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La crise liée au Covid-19 a ouvert des fronts multiples à l’OM.
Jacques-Henri Eyraud s’emploie depuis des semaines maintenant à convaincre les joueurs du groupe pro de consentir des efforts finan- ciers sur leurs salaires et à trou- ver une solution pour payer des primes individuelles d’objectifs parfois colossales. Mais les diri- geants marseillais ont également un autre chantier de taille à gérer : la formation.
«JHE» le martèle : l’OM s’attaque désormais à la phase 2 de son projet, où le trading de joueurs et la formation seront des éléments essentiels de la péren- nité du club. Le centre doit idéale- ment fournir des jeunes talents à l’effectif pro, susceptibles d’être valorisés et donc vendus, à terme.
Initialement, les dirigeants marseillais avaient donc envisagé la signature de onze contrats pro, au printemps, ramenée à huit en raison des économies à réaliser pour résister aux conséquences de la pandémie. Parmi les trois joueurs finalement écartés pour l’instant de cette promotion : le gardien Fabio Vanni, dont il se dit pourtant qu’il pourrait jouer la Youth League, et le défenseur El
Omar Fardi. Les heureux élus, eux, ont tous reçu la proposition de contrat du club, certains l'ont même signée, comme Aaron Ka- mardin, le défenseur, qui s'est en- gagé pour trois ans cette se- maine. D'autres devraient suivre parmi Nassim Ahmed, Cheick Souaré, Richecarde Richard, Ugo Bertelli, Jorès Rahou, Niels Nkounkou et Yacine Ressa.
Lihadji,la contre-publicité
En attendant l'arrivée d'un «head of football », le récent départ du directeur sportif Andoni Zubizar- reta, qui avait aussi pour mission de restructurer le centre de for- mation, a légèrement ralenti les négociations. Elles ont repris avec Nasser Larguet, le directeur du centre, et Alexandre Mialhe, le directeur juridique. Une seconde proposition a été soumise aux mi- nots et à leur entourage, après avoir reçu leur contre-proposition à la première offre du 30 avril der- nier. Un alinéa, en revanche, ne sera pas discuté : le club a averti les agents des jeunes qu’aucune commission ne serait versée (voir ci-dessous). Il n’y a pas de petites économies à l’OM, ces temps-ci.
Les salaires proposés oscillent entre 4 000 et 8 000 euros brut mensuels avec des pri- mes à la signature
raisonnables, qui oscillent entre 30 000 et 70 000 euros (Rahou, Bertelli) en fonction des espoirs placés en eux. Des chiffres très éloignés de ceux soumis à l’atta- quant Isaac Lihadji (18 ans), qui aurait pu devenir le plus gros pre- mier contrat pro de l’histoire du club.
Mais l’attaquant a décliné l’of- fre et doit s’engager à Lille. Un sa- cré coup dur au moment où l’OM tente de valoriser sa formation. Le départ du jeune (18 ans) sup- posé le plus talentueux du club est un mauvais signal envoyé et certains éléments s’interrogent également, à l’image de Niels Nkounkou (19 ans). D’autres, après Kamardin, s'apprêtent à parapher leur contrat, à l’image de Richard (18 ans), Ahmed (19 ans) et Ressa (19 ans). Ce devrait être le cas de Souaré aussi, qui a suscité l'intérêt de clubs comme Dortmund et Schalke 04. Le mi- lieu de 17 ans espère avoir un peu detempsdejeuenL1etlaper- spective de disputer la Youth Lea- gue avec l'OM est un argument qui compte.
En parallèle de ces négocia- tions avec les joueurs, les diri- geants opèrent aussi une vérita- ble refonte de l’organigramme du centre. Plusieurs entraîneurs n’ont pas été reconduits comme Olivier Jannuzzi, le coach des moins de 19 ans, qui avaient at- teint la finale de Gambardella en 2017. Pancho Abardonado, un
temps menacé, a finalement été confirmé. La cellule de recrute- ment doit également être en grande partie chamboulée, avec les départs de Sébastien Pérez et de Didier Samoun. Le retour de Ferhat Khirat, qui occupe les mê- mes fonctions avec les pros, est évoqué et le nom du vétéran Georges Prost (72 ans), ancien di- recteur du centre de formation de l’OM et aujourd’hui à Montpellier, Circule également