gaby a écrit:Tu remplaces italien par maghrébin ou africain (noir) dans ses déclas et ça s'apparente limite à du racisme.
Moi je la trouve très déplacée son intervention.
Je trouve également que c'est déplacé mais pas pour les mêmes raisons. Ce qui me gêne surtout c'est que ça fait remarque de bas étage. Comme la fédé avec les quotas et les Blacks ou Nicollin avec les homos, on a parfois à des postes importants, médiatisés, des personnes dont le niveau de réflexion et d'expression ressemble à ceux de piliers de comptoir.
Comme le dit Strife, c'est du stéréotype idiot. On se doute qu'il n'y a pas de haine raciste dans le propos d'Antonetti, c'est seulement de la fainéantise intellectuelle. Comme quand tu parles avec un pote, que tu te lâches en employant des termes plus que limites par facilité. Sauf que la parole d' Antonetti est diffusée, elle. Et bonjour la qualité des débats.
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Par ailleurs, je trouve intéressant qu'on en revient souvent à comparer les groupes de population dans la question du racisme. Je trouve qu'on tombe un peu trop facilement dans cet espèce de mise systématique sur le même plan que Copé a essayé d'exploiter politiquement avec la question du racisme anti-Blanc.
Bien sûr, tous les racismes sont inacceptables mais non, le racisme anti-Arabe ou anti-Noir n'est pas comparable au racisme anti-Blanc ou anti-Italien. Il faut pouvoir contextualiser un propos ou un phénomène pour en mesurer la portée.
Au début du XXème s, les Italiens étaient la communauté immigrée la plus importante en France et ils étaient l'objet d'un racisme vivace: ils étaient accusés d'être voleurs, truqueurs, fainéants, délinquants, criminels, fourbes. Les propos d'Antonetti auraient eu un autre sens à cette époque-là: ils auraient été le signe et le carburant d'un racisme ambiant, profond, très partagé.