Un petit article sur le KISAKU de Robluche
viré de Nantes, Stambouli lui donne une seconde chance à l'OM, et le choix du directeur du centre semble payé aujourd'hui.
Antoine KISAKU : Rebondir à 15 ansDans le monde ultra-médiatisé du ballon rond, les rumeurs de transferts font presque partie du quotidien des joueurs professionnels, qui doivent rapidement apprendre à gérer les surplus d’informations. Mais passer d’un club à autre lorsque l’on a que 15 ans reste assez rare, et c’est pourtant ce qui est arrivé à Antoine Kisaku, qui quitte donc le FC Nantes pour s’engager avec l’Olympique de Marseille. Entre les rêves de grandeur et la dure réalité, découvrez l’histoire d’une transaction peu courante…
Antoine Kisaku vit un rêve éveillé… Alors qu’il fêtera prochainement son seizième anniversaire, ce jeune attaquant sait déjà qu’il portera les couleurs de l’Olympique de Marseille en 2011-2012, où il espère percer dans les équipes de jeunes avant d’y passer professionnel. Mais rien n’est encore fait pour le principal intéressé, qui s’apprête à découvrir un nouveau monde, loin, bien loin de sa région natale, où il a fait ses premiers pas dans le football. "J’ai commencé à l’âge de 6 ans, dans un petit club de la région nantaise avant d’être repéré par le FC Nantes", raconte Antoine Kisaku. "Durant un tournoi, j’avais marqué un triplé contre eux et j’ai rejoint le centre de pré-formation à 13 ans puis le centre de formation deux ans plus tard". Un cursus jusque-là très normal pour un footballeur aspirant à une belle carrière. Mais par la suite, tout s’est un peu gâté et, en février dernier, les ennuis commencent.
"Sportivement, tout s’est bien passé pour moi à Nantes durant mon année au centre de formation, mais il y a eu un problème au mois de février. J’ai été renvoyé de l’école où j’étais donc le FCN n’a pas voulu me conserver au centre de formation. Le staff voulait que je continue de jouer pour l’équipe mais je n’aurai plus été hébergé au centre", précise l’ancien Canari. "En fait, il y a eu un problème avec Antoine lors d’un stage organisé avec l’école. Il travaillait dans une boutique et il a demandé s’il pouvait prendre un maillot. L’un des responsables lui a donné son accord sans en avoir l’autorité, et il s’est fait accuser de vol", nous raconte son agent.
Entre amertume et espoir
Un imbroglio qui ne faisait pas les affaires d’Antoine Kisaku, avant que l’Olympique de Marseille ne se manifeste. "Quand Antoine s’est fait virer, j’ai contacté plusieurs clubs français et l’OM nous a proposés un essai d’une semaine. Il a convaincu Henri Stambouli, le directeur du centre de formation, et il n’y avait donc plus qu’à passer à l’acte", explique le représentant de l’attaquant. "J’ai signé pour une saison amateur et trois saisons en tant que stagiaire. Je sais que l’OM veut privilégier la formation dans les années à venir donc ça a forcément pesé dans ma décision."
En attendant le mois de juillet, le jeune attaquant doit toutefois patienter et se contente de séances d’entretien. "Avec un copain, qui était lui aussi au FC Nantes, on s’entretient physiquement, principalement à base de footing", explique-t-il. "Pour des raisons d’assurance, on ne peut pas le faire jouer dans une formation avant juillet. Imaginez s’il se blesse…", précise son agent. Avant de pénétrer sur la planète Marseille dans les semaines à venir, Antoine Kisaku est donc contraint à l’oisiveté, lui qui est déjà un sujet de discorde entre le FC Nantes et son agent. "Il n’a fait que cinq mois au centre de formation avant de se faire virer", nous raconte un collaborateur des Canaris. "On lui a proposé de continuer à jouer jusqu’à la fin de saison mais il n’a pas voulu. C’est un attaquant très moyen, plutôt nonchalant et peu appliqué. Il rate vingt occasions par match". Ce à quoi répond son agent : "Antoine est vraiment au-dessus. Il est rapide et très lucide devant le but. S’il travaille bien, il a bel avenir". Charge désormais de trouver le juste milieu entre ces descriptions diamétralement opposées pour se faire une idée sur la véritable valeur du principal intéressé. Toujours est-il que, à 16 ans à peine, Antoine Kisaku s’est déjà frotté au microcosme des transferts et de ses à-côtés. Désormais, le néo-Marseillais devra se frotter à la concurrence locale, s’intégrer rapidement tout en ayant quitté le foyer. Le plus dur commence…
lien de l'article:
http://www.football-mag.fr/Prolongation ... ans-12195/