par PSG Power » 16 Mar 2004, 12:00
Football, Paris Première, 22 h 25/ Tapie se lâche chez Ardisson
« 93, faubourg Saint-Honoré »
INVITEZ BERNARD TAPIE à un dîner en ville et c'est l'ambiance assurée. Thierry Ardisson en a fait l'expérience dans son « 93, faubourg Saint-Honoré », diffusé ce soir, à 22 h 25, sur Paris Première (câble et satellites). L'animateur a eu l'idée de convier l'ex-ministre et acteur de théâtre autour d'un bon repas de Guy Martin aux côtés, entre autres, de Basile Boli, André Bercoff et Eugène Saccomano.
Dès l'apéritif, Tapie se lâche. Devant ses camarades pliés de rire, l'ancien président de l'OM dévoile notamment certaines de ses méthodes pour mener son équipe à la victoire. « J'avais des manières de management qui n'avaient rien à voir avec ce qui se fait dans le foot, prévient-il. On sait tous que, quand des équipes viennent la veille d'un match à Paris, tous les joueurs se barrent la nuit pour faire les cons. Moi, la veille d'une finale de Coupe de France contre Monaco, j'ai dit aux joueurs : Vous bougez pas, j'amène le matos à l'hôtel. Je suis allé mettre du tranxène dans la purée de Goethals (NDLR : entraîneur de l'époque). A 9 heures, il était couché. J'ai fait monter une gonzesse par chambre, seuls deux ou trois joueurs n'ont pas voulu. Une heure après, je suis monté, et ils étaient tous dans la même chambre, ça s'est fini en partouze géante ! »
Robert Louis-Dreyfus, « C'est un mec dramatique » Eclat de rire général. « Ces gens-là (NDLR : les joueurs) ont besoin de sécréter tous leurs éléments naturels comme la cortisone ou l'adrénaline pour être au top, poursuit-il le plus sérieusement du monde. Le lendemain, on en a mis quatre à Monaco. » En fait, cette année-là (1991), l'OM s'était incliné 1-0... Tapie refait l'histoire à sa sauce, et cela devient franchement saugrenu quand il affirme être à l'origine du redressement des autres clubs français. « On a changé la nature des choses. Comme je savais que c'est le niveau de la concurrence qui fait le niveau du leader, j'ai fait entrer Aulas à Lyon et c'est moi qui ai convaincu Canal + d'investir dans le PSG. » Plus tard, il s'en prend vertement à l'actuel président de l'OM, Christophe Bouchet : « Son dernier livre a bien marché, c'était comment faire du fric sans rien savoir. Il a appliqué la méthode à lui-même et, maintenant, il prend 100 000 € net par mois alors qu'il ne sait rien et qu'il mène le club dans le mur. » Robert Louis-Dreyfus, principal actionnaire de l'équipe marseillaise, n'échappe pas à la rafale : « C'est un mec dramatique. » S'il récupère la coquette somme qu'il réclame au Crédit lyonnais, Tapie promet sans rire qu'il « rachète le club » et que Louis-Dreyfus aura alors « huit jours pour partir ». Tout le monde en prend pour son grade, même l'attaquant Didier Drogba, qui n'a rien demandé. « On est en train de faire de Drogba une star mondiale, se lamente Tapie. Mais vous rigolez ! Les espoirs qui deviennent les meilleurs du monde à 26 ans, je me méfie. » Ardisson jubile et demande : « Bernard, tu regrettes le ballon ? » Réponse de l'intéressé, qui a complètement occulté son deuxième passage à l'OM : « De toutes les activités, c'est celle qui me manque le plus. » Basile Boli, très mesuré, glisse à son ancien président : « Tu ne pourras jamais refaire ce que tu as fait. »
@Le Parisien
Le pauvre... Il devient gâteux en plus...
Et dire qu'il veut racheter l'OM... Pourvu qu'il écoute Basile !
Parce que être d'aussi mauvaise foi avec le club de son "coeur"...