a facilité leur réussite avec nos propres erreurs.
Très sincèrement, je me sens 100% responsable d’une manière de jouer aussi injustifiable, une déception pour nous tous.
J - Alessandrini et Barrada absents, Mendy ou Gignac sur un côté ?
MB - On a essayé avec Gignac, avec Payet, et peut être qu’il va falloir continuer à explorer des solutions qui amélioreraient le rendement de l’équipe.
J - Et Mendy ?
MB - Si Mendy jouait ailier gauche, le latéral qui le remplacerait serait moins offensif que lui.
J - Le 11 ?
MB - Je n’ai pas encore mon 11 titulaire, j’ai des doutes.
J - Charnière centrale ?
MB - De mon point de vue les DC n’ont pas eu de pb contre Grenoble. On a souffert en contre attaque, mais ça a un rapport avec le répli collectif désorganisé et la perte du ballon lors de la première passe. Aussi bien Fanni Koulou et Morel ont eu à résoudre ces pb mais ce ne sont pas eux qui les ont créés, même si la première passe c’est eux, et il y a eu bcp d’erreur à ce niveau. Le manque de mouvement et de mobilité n’a pas aidé à faire ces premières passes.
Fanni et Morel sont pour moi une très bonne option.
J - Tjrs la même hiérarchie des DC ?
MB - En ce moment les DC de l’équipe sont Fanni et Morel et les alternatives sont Aloé et Doria. Ca n’a pas beaucoup changé.
J - Vous vous servez de la défaite de Montpellier au match aller, pour le prochain de demain ?
MB - Le match contre Montpellier à domicile, et le match contre Grenoble ont des points communs.
Les contre attaques ont été très difficiles. Elles se produisent quand on perd mal le ballon, ou quand le repli est mal organisé. Ce sont des aspects qui ont été évidents contre Grenoble, et il ne faut pas les répéter.
J - Besoin durant ce mercato ?
MB - C’est une question à laquelle tout le monde connaît la réponse. J’ai déjà dit auparavant. Ce que j’avais dit, je l’ai dit cet été, et la différence entre aujourd’hui et cet été ne nécessitent pas mes explications.
J - Boutoba en titulaire ?
MB - Le fait d’être titulaire correspond aux nécessités de l’équipes et aux joueurs disponibles. Souvent la nécessité accélère le processus d’accès à l’équipe première.
Dans ce sens il faut être très prudent; dans ma carrière, surtout après avoir travaillé 10 ans dans la formation aux Newells, j’ai appris qu’arriver avant d’être prêt, cela peut empêcher le footballeur de grandir et parfois pour toujours.
Quand c’est le moment et qu’il ne joue pas, c’est erreur. Quand ce n’est pas le moment et qu’il joue, l’erreur est pire car elle hypothèque le futur du joueur. Il faut être très prudent dans l’évolution et la progression des jeunes joueurs, surtout dans une équipe comme Marseille qui a de l’urgence et de la pression. C’est général, et cela s’applique à Boutoba, qui est très jeune.
J - Plus gagné à l’extérieur depuis 3 mois ? Différence entre domicile et ext ?
MB - On joue toujours pareil, les données des matchs vérifient cela.
On essaye toujours d’être protagoniste et d’attaquer. Evidemment, je ne peux pas le prendre en compte mais je me limite à dire que cela n’est pas du à qque chose que je peux percevoir.
J - Elimination à Grenoble, inquiétude par rapport à la manière pour le futur ?
MB - L’élimination contre Grenoble me déçoit. Elle augmente ma responsabilité.
En ce qui concerne les individualités, mon opinion est la même que je vous ai dit auparavant.
Quand les différences de potentielles sont aussi grandes, quand les erreurs rapprochent le plus faible, la culpabilité ne peut pas être de ceux qui interprètent mais sur celui qui dirige.
Il y a un aspect clair, c’est qu’on a joué dans la zone adverse, les espaces se réduisent, la première passe ne doit pas être intercepté.
Pour que cela passe, il faut qu’il y ai de la mobilité et pour que le porteur du ballon ne se trompe pas il faut qu’il ai plusieurs solutions.
Si on se trompe, il faut que le repli soit organisé et harmonieux. Si vous me demandez sur quoi on travaille à l’entraînement, c’est uniquement à cela. Cela fait 6 mois que je prépare l’équipe à cela. Quand l’équipe perd contre plus faible, je ne peux qu’être responsable. C’est rare que l’entraîneur se dise responsable, pour que ceux qui écoutent pensent le contraire. Dans ce cas j’explique pourquoi je responsable et mes arguments sont très solides.
C’est pour cette raison que je dis ce que je dis. J’assume ces erreurs commises. Et ce n’est pas un chemin pour que l’interprétation soit différente ou opposée. J’éclaire les choses de façon prolonger, car c’est la 3e fois que je réponds à la question sur les individualités lors d’une défaite.
J - Faute de concentration, pas une critique ?
MB - La première demi heure, une manière de jouer très pâle. La seconde demi heure on a joué comme on a toujours joué.
Je crois que cette première demi heure est un avantage qu’on aurait pas pu donner, on est arrivé au but et on a pas eu de bonne proportion entre occasion et but, on aurait pu mener 2-0 et fermer le match.
Ce qui explique la défaite, ce ne sont pas les erreurs de ne pas avoir réussi à marquer plus, mais plutôt les erreurs qui ont avantagées les occasions de but de l’adversaire.
L’adversaire a généré de l’opposition et n’a rien fait pour faciliter notre jeu. Leur jeu a eux a été simplifié par nos erreurs.
Comme je l’ai dit pour justifier ma responsabilités, aucune des erreurs n’étaient nouvelles. Si l’entraîneur connaît les erreurs, l’entraîneur génère des anti-corps pour que cela ne se reproduise plus. C’est celui qui dirige qui est fautif.
J - Equipe compréhensive et appliquée pour demain ?
MB - Dans le football rien n’est garanti.
Les jeux qui sont liés à la création et au hasard, il n’y a pas de garanti. Celui qui en donne sait qu’il donne des garanti sur ce qu’il ne peut assurer.
Chaque match qu’on joue on est dans de vrais conditions de le gagner, et c’est ce qu’on va essayer de démontrer demain.
J - Vous étiez venu l’an dernier à Montpellier, vous saviez que vous alliez signer ?
MB - J’ai pris 3 mois pour mesurer les possibilités de venir travailler ici.
J’ai organisé un projet sur les joueurs qui étaient l’an dernier, et là vous avez le contenu à votre réponse.
J - Il y a des entraîneurs qui n’aiment pas le mercato d’hiver, et vous ?
MB - Non, si on agit de manière organisé, c’est un outil parfois nécessaire.
J - Vous sentez qu’ici c’est organisé ?
MB - Je ne vais pas polémiquer sur ce thème, j’ai déjà dit ce que je pensais cet été, et c’est toujours la même chose que je pense.
La réalité de cet été et d’aujourd’hui, vous êtes en condition de l’analyser.
J - Courbis a déclaré qu’il n’y avait pas d’exploit dans le parcours de l’OM
MB - Je suis d’accord.
J - Vous êtes à la recherche d’un exploit ?
MB - Chaque match c’est une opportunité. Imaginez, on a parlé d’une défaite contre Grenoble, ce qui indique que chaque match à sa propre vie et que cela génère une analyse.
J - Courbis, a été l’entraîneur à l’OM, vous interprétez comment ses propos ?
MB - Pas une blague, une analyse.
J - Vous la partagez ?
MB - Vous me résumez l’analyse de Mr Courbis.
J - L’OM a gagné contre les petits, et perdu contre les grosses équipes.
MB - Oui, c’est vrai.
J - Une seule compétition, un avantage ou un désavantage ?
MB - C’est un désavantage. Pour avoir une seule complétion à jouer, il faut en avoir perdu 2 et ne pas avoir pu disputer la 4e, l’Europe.
De toutes manières, aucune défaite n’améliore une équipe.
J - Plus de temps pour travailler ?
MB - Une manière de voir les choses. Si vous me demandez à choisir entre l’effervescence d’une victoire et le temps de travail, je choisirai toujours le boost que donne une victoire.
J - Gignac, comment vous le trouvez après cette trêve ?
MB - La première mi temps qu’il a fait à Grenoble elle l’une des meilleurs cette saison. Il avait une blessure, si il recevait un nouveau coup il n’aurait pas pu continuer.
Après la première mi temps, dans les 15 - 20 premières min j’ai compris que j’avais besoin de Payet pour les centres, donc j’ai du choisir entre Gignac et Mitchy. Jamais facile de sortir le meilleur joueur du match, mais le fait qu’il pouvait se blesser a fait que j’ai pris la décision de le sortir.
J - Barrada absent ?
MB - Barrada et Alessandrini.