par Infamous » 27 Mar 2012, 19:42
Le fait qu'un Vél au 2/3 de sa capacité ne soit pas plein pour un 1/4 de LDC face au Bayern est symptomatique d'un déficit de passion, d'un désintérêt voire d'un désamour de plus en plus flagrant pour l'OM.
Le club suscite toujours de l'intérêt et reste populaire de par le nombre de suiveurs, mais il ne déchaîne plus autant les passions, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme.
Il y a qques années une série de 7 défaites consécutives aurait été tout bonnement impossible car les supporters se seraient manifestés de façon beaucoup plus véhémente au bout de 3 ou 4 défaites, l'état de crise aurait été décrété...etc ; à l'inverse les joueurs auraient été accueillis en héros après la qualif contre l'Inter à Marignane, la Commanderie aurait été prise d'assaut avant le match de demain, la finale contre Lyon aurait crée un engouement monstre pour aller "taper" un rival au Stade de France.
Ce manque de passion interpelle, pour tous ceux qui ont toujours connu un OM volcanique qui portait en ses gènes le caractère méditerranéen de la ville, et est aussi douloureux, voire plus, que la litanie de mauvais résultats et l'abandon des ambitions sportives au fur et à mesure de la saison.
Aujourd'hui le Vél est un véritable cimetière et même à l'extérieur le club phocéen ne draine plus autant de supporters à bloc.
Croire que cela n'est lié qu'à la situation sportive délicate et au contexte économique difficile c'est se voiler la face.
Les causes sont plus profondes, et ce n'est pas le sujet adéquat pour en débattre, mais je ne citerais qu'un nom : Louis-Dreyfus. Il est plus que temps de tourner la page, car le club se meurt à petit feu, et perd l'attribut qui l'a depuis toujours le mieux caractérisé : la passion.
Parenthèse refermée et retour au match de demain. Le Bayern est une équipe qui peut être irrésistible, mais ce n'est pas une machine impitoyable comme le Real ou le Barça. Ils font preuve de beaucoup plus d'inconstance que les 2 mastodontes espagnols.
Du coup, s'ils sont dans un jour sans, et que nous leur imposons un combat physique de tous les instants, on peut préserver nos chances pour le retour, ce qui serait déjà une grosse performance.
Le problème c'est qu'en l'absence d'éléments clés, est-on capable de faire un match plein dans la concentration et l'efficacité, avec des Andrade, Fanni, Morel et cie.
L'histoire du foot et de la coupe d'Europe, et de l'OM en particulier, est pleine de ces scénarios inattendus ou David bouscule Goliath.
Je rejoins certains posteurs avant moi : peu importe le contexte, le devoir d'un supporter dans ces moments là c'est d'y croire à fond, de rêver, sinon à quoi bon supporter une équipe si c'est pour partir battu d'avance ?
Advienne que pourra, mais je me refuse à aborder ce match en victime expiatoire. Et tant pis si on prend une rouste et que la logique est respectée...