les stats dans le foot

Oui, surement. Après, je pense avoir tendance à considérer que les statistiques n'apportent qu'une vision biaisée. C'est surement dû à mon expérience de la politique du chiffre lors de mon précédent stage.
Plus sérieusement, je pense que le football a un côté irrationnel et imprévisible beaucoup plus prononcé que certains autres sports (souvent américains d'ailleurs) et que donc, une analyse chiffrée bête et méchante serait tronquée à mon sens. L'apport de certains joueurs évoluant à certains postes sont précieux dans l'équilibre de l'équilibre mais ont des statistiques dégueulasses, car leur apport n'est pas quantifiable. Je pense à Brandao par exemple, mais ça ne doit pas être le seul je pense. A contrario, avec Olembé, on était invaincus. :failtroll:

FabMars, les stats donnent de l'autorité. Si tu les montres au joueur, il ne peut pas se dérober.

et s'enrober?

Spoiler: montrer

FabMars, les stats donnent de l'autorité. Si tu les montres au joueur, il ne peut pas les dérober.

ça dépend si c'est un arabe
:adolf:

gigi, il suffit de montrer la bonne stat.

Spoiler: montrer

Le gps sert aussi àma à voir la zone d'action du joueur, la zone qu'il couvre et lui montré ses lacunes lors du placement des différentes actions,
Exemple sur une phase de contre attaque avec buts l'entraineur peut suivre l'évolution de ses joueurs et si ils sont aux marquages etc...
Le top ce serait d'avoir aussi les données lors des matchs et que les joueurs soit équipés cela pourrait être encore plus intéressant pour voir le comportement des joueurs pendant un match et les recadrer à l'entrainement pour leur faire travailler leurs points faibles.
Les joueurs de notre championnat ne font pas assez de travail spécifique à leurs postes pas assez de personnalisation de leurs entraînement.
En Rugby Cotter l'entraîneur de l'Asm se sert beaucoup des statistiques pour faire travailler ses joueurs.

Bibpanda, c'est vrai ça, on devrait s'inspirer des methodes de winner de Clermont en rugby.

On est une référence en terme de formation et de jeu mais un rugbix ne peut pas comprendre la chose.
On est champions de france espoir depuis 2010, on fournit régulièrement des jeunes joueurs aux différentes équipes de France et on s'appuie sur des joueurs issus de la région et d'une filière avec la nouvelle zélande grâce à des anciens joueurs qui font les recruteurs.
On a peut être qu'un seul titre de champion de France en séniors mais si le football avait des phases finales comme le Rugby, l'om n'aurait peut être pas autant de titres Champions.
Et quand je vois le bordel à l'Om, ta remarque me fait bien rire.

Bibpanda, +1
perso je pense qu'une approche quantitative rigoureuse peut apporter une forte plus value à un joueur/entraineur/club.
Ca ne fait tout et heureusement sinon, le meilleiur mathematicien gagnerait tout, mais ils est possibel de reduire les zones d'incertitudes grace a des données chiffrées et cela permet de mieux maitriser son jeu. La plupart des joueurs n'ont pas de génie en eux, ils se contentent d'appliquer ce qu'ils ont appris, donc une approche cartésienne peut permettre d'avoir un discours plus cohérent auprès d'eux sans qu'ils puissent contester.

Un aspect aussi dont on ne parle pas c'est ce qu'on paie au joueur en fonction de son rendement (pour gignac c'est obvious qu'on se fait enfiler....). Est ce que l'on ne peut pas trouver d'autres joueurs qui remplissent la fonction de certains joueurs à un prix moindre? Ca pose une question de marchandising, etc... mais dans la situation dans laquelle on est, ne serait il pas interessant de voir les choses sous cette angle?

Quelques information sur l'utilisation du GPS par Manouvrier (extrait @laprovence.fr)

Information

Vous avez goûté à l'expérience d'une sélection nationale avec le Cameroun ?
C.M. : Très enrichissant sur le plan humain. Une aventure extraordinaire car je n'avais aucune connaissance poussée de la culture africaine. L'approche est différente, car, dans un laps de temps réduit, il faut individualiser le travail de chaque international, découvrir un nouveau coach, mettre en place un programme avec les GPS. Très instructif.

Vous parlez du GPS (ndlr : Global positioning system), un outil sur lequel vous vous appuyez beaucoup.
C.M. : Depuis 2009.

Est-il incontournable ?
C.M. : Oui. Il donne les informations indispensables sur la charge de travail à travers les jeux proposés par le coach. Par exemple, en fonction des informations récoltées, y a-t-il dans les jeux la quantité de travail suffisante en fonction des postes ? La réponse nous oblige à rajouter ou pas une charge de travail supplémentaire. Le football est une activité où on s'appuie beaucoup sur les entraînements.

Cela robotise la vision de votre fonction quand on parle de GPS, d'ordinateur...
C.M. : Je ne sais pas si le terme est approprié. Le noeud du problème est d'individualiser la charge de travail dans un sport collectif. Le GPS nous offre ce confort. Il convient d'avoir une grille de lecture, mais tout est harmonisé au sein d'une cellule mise en place par Christophe Baudot. Il y a une profonde réflexion. Avoir un GPS n'est pas un gadget ou un effet de mode, mais la première question est : que peut-il nous apporter ?

Sur la base d'une charge de travail individuel, peut-on tendre alors vers une harmonie physique collective ?
C.M. : C'est compliqué, car les organismes réagissent différemment. Le but est d'obtenir une zone de performance, avec une fourchette basse et une fourchette haute dans laquelle le joueur s'inscrit. L'ambition est qu'un joueur réponde aux exigences du championnat ou de la coupe d'Europe, quand il se trouve dans sa fourchette basse. Dire que nous programmons des mecs pour un pic de forme, je n'y crois pas une seconde. Par contre, avoir une zone de performance, oui.

Comment calculez-vous une zone de performance ?
C.M. : Ça ne se calcule pas. Avec les années, on prend du recul pour analyser ce qui est proposé. Connaître les joueurs sur le long terme facilite la compréhension et la réactivité sur son suivi. Nous avons des critères d'évaluation sur l'explosivité, ses temps de fatigue.

Un joueur peut-il avoir une appréciation ne correspondant pas avec votre analyse des données ?
C.M. : C'est possible. L'effet de la chaleur par exemple. Il peut vous dire : "Je ne suis pas bien, j'ai chaud, je n'arrive pas à enchaîner, je ne suis pas explosif". Or, le GPS nous dira qu'il a quand même accompli un certain nombre d'accélérations. L'effort est tellement coûteux par rapport à la chaleur que sa sensation peut être tronquée. Attention, on ne peut pas être esclave du GPS, de l'analyse de l'ordinateur. Le ressenti du joueur est essentiel.

Voir la vrai zone d'action des joueurs sur le terrain pendant une rencontre face à l'adversaire, voir nos points forts et nos point faibles, et nos circuits préférentielles.
Au rugby pendant le match, il y a toujours à l'asm un membre du staff en hauteur pour voir une vision globale du terrain et de la disposition de l'équipe sur le terrain.
En football il n'y a pas que la possession de la balle qui est importante mais aussi l'occupation du terrain, de savoir si onjoue plus dans le camp de l'adversaire.

c'est sur, mais je pense qu'il y a plus de frilosités dans le football.

Pour un club ca demande quand même une vrai organisation et une ligne de conduite sur quelques années pour voir les résultats, chose qui est loin d'être évidente pour un grand club qui a besoin de résultats tout de suite. En france avec l'arrivée du qatar, je ne serai pas étonné que certains clubs s'appuient d'avantage sur ce type de stats.

S'il y a une chose de positive pour le football francais avec l'arrivée du PSG nouveau, c'est que les autres clubs vont etre libérés de la pression du résultat immédiat, j'espère que ca leur permettra de se structurer et de trouver de nouvelles manières ingénieuses de mettre en place des projets de jeu indépendants de l'entraineur en place.

Une petite spéléo de cet estimable topic pour signaler le très long article de l'Equipe sur le sujet.

j'avais meme oublié avoir ouvert ce topac!

l'article est super interessant, merci pour le partage fourcroy.

Ca serait interessant d'avoir plus d'information sur les stats utilisées par Bielsa et le staff. A priori beaucoup de choses ont changé à l'entrainement (Notamment quand on entend Gignac parler de la repetition de ses courses à haute intensité)

Je remonte cet excellent topic, d'une parce que je viens de voir le stratège et que ça me donne envie de faire de la spéléo, de deux parce que j'ai une question: dans le premier post, tigrou explique que ce qui est applicable aux sports US ne l'est pas au foot parce que ce n'est pas un sport séquencé. Est-ce que ce n'est pas précisément ce que font les coachs à dans les exercices spécifiques ( coups de pied arrêté, conservation du ballon, jeu à une touche, pressing etc), essayer de "séquencer" le foot?. Est ce que théoriquement on ne peut pas découper la continuité globale d'un match de foot à cet ensemble de séquences? Et dans ce cas là es ce que des stats précises, du travail vidéo précis, n'auraient pas de pertinence, non seulement sur le recrutement, mais aussi sur la gestion de l'effectif et de la manière de jouer, même dans un sport "continu" comme le foot?

Pour info, outre Alkorta et le préparateur physique, Carlos Mandia remplace théoriquement Reyes dans ce rôle d'analyse. Ca serait intéressant d'en savoir plus sur sa manière de travailler.

Le stratege est le film préférė de labrune