L’OM d’abord, pour qu’il ait enfin l’impression d’être premier.
Ce qui est d’ailleurs le cas en matière de chute libre et interminable. Il
est écrit que le club marseillais devra descendre très bas s’il veut
espérer rebondir. Ce n’est pas simplement parce que son argent
s’envolait que Margarita Louis-Dreyfus a choisi de vendre. C’est aussi
parce que le Stade-Vélodrome était devenu un volcan en fusion et que
sans cette annonce un drame était à redouter. Depuis, on attend le nom
du malheureux élu. Ça prend du temps car, heureusement, la planète
n’est pas peuplée que de dingues.
Vincent Labrune n’en est pas un.
Il a vécu l’an dernier une annus horribilis. Un effectif décimé à la
base (Payet, Gignac, Ayew, Thauvin, Lemina, Imbula,
Morel...), la démission d’un entraîneur bien plus pervers que
fou (Bielsa), un remplaçant dépassé, des résultats pourris,
une fronde populaire haineuse et quelques passages à l’hôtel de
police. D’autres auraient depuis longtemps pris leurs cliques
après tant de claques. Le football ne mérite pas qu’on y laisse sa peau. Surtout que la nouvelle fuite des
«cerveaux» en cours (Mandada, Nkoulou, Batschuayi, Romao,
Nkoudou, Mendy...) et la campagne d’abonnements en berne
annoncent de nouvelles tempêtes. Le feuilleton marseillais est lisible
dans son déroulé, sinon dans son issue.