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Quand l'OM a failli parler américain
12/02/2016 - 15:10 | Autour de l'OM | Quand l'OM a failli parler américain
Ce matin dans les colonnes de La Provence, Louis Acaries est revenu sur un épisode quelque peu oublié. Celui de la vente avortée de l'OM en 2007, quelques mois après la rocambolesque aventure Kachkar, à des investisseurs américains. Une affaire qui avait fait quelques lignes dans les journaux à l'époque, mais sans plus, compte tenu de la confidentialité des négociations, mais aussi et surtout de la proximité du procès des comptes de l'OM dans lequel RLD finira par être condamné en appel à 10 mois de prison avec sursis et 200 000 euros d'amende en octobre 2007. Dans le quotidien régional, Louis Acaries rappelle qu'un mandat lui avait été confié pour mener à bien la vente du club, et que celle-ci a bien failli se faire : "Il s'agissait d'un fonds américain (porté par l'ancien président Jean-Michel Roussier, ndlr), dénommé Global, explique l'ancien boxeur. Ce groupe voulait investir et il aurait bien fait de le faire, Robert serait parti la tête haute... Il y a eu sûrement, de la part du conseil de surveillance de l'époque et des futurs dirigeants, un intérêt à ne pas céder le club. Si l'OM avait été racheté, les personnes en place auraient dû partir... Il n'y aurait pas aujourd'hui ceux qui sont actuellement au pouvoir".
"RLD a accepté l'offre, au départ"
L'OM aurait donc pu passer sous pavillon américain, avec ce fonds "Global" dont parle Acaries, présent dans de nombreuses compagnies internationales, notamment le pétrole, les nouvelles technologies, la recherche médicale, l'agroalimentaire et les activités minières. Le Phocéen a pu contacter l'un des acteurs majeurs du dossier à l'époque, afin de faire la lumière sur cette vente avortée : "C'est un fonds d'investissement américain qui s'appelait GEM (Global Emerging Market), et effectivement, c'était tout près de se faire. L'offre était solide, autour de 100 millions d'euros. Les proches de RLD, comme Labrune, Angeloglou et Boukhobza, faisaient le suivi du dossier. Malheureusement, ils ont freiné tant qu'ils pouvaient. RLD, qui sortait de l'épisode Kachkar, a accepté l'offre au départ, puis, quelques mois après, il est revenu en arrière au dernier moment".
"Une période compliquée, avec le procés de RLD"
Des informations qui rejoignent celles de Louis Acaries, concernant le refus de certains membres du club et du conseil de surveillance (comme expliqué plus haut) de quitter leurs confortables sièges et les perspectives d'avenir qui allaient avec. Les explications de notre témoin vont également dans ce sens, mais pas que : "Effectivement, Louis Acaries avait le mandat pour la vente et il a poussé dans ce sens, c'est certain. Il faut se souvenir que c'était une période compliquée avec le procès et la condamnation (en appel) à venir de RLD. Il voulait vraiment se séparer du club, car sa santé n'était pas bonne. Mais son état s'est amélioré au printemps 2007, et finalement, il décide de ne plus vendre. L'OM lui occupait l'esprit à nouveau".
Après l'OM, Portsmouth...
Quid, alors de ce fonds d'investissement qui, depuis, ne s'est plus jamais signalé auprès du club ? Visiblement, GEM n'apparaît nulle part dans le football européen. Peu de temps près l'épisode Marseille, ils se sont pourtant positionnés sur l'Angleterre avec une tentative de reprise du club de Portsmouth, alors en Premier League avec des pointures comme Sol Campbell, Peter Crouch, Jermain Defoe et Lassana Diarra, mais les négociations se sont arrêtées au bout de deux mois. Le club appartenait en sous-main à Alexandre Gaydamak, un personnage sulfureux, et les Américains sont sortis du jeu.
D'après nos informations, GEM a, depuis, mis de côté ses ambitions footballistiques. L'OM, lui, serait toujours à vendre, à peu près au même prix, huit ans après...