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richardB a écrit:Ces interventions la servent à rien.
Le ressort Anigo/mafia est trop simple.
Ressortons lui ces choix sportifs, son comportement, son bilan. L'attaquer sur ces relations ou sur son fils ne sert à rien, d'autant que bon c'est quand même limite. Le bilan du centre de formation, de l'équipe pro suffisent amplement pour montrer son échec...
Betsamee a écrit:Bien joue Dede
Mardi soir, quelques minutes après l'humiliation infligée par la classe biberon de l'OGC Nice, il n'a pas hésité à mettre les joueurs en première ligne. En prenant bien garde à ne citer aucun nom, mais en dépeignant suffisamment leurs profils pour qu'aucun doute ne subsiste quant à leur identité.
Après seulement un mois et demi aux commandes de l'équipe, José Anigo a radicalement changé de méthode. Jusqu'à présent, il avait prôné une sorte d'union sacrée dans le vestiaire, au sein duquel il assurait que tout se déroulait pour le mieux. Il s'agissait alors de fédérer son groupe contre le reste du monde. En privé, les dirigeants pointaient du doigt les coupables : les supporters, qui déstabilisaient les jeunes et frêles recrues estivales à cause de leur sono trop puissante au stade Vélodrome, et, évidemment, les médias.
Dans son histoire, l'OM a pourtant rarement connu des périodes de crise aussi calmes. Et suscité autant d'indifférence. C'est oublié un peu rapidement, aussi, que "l'effet Anigo" - il connaît tous les joueurs et leur inspire la crainte - a fait "pschiiit" dès le jour de sa nomination : Élie Baup débarqué dans la matinée du 7 décembre, José Anigo nommé dans la foulée, une douzaine d'Olympiens faisait la nouba le soir-même sur les dance floor marseillais. On a connu des joueurs plus concernés...
Son discours à géométrie variable ne passe plus forcément dans le vestiaire
Mardi soir, en s'en prenant publiquement à ses ouailles - ficelle que son prédécesseur, Élie Baup, n'a jamais actionnée -, Anigo a sans doute abattu sa dernière carte. Fonctionnera-t-elle ? C'est loin d'être évident. Dans le vestiaire, ce discours à géométrie variable déroute et suscite de nombreuses interrogations. "Beaucoup se projettent sur les quatre-cinq prochains mois où ils parlent tous de coupe du monde, avec leurs sélections différentes. Je veux bien, mais avant tout ça, il y a du chemin à faire avec son club et un autre niveau à montrer", disait-il après OM-Nice.
Or, certains joueurs n'ont pas la mémoire courte. Ils se souviennent qu'il y a deux ans, celui qui occupait le poste de directeur sportif - mais était alors écarté du groupe pro - leur soufflait à l'oreille de lever le pied et de ne penser qu'à eux en prévision de l'Euro 2012... Cette saison-là, si l'OM de Didier Deschamps a disputé les quarts de finale de la Ligue des champions avant de remporter la coupe de la Ligue, il a surtout terminé au 10e rang de la Ligue 1. On souhaiterait presque une telle issue à cette saison. Sauf que cette fois, le club marseillais ne gagnera rien.
Les craintes de le voir terminer l'exercice 2013-14 en roue libre deviendraient légitimes en cas de nouveau revers à Monaco, dimanche. Un véritable match couperet pour les Olympiens, sur qui la pression sera à son paroxysme. Certains ont beaucoup à perdre. Pas l'entraîneur olympien. Une fois cette casquette remisée dans un tiroir, à la fin du mois de mai, José Anigo, fort d'un contrat à durée indéterminée, se coiffera à nouveau de celle de directeur sportif.
Un retour à la case départ qui ne fait aucun doute dans les arcanes du club olympien. Son rôle y est pourtant réduit à sa plus simple expression. L'été dernier, c'est Vincent Labrune qui a mené en solitaire le mercato olympien. Depuis la révélation des écoutes téléphoniques et l'ouverture d'une information judiciaire pour extorsion de fonds, blanchiment, association de malfaiteurs en juillet 2011, le président olympien traite personnellement ces dossiers. À ce jour, si le nom d'Anigo est cité dans cette affaire et que son bureau a été perquisitionné le 16 janvier 2013, comme d'autres, JA ne fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire.
S'il a l'oreille de son président dans la quête de son successeur sur le banc de touche, Anigo reste essentiellement centré sur son poste d'entraîneur. Depuis sa prise de fonction, il a à peu près tout tenté ; du 4-2-3-1 légué par Baup au 4-4-2 bancal contre Nice en passant par le 4-3-3, changeant souvent de dispositif en cours de match, son OM n'a toujours pas trouvé l'équilibre idoine. Si l'équipe est résolument plus offensive sous sa direction - 16 buts marqués en 8 matches contre 27 en 22 matches pour Baup -, elle est également bien plus friable (15 buts encaissés ; 28 sous Baup en 22 matches). En Principauté, il dégainera peut-être le 3-5-2 qu'il avait évoqué avant la trêve, histoire de densifier un axe défensif d'une fragilité extrême. Une configuration dans laquelle son escadron de 2003-04 avait réussi l'exploit de se hisser jusqu'en finale de la coupe UEFA, grâce, surtout, au miracle appelé Didier Drogba.
À l'époque, José Anigo était un jeune entraîneur de 43 ans propulsé de la réserve au banc de l'équipe première. Dix ans plus tard, l'homme a pris de la bouteille. Mais il a surtout mis en place un système où tout doit tourner autour de lui au sein du club. Ces derniers mois, il s'est notamment entouré de proches au sein du service communication. Également affublé d'un coach en média-training, l'ancien Minot n'est plus le même qu'à ses débuts. Son temps à l'OM est-il pour autant indéfini, comme l'est son contrat ?
De nombreux fans, non affiliés à des associations, réclament son départ. Ils ne se reconnaissent plus dans le visage présenté par le club, dont il est la figure de proue depuis une décennie. Si le stade Vélodrome se vide, c'est aussi parce que la fracture est désormais claire et nette entre eux et le directeur sportif. Mais ça, il ne le sait peut-être pas. Car il discute surtout avec les représentants des groupes de supporters. Et non avec la majorité silencieuse qui déserte l'enceinte du boulevard Michelet depuis quelque temps.
Une réconciliation semble désormais impossible. Surtout si les résultats ne s'améliorent pas. José Anigo se retrouve en effet face à la mission la plus périlleuse de sa carrière de dirigeant. D'autant que son discours a du mal à passer auprès de certains, encore dans l'effectif. D'autres, dans le même cas, sont déjà partis. Comme Amalfitano l'été dernier. Les deux hommes avaient atteint le point de non-retour. Un cas isolé ? Pas sûr. Et si c'était plutôt le symbole des limites d'un système ?
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