"La gestion du dernier mercato, à l'été 2010, a pesé très fortement dans la décision qui nous venons de prendre", confirme-t-il. Ce marché des transferts a placé le club phocéen dans une situation délicate. "Le mercato ne nous avait pas plu, enchaîne-t-il encore. L'actionnaire, en juillet 2010, a prêté 8 millions d'euros, une somme que le club n'avait pas pour acheter Alou Diarra...Qui n'est jamais venu. Peut-être qu'un jour on nous dira pourquoi."
"La gestion du dernier mercato a pesé"
Bien décidé à remettre les choses à plat, Labrune ne comprend pas non plus la situation olympienne sur le marché des transferts : "Je ne vois pas pourquoi l'OM serait le seul club français qui achète les joueurs au double de leur prix et les revend à la moitié de leur valeur". Car le cas Diarra n'est pas le seul à rester en travers de la gorge de Labrune. C'est tout le mercato 2010 qu'il remet en question avec notamment les achats d'André-Pierre Gignac et Loic Rémy, qu'il a trouvé trop cher même s'il ne le dit pas clairement : "On a donné 8 millions d'euros. On a vendu Mamadou Niang pour 9 millions et Koné pour 3, ce qui fait 20 millions d'euros de recettes. Et derrière, on a dépensé 40 millions d'euros", s'étonne encore le nouvel homme fort de l'OM, qui rappelle que le cahier des charges confié à Dassier peut se résumer en une phrase : "les comptes doivent être à l'équilibre".
A 40 ans, le nouveau patron de l'OM dresse d’ailleurs un constat sans concession: "La vérité, c'est que l'OM vit au-dessus de ses moyens depuis de nombreuses années". Et si Jean-Claude Dassier s'en défend et estime que justifier sa mise à l'écart par son laxisme vis-à-vis des finances du club est "une stupidité", Labrune met les points sur les i : "Aujourd'hui, l'actionnaire est dans l'obligation d'injecter 20 millions d'euros. (...) Parce que la survie du club à moyen terme est en jeu. Il n'est donc pas incohérent que les deux personnes en charge du secteur sportif, qui a donné satisfaction, à savoir Deschamps et Anigo, restent avec nous et que les deux personnes en charge du secteur financier soient amenées à nous quitter." Invité à réagir ce matin à cette interview, Jean-Claude Dassier n'a pas voulu répondre. Il veut se donner le temps de la réflexion. "Je le ferai en temps utile mais surement pas ce matin. Cela ne mérite pas", nous a confié l'ancien journaliste de TF1.