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Antoine Kombouaré
Consultant ? Pas la peine. Entraîneur d’une équipe médiocre de Ligue 1, qui se fera gifler par le PSG à l’aller, au retour, en Coupe de France, en Coupe de la Ligue, à Football Manager et à PES ? Non merci. Pour prendre sa revanche sur le QSG de Leo et du « Prince » et, enfin, dominer le monde, Antoine Kombouaré a une meilleure idée. Sagement assis dans son rocking-chair de Nouméa, le Kanak, en train de se siroter un jus d’ananas devant Minus et Cortex, sait qu’il va s’engager en faveur de l’Olympique de Marseille. À peine arrivé sur le Vieux-Port, il est sur la même longueur d’onde que José Anigo, tout heureux d’avoir un coach aussi chevelu que lui. « Dis Antoine, tu veux faire quoi cette nuit ? », balance José Minus. «La même chose que chaque nuit, José. Tenter de conquérir le monde », répond Antoine Cortex. Dégoûté de s’être fait siffler Cohade et Kolodziejczak, tonton Kombouaré ramène Hoarau, Tiéné, Chantôme, Maurice et Jallet, fraîchement viré de son poste par Dani Alves. Ce recrutement marque le début de règne du Marseille Saint-Germain, qui écrase tout sur son passage. Premiers à l’intersaison, les Phocéens recrutent Cana et Luyindula afin de mieux assumer leurs envies de titres. L’OM remporte le Championnat, mais perd son titre en Coupe de la Ligue. Une fin de règne pas au goût de Margarita, qui vire le Kanak sur le champ. Pour dominer la planète, il faut faire des choix. Et les bons, de préférence.
Élie Baup
Sale temps pour la mode du côté de Marseille. À peine intronisé, Élie Baup rend le port de la casquette obligatoire. Dans les vestiaires, à la maison et même sur le terrain. Une réforme qui ne plaît pas vraiment à Mathieu Valbuena, qui rejoint l’AS Monaco où il jouera avec un maillot floqué Giuly pour 500 000 euros mensuels. Seul consultant Canal+ à porter un peu l’OM dans son cœur, Élie Baup se rend compte, quelques minutes après avoir signé son contrat, qu’il ne sait plus coacher. « Ne t’inquiète pas, Élie, c’est comme le vélo », lui balance José Anigo. « Au pire, tu peux me demander conseil, tu sais, moi, les compos, je sais les faire », poursuit-il. Pas rassuré, Élie passe un coup de fil à Ulrich Ramé pour qu’il lui remémore ses méthodes de coaching gagnant. Bien aidé par Guy Stéphan, qu’il a conservé et dont il a été l’adjoint durant la saison 1997-1998, Élie se débrouille bien. Il ne se fait braquer qu’une fois, et encore, il ne déplore que quelques couvres-chefs volés qui seront revendus à la sauvette quelques jours plus tard. À la lutte pour le titre, les Marseillais, emmenés par la doublette Mounier-Rivière, sont au coude à coude avec le PSG. À un point des joueurs de la capitale au soir de la dernière journée, les Phocéens s’imposent à Ajaccio et espèrent un nul entre Paris et Bordeaux. Manque de bol, Pascal Feindouno, de retour en Gironde, marque contre son camp à la dernière seconde. Eh oui, Élie, la monnaie d’une pièce se rend et la roue tourne.
Éric Gerets
Depuis quelques années, à la Commanderie, entre deux « peuchère », ça manquait de « latte rentrante », de « fit » et « d’autogoal ». Perdu au Maroc où il essaye désespérément de montrer à Marouane Chamakh comme mettre un ballon dans un but, Éric Gerets n’hésite pas longtemps au moment de dire « oui » à José Anigo. Les années ont passé, mais les méthodes sont les mêmes. Un chien, une gueule, de la bière et Mathieu Valbuena comme principes, et la victoire comme objectif. Invité à faire attention à sa masse salariale, Gerets ne s’oppose à aucun départ, si ce n’est celui « du Petit »...