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« Je comprends que, médiatiquement, le coup du tournoi de billard soit mal perçu, reconnait Labrune. Mais il faut se mettre à ma place. A ce moment-là, on est dans un état de stress, on vient de frôler l’émeute, des policiers de la BAC me protègent avec la main sur leur pistolet, tous nous ordonnent de rester confinés dans le salon jusqu’à au moins 2h du matin et j’ai avec moi une dizaine d’amis ou de collaborateurs. Alors, deux solutions : je cède à la panique ou je prends la situation au second degré pour envoyer un message de sérénité à mes équipes et leur dire : "Bah vous savez ce qu’on va faire ?! On va faire une partie de billard" ».
« Vous voulez quoi, que je me suicide ? »
Une polémique que Labrune affirme « assumer à 100% », même si le contexte était à ce moment-là bouillant et la colère immense chez les supporters marseillais. « Oui, je l’assume à 100%, lâche Labrune. C’est un moyen de dire : "On nous attaque, on nous menace, on nous insulte. Mais mon seul message, c’est que je n’ai pas peur !" Vous voulez quoi, que je me suicide ? Que je me tranche les veines ? Il y a une table de billard dans ce salon, où on est tous confiné ! S’il y avait eu une table de ping-pong, j’aurais fait un ping-pong. En plus je déteste le billard ! »
« On essaye de faire croire que je m’en fous ?! Personne n’est à ma place et personne ne peut se rendre compte de ce que je vis à Marseille. Le mec qui se fait taguer sa maison, menacé de mort et insulté, c’est moi et personne d’autre. Et les menaces contre ma femme et ma famille, je ne peux pas les accepter. Même Jean-Louis Triaud (le président de Bordeaux, ndlr), qui était à mes côtés, m’a dit : "Vincent, ce qu’ils te font là, c’est un scandale !" Il a halluciné. Mais je le répète, je n’ai pas peur. »
Invité à s’exprimer sur les dossiers chauds du moment - son avenir à la tête du club, le maintien de Michel, le communiqué de Margarita Louis-Dreyfus, la situation sportive de l’OM - Vincent Labrune a préféré poursuivre son silence radio. Comme si le président de l’OM avait peur de déraper en s’exprimant… sur les sujets qui fâchent.