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Les supporters de l'Olympique de Marseille ont déjà repris espoir depuis que Marcelo Bielsa est arrivé au chevet de l'équipe première. Si le technicien argentin se fait toujours désirer, ses méthodes portent déjà leurs fruits en cette période de préparation, les joueurs donnant même l'impression de découvrir le professionnalisme. Qu'en pensent Elie Baup et José Anigo ?
Depuis le départ de Didier Deschamps en juillet 2012 afin d'aller prendre le relais de Laurent Blanc à la tête de l'équipe de France, l'Olympique de Marseille a perdu de sa superbe. Et du titre de champion de France acquis en 2010, seuls résistent encore Steve Mandanda, Mathieu Valbuena et Benoît Cheyrou dans le groupe actuel. Les autres sont arrivés sur le Vieux Port du temps d'Elie Baup, voire même de José Anigo.
Et apparemment, ça change tout... Maintenant que Marcelo Bielsa est aux commandes, l'équipe semble déjà transfigurée. Sur les trois premiers matches amicaux de préparation, tous ponctués par des victoires, respectivement face au Bayer Leverkusen (4-1), le Benfica de Lisbonne (2-1) et Willem II (5-0), les Phocéens ont montré de vrais progrès en comparaison de deux années écoulées.
Si ces succès sont évidemment à relativiser car acquis en phase estivale, l'état d'esprit, le degré d'implication et le collectif ont malgré tout été améliorés sous l'impulsion d'El Loco. Les joueurs s'en cachent d'ailleurs assez peu, à l'image de Mario Lemina. "Sa méthode (celle de Marcelo Bielsa, ndlr) pompe beaucoup d'énergie, car elle est basée sur le pressing et une récupération haute, confirme le transfuge du FC Lorient dans La Provence. Aujourd'hui, on ne court plus dans le vide. On sait à quel moment on doit presser, si bien qu'on ne perd pas d'énergie bêtement".
Spinosi aussi visé
Que faut-il comprendre ? Que Elie Baup et José Anigo n'avaient pas les compétences requises pour exercer la fonction d'entraîneur au plus haut niveau ? Le champion du monde U20 apporte indirectement un élément de réponse: "On pressait chacun notre tour, c'était compliqué de récupérer le ballon. Là, le pressing est bien fait, tout le monde le fait en même temps. On récupère la balle plus haut et on s'économise pour d'autres actions". Si on lit entre les lignes, le discours semble clair et donne raison au président Vincent Labrune d'avoir opté pour l'ancien gourou de l'Athletic Bilbao...
Laurent Spinosi en prend lui aussi pour son grade via Steve Mandanda. "Avec Laurent Spinosi, j'ai perdu un mec bien sur le plan humain ; avec Stéphane Cassard, je retrouve un mec qui connaît bien le poste, avec qui on peut discuter. On a une bonne complicité", a déclaré dimanche soir l'international français à propos du préparateur des gardiens de buts. Le partant, qui n'a jamais été plus haut qu'au troisième échelon des portiers du temps de sa carrière crampons aux pieds, était apprécié de l'ancien Havrais, mais ne présentait vraisemblablement pas les capacités pour mériter une telle fonction au sein de l'un des plus grands clubs de l'Hexagone.
En ce début d'exercice 2014-2015, les joueurs de l'Olympique de Marseille semblent découvrir le professionnalisme exacerbé, le travail fonctionnel, le suivi physique, la tenue d'un véritable projet de jeu, ... Forcément, ça donne le sourire à tout le monde chez les Ciel et Blanc, sauf à Elie Baup et José Anigo évidemment, qui disposaient à deux ou trois éléments prêts d'un groupe comparable. Si l'ancien directeur sportif avait joué les pompiers de service, le coach à la casquette a lui été longtemps considéré comme l'un des meilleurs techniciens de France. Ça ferait presque peur...