<Topic Anniversaire> A JAMAIS LES PREMIERS

J'avais 13 ans et encore marqué par la putain de défaite de Bari qui aura été ma plus énorme déception sportive. Autant on avait outrageusement dominé l'Etoile Rouge, autant il a fallu battre le Milan le couteau entre les dents sur notre seule (demi-)occasion du match.

J'ai toujours en mémoire les dernières minutes du match: le chrono qui refuse d'avancer ou au ralenti, les Marseillais qui défendent comme des morts de faim, les Milanais qui jettent leurs dernières forces. On guettait le moindre mouvement de l'arbitre qui pouvait ressembler à un sifflet qu'on porte en bouche.

Ce mélange de fébrilité et d'excitation jusqu'au coup de sifflet final, on tenait sur les nerfs. Après, on a tout lâché: il y a ceux qui sautaient partout, ceux qui restaient immobiles les joues couvertes de larmes, ceux qui répétaient en boucle "putain-j'y-crois-pas-cépavrai"...

j'oublierais jamais le Cours et la Rotonde noirs de monde les drapeaux bleus et blancs sur TOUT l'autoroute

ON L'A

Je n'avais pas 5 ans au moment de la finale. Je regrette de ne pas avoir vécu une telle émotion quand je vois la joie que m'a procuré la titre de champion de France l'an dernier.

Parfois je me dis heureusement, parceque je n'aurais peut-être pas survécu à ce 26 mai 1993.

[mode alcoolique]


Pour ceux qui était présent à la grande époque, je me demande comment vous arrivez encore à vous motiver devant cette OM moribond et ô combien ennuyeux.

Gros +1 sur les 3 chapitres

Gastibelza, ton témoignage m'a ému. Je m'y serais presque cru.

Pour ceux qui était présent à la grande époque, je me demande comment vous arrivez encore à vous motiver devant cette OM moribond et ô combien ennuyeux.

Le pire n'est pas ces dernières années. C'est quand tu vois dans les années 2000 des Troyes ou des Sedan venir gagner 2 à 0 au Vélodrome sans qu'on ait une seule occasion.

Quand on pense que dans les années 90, les adversaires venaient chez nous et s'excusaient presque d'avoir cherché à dribbler Mozer ou Boli, tu mesures le changement d'ère.

J'étais en italie à Rome en voyage de classe de latin, on avait parié avec les italiens et on avait fait un match de foot avant où on les avait plié.
Putain que c'était bon de fêter la victoire devant leurs gueules.

Gastibelza, beau résumé.

Les dernières minutes furent insoutenables. aucun plaisir à ce moment là, juste de la souffrance.
Mais après ...

Trois jours ou la ville a plané pour exploser le soir d'OM-Paris. Jamais vu une telle ambiance au stade.
L'arrivée de la coupe, le but de Boli, le titre ...

Je me souviens que c'était pendant mes examens de 3e année. Les appariteurs nous avaient laissé ( encouragé à ?) pomper comme des malades parce qu'on avait trop fait la fête pour pouvoir bosser.

Je me souviens que c'était pendant mes examens de 3e année. Les appariteurs nous avaient laissé ( encouragé à ?) pomper comme des malades parce qu'on avait trop fait la fête pour pouvoir bosser.

elle est belle la France

j'oublierais jamais le Cours et la Rotonde noirs de monde les drapeaux bleus et blancs sur TOUT l'autoroute

ON L'A

tout pareil s'te soirée dans la rotonde plus toutes les fontaines du cours, on a fini en calbute

En revanche plus que la tête de Boli c'est tampon que c'était pris JPP quand il a voulu faire le mariole les patrons c'étaient nous.

C'est certain qu'aujourd'hui on fait peine à voir mais l'an dernier j'ai un peu retrouvé cette petite fierté heureusement la passion reste intacte mais la colère monte.

Le ténardier nous interdisait de regarder la télé, quelque soit le programme le soir. J'ai appris le score et la tête de Boli le lendemain à la récré.

J'étais dans les couloirs du stade en train de négocier le transfert de Desailly@richardb

Le ténardier nous interdisait de regarder la télé, quelque soit le programme le soir. J'ai appris le score et la tête de Boli le lendemain à la récré.

Comment t'as pu aller dormir alors que l'OM disputait une finale de LDC ?

gob,

Le ténardier

perso y avait que les matchs de l'OM en coupe d'Europe qui pouvaient justifier d'aller se coucher tard avant l'ecole

Betsamee, Si t'avais pas des parents sensibles au foot, c'était au lit e basta, LDC ou pas.

Magneto, c'est clair

Ah oui, moi mes parents étaient au stade, c'était plus simple

gob, De toutes façons t'avais déjà 38 ans à l'époque, la question ne se pose donc pas.

Tu me confonds avec fourcroy ...

:LOL:

J'avais 15 ans, je m'en souviens comme si c'était hier.....Toute la journée à penser à cette finale, à en avoir des maux de ventre.

Faut dire que 2 ans auparavant, on avait perdu aux TAB face à l'étoile rouge....Pénalty manqué par Amoros, les larmes de Boli, putain, j'avais chialé dans mon lit.

Je me souviens de l'entrée des 2 équipes, ce virage entièrement bleu et blanc et l'autre rouge et noir.

Des regards stressés de Voeller, Sauzée ou Desailly. Tapie en tribune avec à ses cotés sa femme et Berlusconi.

Des premières minutes terribles avec une nette domination du milan, des parades exceptionnelles de Barthez! (notamment sur un tir de van basten stoppé du tibia alors qu'il était pris à contre pied).

Le but, évidemment, mais ca tout le monde l'a vu.

La blessure de Boli qui ne peut plus jouer mais c'est rudy Voeller, en personne, qui le supplie de rester sur le terrain.

Putain, trop d'images dans ma tête, la course folle de Goethals, les larmes de Bernès et Tapie interviewé par Praud.

Je me souviens que l'après-midi y avait eu le club dorothée ou on pouvait suivre les dernières minutes des olympiens avant la finale.

Tout TF1 était mobilisé pour cet évènement, du matin du match jusqu'au soir.

Ce fut jouissif, le mot n'est pas trop fort. Ma plus grande joie sportive.

J'aurai vu l'OM au sommet.

Dans mon lit, en me couchant, je me revois me dire "on est champion d'europe, champion d'europe".....Le pied absolu.