L’ancien joueur belge de Liège, dont le combat dans les années 90 a révolutionné le monde du foot, a aujourd’hui toutes les peines à joindre les deux bouts. Dans cet entretien à RMC Sport, il appelle à l’aide.
Jean-Marc Bosman, où en êtes-vous, plus de quinze ans après avoir été à l’origine du fameux « arrêt Bosman » ?
Aujourd'hui, je suis toujours sous antidépresseurs (voir par ailleurs, ndlr). Ce qui est malheureux, c'est que je me suis battu pendant cinq ans pour défendre mes convictions. Tout le monde a oublié l'homme qui est à l'origine de l'arrêt Bosman. J'ai enrichi le monde du football et moi, je me retrouve avec rien.
Je voudrais un peu de reconnaissance. Dans mon pays, il n’y en a jamais eu. J’ai gagné l’abolition des clauses de nationalité. J’ai pleuré des larmes de sang à cause de cela, j’ai souffert énormément et je n’ai jamais eu de reconnaissance par rapport aux joueurs. Le seul syndicat qui m’ait aidé, c’est la Fifpro (le syndicat international des footballeurs, ndlr), qui a combattu avec moi.
Que demandez-vous aujourd’hui ?
Prenez un joueur comme Rooney. Il a fait valoir ses droits en menaçant de mettre l’arrêt Bosman en jeu. Au lieu de partir au Real, il est finalement resté à Manchester avec un contrat revu à la hausse. Il gagne à peu près 40 000 euros par jour (plutôt 27 000 euros par jour, ndlr).
J’estime qu’on devrait faire quelque chose pour moi. Je trouve disproportionné d’être aujourd’hui sur le CPAS (le « centre public d'action sociale », principal service social en Belgique, ndlr) et de ne gagner que 715,95 euros d’allocation par mois.
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