Diawara : «Pas le droit de lâcher»Très remonté après la défaite dimanche contre Nancy (0-1), Souleymane Diawara a tiré ce mardi la sonnette d'alarme. L'OM ne doit pas baisser les bras, selon lui.
Souleymane Diawara ne mâche pas ses mots pour rameuter ses troupes. (L'Equipe)
Souleymane Diawara fait grise mine depuis dimanche. Lui, plutôt souriant d’habitude, n’a visiblement pas digéré la défaite subie contre Nancy au Vélodrome (0-1). «On avait l’opportunité de mettre nos poursuivants à 4 points et on ne l’a pas fait, il n’y a pas de quoi avoir le sourire», a regretté mardi le défenseur de l'OM, avouant par ailleurs ne pas évoluer encore «à 100% de son meilleur niveau».
Pas question de parler de crise pour autant mais ses propos reflètent pour autant bien un vrai mécontentement. Voire un malaise. «L'état d'esprit a changé par rapport au début de saison. Aujourd’hui, nous pouvons perdre contre n'importe qui. Chez nous, il n'y a pas un joueur qui peut faire gagner un match. Il faut tirer dans le même sens pour obtenir des résultats. Sinon, on ne va pas réussir. On doit changer de mentalité», a-t-il affirmé.
Cette absence de solidarité collective entrevue encore ce dimanche, le désole. «Au début de saison, tout le monde faisait les efforts les uns pour les autres. Quand un joueur était en difficulté, on sentait de la solidarité, a-t-il rappelé. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ce manque de solidarité se ressent en ce moment et nous dessert.»
«On peut rattraper Lyon et Paris !»Il ne faut pas compter sur le Sénégalais pour «balancer» le nom de certains de ses coéquipiers qui ne feraient pas le boulot. Le constat est là. Mais les solutions pour rendre le groupe plus solide ne lui semblent pas très évidentes. «Chacune doit balayer devant sa porte et cela ne passe pas forcément par une énième réunion. Je sais qu'on est capable de faire mieux. On l'a prouvé. Mais il y en a marre des réunions et de parler pour dire toujours les mêmes choses. On en a fait trois. Et à chaque fois, on est retombé dans nos travers, s'est-il emporté. C'est sur le terrain qu'il faut réagir. Je ne me sers pas de la presse pour faire passer mon message mais je sais qu’on peut faire mieux. On n'a pas le droit de lâcher après tout ce qu'on a fait.»
Finir sur le podium est du reste toujours possible, selon lui. «Je ne fanfaronne pas, je suis sûr de ce que je dis, on peut rattraper Lyon et Paris, a-t-il lancé. Je suis dégoûté par les résultats. Mais on est encore troisième et proche des premiers. Je suis le principe que m’a appris un alpiniste : pour monter plus haut, il ne faut pas regarder en bas. Je retiens la leçon.»
Hélène FOXONET, à Marseille