"Bien sûr que j’ai eu des soucis, mais je ne vais pas le crier sur tous les toits. J’ai grandi ici, donc je sais qu’en étant retiré il vaut mieux se protéger. Je ne suis pas plus à l’abri que les autres." Ça casse le mythe du gangster et c’est justement son but. Faire le portrait de José Anigo semble sensible.
Coup de fil matinal de la direction de la communication : "Est-ce que l’article sera complaisant? Il y a eu tellement de choses négatives sur José..." Comme ce portrait de VSD intitulé "Le parrain se rebiffe", contre lequel il a porté plainte pour diffamation quand d’habitude sa femme jette à la poubelle les articles critiques.
"Mes enfants m’ont dit : 'Ne laisse pas passer ça. Fais-le pour nous.’ J’ai trop laissé dire, la récréation est finie, justifie-t-il. Je veux me débarrasser des légendes qui me collent à la peau. Je sais qui je suis. J’ai peut-être quelques relations douteuses, mais je ne vais pas tourner le dos à mes amis d’enfance."
Anigo est allé à l’école avec Richard Deruda, fiché au grand banditisme, et n’y voit pas le moindre problème. "J’ai aussi des liens avec des avocats, des médecins, mais personne n’en parle. On raconte que l’OM serait sous l’emprise du milieu marseillais, mais vous croyez que dans cette ville il n’y a pas de police? De justice?"
José a grandi dans la rue et eu certaines fréquentations. Mais on peut très bien côtoyer des voyous sans l’être soi-même, estime son ami Renaud Muselier, député (UMP) des Bouches-du- Rhône. L’important est de rester du bon côté de la ligne jaune."
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