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En l'espace d'une demi-saison parfaitement maîtrisée, l'entraîneur marseillais s'est racheté une image + flatteuse, celle d'un technicien avisé, d'un meneur d'hommes chaleureux.
"Il a récupéré un groupe qui avait terminé 10e avec 14 défaites, note Vincent Labrune. En championnat, on a quasiment remporté autant de matchs (11) que sur l'ensemble de la saison passée (12). Ce n'était pas gagné du tout, du tout, du tout. Oui, je suis content."
"Quand les joueurs adhèrent au projet du coach, c'est + facile de faire de grandes choses, souligne Souleymane Diawara. Surtout quand personne ne nous attend, comme c'était notre cas cette saison. On joue libérés. A l'arrivée du coach, on s'est dit : "Il va avoir la pression, il arrive après Deschamps, il n'a pas entraîné depuis 3 ans." Et lui, il est arrivé zen. Il nous a mis en confiance. Je crois qu'il était sûr de lui."
D'entrée, Baup a imposé son schéma, le 4-2-3-1, des principes de jeu qui font la place belle aux échanges à terre, et une volonté évidente d'aller de l'avant. C'est à partir de la fin septembre, quand les résultats devinrent moins idylliques, qu'il fit parler son autorité.
"Quand il a senti que nous étions moins bien, il a repris les choses en main, a resserré les boulons, indique Steve Mandanda. Il nous apoussés à revenir aux bases dans la concentration, l'exigence individuelle, la dimension collective."
"Il a son caractère, poursuit Diawara. Quand il n'est pas content, il tape du poing. Mais c'est toujours positif. Il nous répète qu'on a la capacité de faire beaucoup mieux. Après Lorient, il nous a tués. Il a bien fait. Après ça, on gagne deux matchs à l'extérieur. A la mi-temps, à Ajaccio, il a aussi gueulé. Et on a gagné en étant bien meilleurs."
Père Fouettard si besoin, Baup favorise d'abord le dialogue. "Il est très proche des joueurs, juge Mandanda. Il parle beaucoup avec moi ou avec d'autres anciens pour en savoir + sur l'état d'esprit des gars, si on se sent fatigués ou pas, par exemple. Et il en tient compte. Un coach attentif, c'est important."
SUr la fin de son règne, Didier Deschamps se sentait un peu seul quand il fallait faire face aux difficultés. Baup, lui, sent tout le club pousser derrière lui, quand il s'agit d'inverser une courbe inquiétante. Et notamment son staff médical, qui a remis Gignac sur pied en un temps record. Rusé dans sa communication, le Haut-Garonnais n'est tombé, jusqu'ici dans aucun piège. Après Bordeaux, il a bien été suspecté d'avoir fait entrer en jeu l'amateur Fabrice Apruzesse dans le but de prendre publiquement ses dirigeants à témoin sur le manque de joueurs à sa disposition. Labrune s'est personnellement chargé de prendre sa défense. A l'OM, c'est "Touche pas à mon Baup."