Comment s'appelle-t-il déjà ? Monsieur Kashar ? Kaspar ? "En tant qu'ancien président de l'Olympique de Marseille (2009-2011), Jean-Claude Dassier devrait pourtant se souvevnir du patronyme de Jack Kachkar, dont on a bien cru, en 2007, qu'il allait remplacer "Louis-Dreyfus" dans la case "propriétaire de l'OM." Certes, au bout d'un feuilleton de 3 mois, il s'avéra que l'offre de rachat formulée par l'hommes d'affaires canadien était une vaste fumisterie. Mais, depuis 2006, année où RLD décida de se séparer de son club, elle est la seule qui ait dépassé le stade de la rumeur fantaisiste et vite démentie, comme il en circule des bataillons autour de l'OM.
"Aujourd'hui, le club n'est pas sur le marché" (Vincent Labrune)
Depuis 2009, Robert n'est plus, mais le propriétaire du club s'appelle toujours Louis-Dreyfus, et les repreneurs potentiels ne se bousculent pas vraiment pour rendre visite à Margarita. Ces temps-ci, quand un milliardaire décide d'investir dans le Championnat de France, il préfère s'installer à l'ombre de la tour Eiffel, comme le prince héritier du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, ou à celle du Rocher, comme l'oligarque russe Dimitri Rybolovlev, plutôt qu'à celle de la Bonne-Mère, qui veille pourtant sur le plus prestigieux des clubs français. Invendable, l'OM ?
"Aujourd'hui, le club n'est pas sur le marché" martèle Vincent Labrune, fatigué de devoir, depuis un an, éteindre l'incendie provoqué par les déclarations dans Le Monde de Margarita Louis-Dreyfus (MLD), qui se disait, en octobre 2011, "libre de vendre demain".
On veut bien croire le président marseillais, il serait absurde d'espérer vendre aujourd'hui (ou demain, d'ailleurs) : on connaît peu d'investisseurs susceptibles de reprendre un club dont le stade en chantier plombe les finances. "Nous étions à 25 millions d'euros par saison en revenus de billetterie avant le démarrage des travaux du Stade-Vélodrome, explique Corinne Gensollen, directrice des opérations marketing et commerciales. Cette saison, nous ne serons qu'à 11 millions d'euros." Du côté de la mairie, on a "l'intime conviction que Margarita attend que la rénovation du club soit finie" pour mettre le club en vente, c'est-à-dire pas avant l'été 2014. Le Vélodrome appartiendra alors toujours à la municipalité, mais il garantira à l'OM de nouvelles recettes qui le rendront + attractif.
Objet d'adoration à Marseille, le club phocéen a déjà pour lui un sérieux atout, il est le préféré des Français : 16 millions de sympathisants dans l'Hexagone, 1,4 million de visiteurs uniques par mois sur son site Internet (7e affluence d'Europe), plus de 2,2 millions de fans sur Facebook et près de 500 000 followers sur Twitter. L'OM est aujourd'hui le média numéro 1 du football français. Sa marque lui a permis d'écouler 350 000 maillots et de percevoir 29 millions d'euros en recettes sponsoring lors de chacune des 2 dernières saisons. S'il le doit davantage à son passé prestigieux qu'aux réalités contemporaines, "l'OM est plutôt + vendable qu'un autre club", estime Christophe Bouchet, un des anciens présidents (2002-2004). Alors pourquoi l'OM ne trouverait-il pas preneur ?