Grâce à un petit succès remporté à la dernière seconde face à l’Inter, l’OM s’est idéalement placé avant un match retour qui pourrait bien être synonyme de 1/4 de finale…
A force de répéter que le monument était en péril, le moment était donc venu de le constater. Mal en point, très mal en point même en série A, cette équipe de l’Inter a qd même de quoi faire peur, l’énoncé des noms est impressionnant. La compo de Ranieri m’a plutôt surpris. Sneijder est là, avec Forlan et Zarate… Je m’attendais à quelque chose de plus prudent, plus compact que ce 4321. Venir jouer à l’extérieur avec trois joueurs qui défendent aussi peu, qui peuvent sortir du collectif, ça ressemble à un risque. L’OM est en revanche conforme à ce qu’on attendait. L’entame de match est aussi en phase avec ce qu’on prévoyait. Marseille veut repousser son adversaire, lui mettre la pression. D’un point de vue de l’ambition, de l’engagement, rien à dire. Mais concrètement, ça ne donne pas lieu à tempête d’occasions devant le but de Julio Cesar. L’Inter semble même assez tranquille et de plus, dangereux en contre. Le but du champion d’Europe 2010 est clairement de faire tomber le rythme, ou en tout cas d’imposer le sien. L’equipe moribonde attendue propose même un visage séduisant.
Face à cette grosse équipe, l’OM est dans le ton. Le ton nécessaire en LDC. A la pause, le bilan est toutefois favorable à l’Inter. Indéniablement, cette formation dispose de plus de talents, plus de technique. Assurément, pour gagner Marseille devra livrer une partie d’une autre intensité, peut-être même au-dessus de ses moyens réels. Il manque en effet un peu de tout à Marseille. Vitesse, justesse des choix, percussion. Ajoutons qu’en début et en fin de mi-temps, les deux bons coups francs offerts à l'OM auraient dû être mieux exploités.
L’idée qu’il ne faut surtout pas prendre de but, fait de plus en plus son chemin en seconde période. Gagner 1/0 serait même une sacrée performance. Les changements de Ranieri indiquent que le 0/0 ne lui déplairait pas. A trop vouloir s’imposer dès le match aller, Ranieri l’avait payé cher face à Deschamps dans le Monaco/Chelsea de 2004, peut-être ne l’a-t-il pas oublié. Cette seconde période est somme toute ennuyeuse. Une question, une parenthèse : comment un joueur de la classe de Sneijder a pu devenir aussi transparent ? On assiste à un match fermé ou ne pas perdre est clairement l’objectif. Rester en vie est la préoccupation principale. On le sait pour Deschamps le match aller est capital, plus important que le retour et en vue de celui-ci, il ne faut rien hypothéquer. Et alors qu’on se dirige vers le 0/0 recherché, Marseille a refait le coup du « miracle » en marquant à la dernière seconde. Je dis souvent que Deschamps a une science du foot très grande. Avouons qu’il a aussi pas mal de chance. Une chance talentueuse…