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Labrune : "Je ne serai pas là à la reprise"
Jeudi 14/07/2016 à 20H00
Le président de l'OM nous a confié aujourd'hui qu'il allait quitter son poste. Il passera la main jeudi prochain, à l'issue de l'assemblée générale du club. Un organigramme de transition sera alors mis en place
Vincent Labrune ne sera plus le président de l'OM à la reprise de la saison. Photo Frédéric Speich
C'était dans l'air depuis l'hiver dernier. Au fil des mois, Vincent Labrune avait perdu une majeure partie de son pouvoir à l'OM, au profit, notamment, de l'un des conseillers de Margarita Louis-Dreyfus, Igor Levin dont l'interventionnisme n'a cessé de croître ces deux dernières années. Ce sera bientôt officiel : après cinq ans de mandat, "VLB" (qui avait aussi été à tête du conseil de surveillance de 2008 à 2011) va, cette fois, bel et bien quitter son poste de président. "Je ne serai pas là à la reprise", nous a confié l'Orléanais aujourd'hui.
La modification de l'organigramme sera dévoilée jeudi 21 juillet, au moment de la prochaine assemblée générale du club marseillais. Un nouveau mode de gouvernance sera alors mis en place par MLD avec vraisemblablement un président, davantage détaché du quotidien que son prédécesseur (il sera à la tête d'un directoire ou d'un conseil de surveillance), un directeur général (le nom d'Arnaud Marion circule, mais c'est encore loin d'être acquis) et un directeur sportif (les recherches de l'homme idoine se poursuivent). Mais, sur ce sujet, "rien n'est figé à ce jour", nous a-t-on précisé dans l'entourage de la propriétaire. Il s'agira de toute façon d'une organisation de transition avant une éventuelle vente, dans les mois à venir.
"Je veux vraiment arrêter..."
Le départ de Vincent Labrune est en revanche certain, selon ses propres dires. Le futur ex-patron de la maison bleue et blanche exclut d'ailleurs de rester dans un autre rôle au sein de l'OM. "Je pense que si on arrête, on arrête vraiment. Et moi, je veux vraiment arrêter...", a-t-il conclu. Sa dernière mission : la vente de deux joueurs (dont Georges-Kévin Nkoudou, qui pourrait être cédé plus de 12M€, soit dix fois son prix d'achat à Nantes en juin 2015) et la finalisation de l'arrivée de trois recrues (dont l'international colombien, Carlos Sanchez).
La situation devenait intenable humainement pour l'ancien attaché de presse de France Télévisions, détesté par les supporters, qui réclament sa démission depuis plusieurs mois. Les incidents s'étaient d'ailleurs multipliés en fin de saison. Malgré l'Euro 2016, la tension n'était pas retombée ces derniers jours, les banderoles anti-direction continuant de fleurir un peu partout dans la région.