On discute ici de l'homme fort - plus que jamais - de l'Olympique de Marseille, 40 ans, homme de media plus que de football, bras droit (certains disent qu'il ne s'agit pas que du bras) de l'Actionnaire très majoritaire, et celui qui aura convaincu Deschamps de prolonger jusqu'en 2014 et viré Dadais et OuiOui dans la foulée.
Maintenant en première ligne même s'il déclare vouloir rester à Paris pour "prendre du recul".
Le nouvel homme fort du vice-champion de France n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, l'OM de Dassier a vécu «au-dessus de ses moyens». En cause, la gestion du mercato 2010 «qui ne nous a pas plu» lâche l'homme de confiance de Margarita Louis-Dreyfus, la propriétaire du club.
Labrune rappelle que la direction précédente avait «un cahier des charges très précis», à savoir «des comptes à l'équilibre», mais «derrière on a dépensé 40 millions d'euros» alors que les ventes de joueurs (Niang, Koné) et une enveloppe de l'actionnaire ne représentaient que 20 millions de recettes.
«On continuera à jouer le titre chaque saison»
Sans les nommer, l'ancien président du conseil de surveillance estime que l'OM a fait une mauvaise affaire en payant le prix fort pour André-Pierre Gignac et Loïc Rémy (pour 30 millions d'euros environ). Et il prévient : si "MLD" a accepté d'injecter 20 millions d'euros supplémentaires, «ce n'est pas pour acheter des joueurs» mais «pour la survie du club».
Labrune éclaire aussi la révolution de palais par la volonté de l'actionnaire de conserver Dider Deschamps, une «priorité absolue». «Fin avril, Didier était psychologiquement prêt, non seulement à quitter l'OM, mais à le quitter pour un club de niveau équivalent, voire inférieur. Là, je me suis rendu compte que la situation était plus compliquée qu'on ne l'imaginait.»
Et maintenant ? Vincent Labrune assure mardi au Parisien que l'austérité qui s'annonce au club ne le privera pas d'ambition. «Je ne suis pas inquiet. Je sais où l'OM va, et on continuera à jouer le titre chaque saison.» Reste à en convaincre les supporters...