Vinci construira le nouveau stade de l'Olympique Lyonnaisgroupe de BTP et de concessions a été retenu par le club de football de Lyon pour concevoir et réaliser son futur Grand Stade. L'inauguration est prévue pour le deuxième trimestre 2014.
C'est un pas important qu'a franchi ce mardi l'Olympique Lyonnais (OL). Dans un communiqué, le club professionnel professionnel français a en effet désigné ce mardi la société de concessions en charge de la conception-réalisation de son futur Grand Stade, pierre angulaire du futur complexe OL Land. Et c'est finalement à Vinci que reviendra la tâche de faire émerger de terre le Stade des Lumières, sur le site de Décines Charpieu.
Après le Stade de France, Nice et Bordeaux, c'est donc le troisième contrat récolté par le groupe de BTP et de concessions dans le cadre du grand plan de rénovation des stades français, en vue de l'organisation de l'Euro 2016 de football en France. À noter que Vinci a également construit, et exploite depuis janvier 2011, le stade du Mans (MMArena), qui ne fait pas partie des onze stades retenus pour l'accueil des matchs de l'Euro 2016.
Partenariat privé/privé
Concernant le financement du stade en lui-même, d'une capacité de 58.200 places, les deux sociétés travailleront dans le cadre d'un partenariat privé/privé. Tandis que pour le projet OL Land dans son ensemble, la collectivité (Grand Lyon, Département, Etat...) prendra en charge les accès au stade pour 170 millions d'euros. Selon les précisions fournies en début d'après-midi par le groupe dirigé par Jean-Michel Aulas sur le financement de la seule enceinte sportive, Vinci s'est engagé à «participer au financement en devenant actionnaire, jusqu'à une participation maximum de 49% de la société maître d'ouvrage du projet, la Foncière du Montout». Hors taxe, le groupe estime à 381 millions d'euros le montant du contrat signé ce matin. «Un coût auquel viendront s'ajouter d'autres investissements portés par des partenaires extérieurs, notamment les hôtels, le centre de loisirs et les immeubles de bureaux», précise la direction. Au total, OL Groupe estime à 450 millions d'euros les investissements nécessaires pour le projet OL Land, c'est-à-dire pour le stade et les structures annexes.
Pour collecter une partie des fonds nécessaires, le groupe va aussi vendre le nom du futur stade à une société privée. L'identité du partenaire qui sera choisi, et le montant de sa participation financière dans le cadre de ce contrat de «naming», devraient être dévoilés d'ici à la fin de l'année. De quoi s'attendre à ce que le Stade des Lumières soit bientôt rebaptisé, avant même d'être terminé. Selon Jean-Michel Aulas, l'enceinte sera donc construite sur fond «entièrement privés», même si 20 millions d'euros devraient être tout de même apportés par l'Etat, dans le cadre du plan de rénovation.
Livraison prévue au deuxième trimestre 2014
A quatre ans du premier coup de sifflet de l'Euro 2016, le projet du Grand Stade lyonnais passe donc (enfin) à la vitesse supérieure. Le protocole d'accord annoncé ce mardi ouvre la voie à la réalisation concrète du projet, après des années de tracasseries administratives. A l'issue d'une phase «Projet» de six mois environ et sous réserve de la signature définitive du contrat de conception-réalisation à cette échéance, la phase de contruction sera donc lancée.
Déjà, en mai dernier, un déblocage de la situation avait été opéré grâce au choix de Lyon comme ville-hôte de la compétition européenne. La ville avait été désignée d'abord avec huit, puis dix autres stades pour accueillir des matchs de l'Euro 2016. Puis, quand la future enceinte sportive a fait l'objet en mai d'une déclaration d'intérêt général (DIG), le Grand Lyon a pu lancer, du 14 juin au 18 juillet, les enquêtes publiques requises pour modifier le plan local d'urbanisme en vue de la construction du stade. La Ville espère désormais recevoir la délivrance du permis de construire d'ici à la fin de l'année, pour un lancement des travaux début 2012. Sauf imprévu ou retard dans la construction, comme a pu le connaître le chantier du grand stade de Lille, le Stade des Lumières devrait être livré au deuxième trimestre 2014.
En Bourse, cette nouvelle a été applaudie par les investisseurs, dans un contexte où les inquiétudes macroéconomiques retiennent toute leur attention. Avant d'être arrêté (à 15h29), le titre montait de 0,93% à 5,41 euros.