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mouss469 a écrit:InformationLes doutes qu’entretient la justice à l’égard de l’OM et de José Anigo ne datent pas d’hier. Une enquête préliminaire a en effet été ouverte le 3 mai 2011 pour tenter d’établir comment et dans quelle mesure le milieu du banditisme corso-marseillais faisait pression sur des dirigeants de l’OM pour intervenir dans les transferts de certains joueurs.
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Le but était donc d’établir les méthodes d’action du milieu et de connaître l’étendue des sommes perçues illégalement.
A cette occasion, José Anigo, le directeur sportif, ainsi que Jean-Christophe Cano, un agent de joueurs bien implanté dans la cité phocéenne, ont fait l’objet d’écoutes téléphoniques diligentées par le parquet. Cheville ouvrière du recrutement, José Anigo a donc été placé sur écoute durant un mois à l’été 2011 sans que les enquêteurs ne trouvent grand-chose à lui reprocher. Dans leur rapport de fin de surveillance du 22 juillet 2011, les policiers notent que le directeur sportif de l’OM « entretient des relations professionnelles semblant correspondre aux responsabilités qu’il assume au sein du club ». Mais plusieurs conversations privées d’Anigo leur ont, semble-t-il, mis la puce à l’oreille. Les enquêteurs notent que s’il « ne paraît pas subir de quelconque pression tendant à imposer tel ou tel intermédiaire pour la réalisation d’achat ou de vente de joueur, Anigo échange des propos équivoques sur les modes de règlements de ces transactions. »
C’est notamment le cas lors d’une conversation téléphonique datée du 17 juin 2011 avec Maxime Nana, l’agent de Nicolas Nkoulou, défenseur central camerounais de l’OM. « Anigo lui indique qu’il a surévalué le prix du joueur auprès de ses dirigeants, rapportent les enquêteurs. L’agent s’emporte et rétorque qu’il y a des choses qu’il ne faut pas dire au téléphone. On comprend, lors de la conversation suivante entre les deux hommes, que le sujet était celui des rétrocommissions. »
Et les policiers de poursuivre. « C’était encore le cas lors de deux conversations du 3 juillet 2011, avec Jean-Luc Dayan (NDLR : en réalité Luc Dayan, aujourd’hui président de Lens), intermédiaire mandaté par la famille royale du Qatar pour l’achat de Lucho Gonzalez, joueur marseillais. Anigo évalue son prix à 12,8 M€ avant de préciser à son interlocuteur que si une grosse partie du paiement s’effectue en cash, la vente pourrait se faire à 9 M€ (7 millions en cash immédiatement et 2 millions l’année suivante). » Interrogé par nos soins, hier, José Anigo s’est défendu de tout lien avec le milieu du banditisme. « Je ne connais pas Christophe d’Amico ou le réseau corse que vous me citez. Dans le cadre de mon travail de directeur sportif, j’ai affaire à de nombreux agents de joueurs, il n’en fait pas partie. Pour la venue d’André-Pierre Gignac, j’ai uniquement discuté avec le représentant du joueur », explique le directeur sportif de l’OM.
Le Parisien
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