Claudio Olmedo, attaché de presse de la sélection Chilienne entre 2007 et 2010 :
« En 2008, on était au festival espoir de Toulon. Un soir, Marcelo vient me voir et me dit : Claudio, vous savez ou on peut louer des bicyclettes ? J’aimerai faire un tour en ville avec vous. Je lui dit : Oui bien sûr, je vais en louer à l’hôtel. Puis : Marcelo, j’ai les vélos. Il était très content, et on s’est donné rendez-vous le lendemain dans le lobby de l’hôtel à 08h pour faire un tour. Je descends à 7h55, il m’attendait. Il prend son vélo, et il me dit « et le plan ? » « Quel plan ? » « Le plan du circuit que nous allons faire à Toulon », « On va faire un tour en vélo, ça marche comme ça, pas besoin de plan » Là il me regarde comme si j’étais fou, et il me dit « Comment pouvez-vous pensez ça ? Je suis plus carré qu’un Allemand, je ne vais pas me balader à vélo sans plan ». Il n’a pas voulu sortir, donc je suis allé rendre les vélos. Une semaine plus tard, en rentrant au Chili, je passe dans son bureau et il en profite pour me donner une somme d’argent. Je ne savais pas pourquoi c’était, et il me dit : « C’est ce que je vous dois pour la location des vélos en France ». C’était exactement au centime près en pesos la somme que ça m’avait coûté ».
« Lors de notre premier voyage en dehors du pays, en Autriche, j’avais réussi à obtenir de lui que la presse puisse assister aux entrainements. A la fin de la première séance, il s’est approché d’Alexis Sanchez et ils ont plaisanté. Le lendemain, il est venu me voir avec le journal, il était très énervé : « Vous voyez, c’est ça la presse. Ce qui les intéresse, c’est ce que j’ai dit à Alexis alors que c’était une discussion privée. Il n’y a pas un mot sur ce que nous avons travaillé. Combien de fois nous avons travaillé les centres côté gauche ? Combien de fois nous avons travaillé les centres côté droit ? Rien. Ce n’est pas sérieux. » A partir de ce moment-là, la presse n’a plus eu le droit d’assister aux entrainements. »
« « Venez voir Claudio » me dit-il, et il me montre un escalier d’évacuation. En bas de cet escalier, il y avait un bout de bois. Marcelo me dit : « Claudio, vous qui êtes une personne intelligente, vous pouvez me dire quelle est la fonction de ce morceau de bois ? » Moi je réfléchis, et je finis par lui dire « Ecoutez Marcelo, je ne sais pas », et il me dit à nouveau « Non mais vous êtes intelligent, comment se fait-il que vous ne sachiez pas ? » « Ecoutez Marcelo, je pense qu’il n’a aucune fonction ». Et la Bielsa me regarde et me dit « Exactement, il n’a aucune utilité. Et vous savez que ce morceau de bois, je l’ai balancé ici il y a deux semaines, et personne ne l’a viré ?! Sur le terrain, dans le travail du football, c’est Pablo Picasso. Mais en dehors, de ça, pour tout le reste, il faudrait l’internet dans un asile psychiatrique. »
« Une seule fois il m’a mal parlé. Le lendemain, il m’a appelé pour me présenter ses excuses. Il m’a dit « Claudio, j’ai été très injuste avec vous », je lui ai dit « Marcelo, ne vous inquiétez pas, ça n’est pas grave ». Il m’a répondu : « Si Claudio, c’est grave, laissez-moi m’excuser. »
José Falavella, ami d'enfance de Bielsa :
« Un jour, il s’apprêtait à tirer un corner quand la police est arrivée. Un flic se dresse devant lui pour lui confisquer la balle. Marcelo lui demande alors, poliment, de s’écarter pour le laisser tirer le corner. La police l’embarque, Marcelo nous dit de l’attendre la, qu’il va régler ça rapidement et qu’on continuera le match ensuite. J’ai dû aller annoncer ça à Rafael, son père, un homme très détaché sans grande autorité sur ses enfants. Rafael va donc le chercher au commissariat, et au moment de rentrer à la maison, Marcelo lui dit qu’il ne quittera pas les lieux sans le ballon. Il a fini par rentrer avec, et on a repris la partie comme si de rien n’était. »
« Un jour, il m’appelle et me dit : « Gordo on va s’inscrire à la carrière d’éducation physique. Bien sûr, son intention n’était pas d’être prof de sport. Simplement son nouveau grand projet, entraîner en première division, commençait par une connaissance parfaite du corps humain et de la préparation physique »
Eduardo Quinto Pagés, un de ses compagnon au Centre de Formation de Newell's :
« Après les séances, on rentrait toujours tard parce que Marcelo restait travailler son jeu de tête. Il portait aussi une sorte de ceinture en caoutchouc pour se faire mincir, afin d’être physiquement à 100% au minimum. »
« Il se battait comme s’il était le plus pauvre d’entre nous et que sa réussite dans le football était sa seule alternative. Moi, j’étais fils de médecin. Je souhaitais devenir footballeur, mais je consacrais aussi du temps à mes études, sous la pression de mon père. Lui, non. Il me disait en rentrant « Eduardo, ne t’inquiète pas, on jouera ensemble en première division puis en sélection. » Et il y croyait vraiment. »
« Je me rappelle un match contre Central Cordoba, un autre club de Rosario, du temps ou on était joueurs » illustre Eduardo Quinto Pagés « à la mi-temps, on était logiquement menés, et le coach nous passe un savon. C’est alors que Marcelo intervient « excusez-moi, monsieur, mais il me semble que c’est de votre faute. Leur numéro 9 est très rapide et nous prend systématiquement dans le dos. Il faudrait que l’on passe à un système avec un libero positionné plus bas pour annuler son jeu. » Le coach est resté bloqué un instant avant de reconnaitre qu’il avait raison ».
Victor Zenobi, ami, anarchiste et prof de lettre :
« Un soir, on devait tous aller au concert de Mercedes Sosa avec nos copines. Finalement il a annulé pour rester à la maison regarder un Chacarita – Almirante sans aucun enjeu. »
« J’ai transmis ma passion pour la littérature à Rafael, le grand frère de Marcelo, et au petit Oscar, qui trainait toujours avec eux. Je les emmenais tous les trois écouter Borges parler de Sartre. Plongé dans le foot, Marcelo était celui des trois qui lisait le moins, mais pourtant celui qui avait le plus de sensibilité aux mots. Contrairement à son frère, très intelligent mais plus narcissique, il ne lisait pas pour montrer son savoir, mais parce que ça le touchait. C’était un garçon purement sentimental, affectif. Il venait régulièrement me demander ce qu’avait voulu dire un auteur par telle ou telle tournure de phrase. »
« Le jour de l’élimination de l’Argentine, en 2002, je me suis enfermé aux toilettes pour pleurer. Pas pour mon pays, mais pour El Cabezon. L’autre jour, j’ai vu un extrait de sa première conférence de presse à Marseille. Ça m’a fait mal au ventre de la voir la tête baissée comme ça. Ce que j’ai vu, c’est un homme qui paye sa souffrance. »
Dardo Jara, coéquipier en équipe réserve de Newell's (ou il formait la défense centrale avec Bielsa) :
« Marcelo avait une grosse présence athlétique, c’était un joueur très dur, qui m’a beaucoup aidé en exigeant davantage de moi. Mais se faire une place en équipe première était très difficile à l’époque. Les joueurs n’étaient pas transférés toutes les 5 minutes comme aujourd’hui, et si le mec à ton poste ne se blessait pas, à moins d’être un phénomène, c’était quasi impossible de lui prendre la place. »
Carlos Picerni, ancien coéquipier :
« Marcelo n’était pas un mauvais joueur. Il était lent, mais solide. C’est pour ça que je l’ai conseillé aux dirigeants d’Instituto. Il est arrivé dans un période difficile, l’équipe jouait mal, mais lui, grâce à son implication, échappait aux critiques. Mais au bout de 6 mois, il est parti de lui-même. »
Miguel Calloni, milieu de terrain de la UBA, première équipe entraînée par Bielsa :
« Pour nous, Bielsa était un inconnu. En plus, il avait plus ou moins notre âge. Mais il nous a surpris d’entée. Par sa façon d’être, d’abord : il nous vouvoyait, était très distant et utilisait un vocabulaire très riche. Par sa façon de faire, ensuite : nous étions des étudiants, la plupart d’entre nous travaillaient à coté, mais il s’en fichait, et n’hésitait pas à nous tuer physiquement. Ses exercices étaient d’une incroyable intensité. Par exemple, il nous faisait faire 600 abdos par entrainement. »
« Eloy était un défenseur central très rude, doté d’un fort caractère. Un jour, Bielsa arrête l’entrainement, et lui dit « attendez-moi dans le vestiaire, on va éclaircir certains points. » Il a retiré sa montre, a fermé la porte derrière lui et ils sont restés enfermés à l’intérieur pendant de longues minutes. Il n’y a pas eu d’échanges de coups, mais Eloy a compris qui était le chef. Et il est devenu le plus fidèle soldat de Marcelo. »
« Notre gardien était excellent. Lors d’un match contre l’université de Belgrano, il prend un coup de coude et se retrouve avec plusieurs côtes fêlées. Marcelo l’a obligé à continuer à jouer. »
« Il y a eu un match clé. Un joueur adverse met un coup de coude volontaire à l’un des nôtres. Le match se termine, Marcelo va le voir et le prend à partie pour son geste. Le type était avec ses enfants, il ne lui en a donc pas mis une, mais ce n’était pas loin. On a alors compris qu’il était à fond derrière nous, et prêt à tout pour nous défendre. »
« On a commencé à dominer tous nos adversaires, parce que physiquement, on était largement au-dessus. On a même fait un 0-0 contre la réserve de Boca, en tenant le rythme. Quand Bielsa est par, on était tous déçus. Les entrainements ont changé mais ses idées sont restées. En moins d’un an, il avait complètement changé la mentalité. »
Nelson Vivas, ancien international Argentin sous Bielsa :
« Avant d’entrer sur le terrain, Bielsa le psychologue s’était chargé de réveiller notre rage de vaincre : « Dans les bagarres de rue, il y a deux types de mecs. Ceux qui frappent, voient du sang, prennent peur et finissent par reculer, et ceux qui frappent, voient du sang et continuer à frapper leurs adversaires jusqu’à ce qu’ils crèvent. Très bien messieurs, je viens de prendre la température du match à l’instant même et je vous jure que j’ai senti l’odeur du sang. »
Carlos Picerni, formateur au CF de Newell's en même temps que Bielsa :
« J’étais à la tête de deux catégories. Lui, avec une seule, passait plus d’heures que moi sur les terrains. Il était obsessionnel et novateur. Parfois les gamins ne comprenaient pas ses exercices, alors il passait des heures à leur expliquer et à les faire répéter. 95% de ses mises en place concernaient le travail offensif : la mobilité, la dynamique, le marquage. Pour cela, il divisait le terrain en différentes parties avec du ruban adhésif et obligeait les jeunes à venir avec des manches à balai, qu’ils enfonçaient avec un marteau, comment les piquets d’aujourd’hui, que tout le monde utilise. Mais à l’époque c’était nouveau. »
« Il me disait très sérieusement : « Carlos, quand j’entrainerai les pros, je te prendrai comme assistant » Moi, je rigolais, il n’était personne à cette époque »
Waldo Ponce, défenseur central du Chili sous Bielsa :
« Ce que je retiens surtout de Marcelo, c’est ça : Que l’on joue le Brésil, à l’extérieur ou le Venezuela à domicile, notre plan de jeu, très offensif, était exactement le même. Il nous obligeait à ne pas nous faire plus petits que ce que nous étions »
« Il a modernisé le complexe avec plein de petits détails qui amélioraient nos conditions de travail. A chaque voyage avec la sélection, il prenait en photo ce qui l’intéressait, et à son retour, demandait qu’on installe la même chose pour nous. Des cages pliables pour que les gardiens s’entrainent à part, des machines pour nettoyer nos chaussures, tout était bon à prendre. »
Gamboa, défenseur central de Newell's :
« La veille d’un clasico contre Central, je n’arrivais à dormir. Marcelo me rejoint dans la salle commune du Liceo Funes, et me demande ce que je serais prêt à faire pour gagner le match. Je lui dis que je pourrais tacler avec la tête. Il s’énerve et m’assure que c’est insuffisant, qu’il faut bien plus que ça, que je ne comprends rien. Comment ça ? Et là, il me dit qu’il pourrait se couper un doigt si on lui promettait la victoire. »
Daniel Depinto, ami de Bielsa et Kiosquier :
« Quand il était au Mexique, je devais lui envoyer tous les suppléments sport des journaux d’ici. Ça coutait une fortune, mais il s’en fichait. Et si j’en oubliais un, il m’appelait immédiatement pour me le faire remarquer »
Domizzi, attaquant de Newell's puis de l'Atlas sous Bielsa :
« Un jour, il m’apporte des cassettes pour que j’étudie les mouvements du Finlandais Jari Litmanen. Je n’avais aucune idée de qui était ce mec. C’est devenu un phénomène à l’Ajax et au Barca ensuite, mais quand Marcelo m’a passé ces cassettes, il jouait en Finlande, et personne ne le connaissait. Je ne pouvais pas le croire. »
Raul Gamez, ex président de Velez qui a recruté Bielsa :
« On est allé le voir chez lui à Rosario pour lui proposer le poste. On a parlé du projet, de l’équipe, des jeunes. Mais dans des termes généraux. Lui, au contraire, nous citait des noms de nos moins de 16 ans, comme Lucas Castroman (futur joueur de la Lazio). Ou nous sortait : « L’ailier droit des moins de 17 peut aussi jouer derrière. » »
German Burgos, gardien de l'Albiceleste qui raconte les vestiaires après l'élimination en poule de la CDM 2002 :
« Il a essayé de parler, mais sa peine était trop forte, et il a craqué. Je me suis levé et je l’ai pris dans mes bras, puis tout le monde l’a suivi, parce que c’était un entraineur merveilleux »
Borja Ekiza, défenseur central de Bilbao sous Bielsa :
« Quand il est arrivé, il nous a dit : « On peut faire de belles choses », et c’est ce qui est arrivé. Avec lui, l’Athletic a joué des matchs d’un niveau extraordinaire. A l’époque, il y avait le grand Barca de Guardiola, mais contre nous ils avaient du mal. C’était vraiment des matchs magnifiques à voir. En réalité, on ne se rendait pas vraiment compte du niveau qui était le nôtre. C’est la presse et les adversaires qui nous faisaient remarquer qu’on était sur une autre planète. Les gens venaient nous voir pour nous dire : « Mais putain comment vous faites pour courir autant é Je ne savais pas quoi leur dire, pour nous c’était normal. »
Fernando Llorente, avant centre de Bilbao sous Bielsa :
« Bielsa a démontré que le changement était possible dans un club que tout le monde qualifiait à tort de conservateur. Pendant des années, l’Athletic jouait direct, avec un grand avant-centre dans la surface, comme Urzaiz par exemple. On était un club de Premier League en Liga. Marcelo a fait notre révolution en à peine quelques mois. Ça a été radical, dans tous les sens. Au début, nous les joueurs, on était un peu perdus, il a fallu qu’on s’adapte à sa philosophie. La base de travail de Bielsa, c’est le joueur. Il arrive à te faire sortir des choses de ton subconscient footballistique dont tu n’imaginais même pas l’existence ! Il faisait des mises en situation très longues, très pointilleuses, très répétitives, très ennuyeuses, il nous disait souvent « Pour s’améliorer, il faut s’ennuyer ». Pour lui la répétition est le seul moyen d’arriver à la perfection. »
Oscar Scalona, ami d'enfance de Bielsa, à propos des 2 finales de Bilbao perdu, et du match Brésil Chili en CDM :
« J’ai eu exactement le même sentiment à chacune de ces rencontres. Je souffrais, je priais pour que Marcelo renonce à ses principes l’espace d’une soirée. Que ses joueurs balancent de longs ballons pour faire sauter la pression adverse. Mais non, ces équipes étaient à son image : géniales, merveilleuses, authentiques, mais incapables de changer. La rigidité et l’exigence de Marcelo finissent par le trahir, et poussent ses équipes au suicide. »
Roberto Luqui, ami de la famille Bielsa :
« On le traite de fou, de taré, de génie. Parce qu’on ne peut pas le comprendre. L’être humain aime la gloire, l’argent, les éloges, l’admiration. Lui non. Il aime le football et veut juste faire son travail du mieux possible. C’est sans doute génétique : son grand-père, un des Argentins les plus importants du XXème siècle, était exactement pareil. Sauf que sa passion à lui, c’était le droit. Il travaillait jour et nuit, vivait dans une chambre austère et avait chez lui une bibliothèque d’environ 16 000 livres. »
Eduardo Rojas, membre de la fédé chilienne :
« Ses amis viennent d’ailleurs. Ici au Chili, il était ami avec un vendeur de légumes. A chaque fois, ce dernier refusait que Bielsa paye. Mais Marcelo laissait un billet sur le mur à côté, il y tenait absolument. Alors le verdulero le poursuivait pour lui rendre son argent. Finalement, un jour, Bielsa lui a demandé d’aller chercher le prix d’entraineur chilien de l’année à sa place. »
Javier Mascherano, international Argentin sous Bielsa :
« Il te démontre que tout ce qu’il fait, c’est pour ton bien. Avec Marcelo, je n’ai jamais terminé un entrainement sans avoir appris quelque chose. Et ça, pour un joueur, ça n’a pas de prix »
Pour finir, quelques déclarations de Bielsa lui même :
« Le seul but que je célèbre, c’est le quatrième quand mon équipe gagne 4-0. »
« Aux entrainements, j’envoie 220 centres à un joueur, pour qu’il mécanise le mouvement. S’il s’abstient d’aller chercher un seul de ces 220 centres, je le tue. Je dois lui faire sentir que c’est comme s’il avait violé une femme. Parce que ce ballon qu’il a laissé passer nous a enlevé l’argent, le triomphe, la gloire ou la vie. »
« l’offre de la réception doit être verticale. »
« Comment je fais pour demander au joueur qu’il se tue sur le terrain si quelques minutes plus tôt il regardait un artiste à la télé dans une chambre 5 étoiles ? »
« Je ne reprocherai jamais à mes joueurs leur manque de talent. Mais je suis inflexible avec l’effort, parce qu’il ne dépend que d’eux. »
« C’est la principale caractéristique de mes équipes. Les joueurs doivent surprendre en apparaissant dans des espaces inattendus. »
« Je suis un obsessionnel de l’attaque. Je regarde des vidéos pour attaquer, pas pour défendre. Vous savez à quoi se résume mon travail défensif ? On court tous. Le travail de récupération se limite à 4 ou 5 règles, pas plus. Au contraire, le football offensif est infini. Courir dépend seulement de la volonté, mais créer requiert l’indispensable condition du talent. »
« Je meurs après chaque défaite. La semaine suivante est un enfer. Si je perds, je ne peux pas jouer avec mes filles, ni aller manger avec mes amis. C’est comme si je ne méritais pas ces joies quotidiennes »
« Je sais que ça ne vous plait pas, mais quels arguments avez-vous pour me convaincre qu’une petite radio de Salta mérite un traitement inférieur à celui des plus grands quotidiens de la capitale ? »