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Re: Supporters de l'OM

11 Mai 2024, 08:37

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Les capos des groupes, ces chefs d'orchestre; H Les capos des Virages sont les garants de l'ambiance survoltée du Vélodrome. Ils lancent les chants du stade. On vous explique pourquoi, dans chaque groupe de supporters, leur rôle est si important.

Il y a peut-être quelques jeunes supporters de l'OM pour qui Depé n'est que le nom du Virage Nord. Quelques jeunes supporters qui ignorent qu'avant, on parlait du virage Ray Grassi, du nom d'un boxeur marseillais multiple champion de France, mais décédé après un combat au Vel', en 1953. Mais depuis juillet 2002, le Nord porte le nom de Patrice de Peretti, que le monde des tribunes et même le grand public a toujours appelé Depé, capo légendaire des MTP décédé en 2000.

Mais qu'est-ce qu'au juste un capo, ce leader de groupe de supporters qui préfèrent tourner le dos à la rencontre pour animer leur bout de virage ? Depuis les années 60 et les "capi popolo" italiens, premiers à introduire des mégaphones dans les stades, le rôle a progressivement évolué pour devenir essentiel. "Dans les années 1970, avec l'émergence des Ultras, ils vont essayer de structurer l'ambiance, recontextualise Sébastien Louis, historien spécialisé dans le supportérisme. Dans les années 1980, ils se professionnalisent et prennent le contrôle des virages, avec une, deux ou trois personnes pour lancer les chants."

Si les Virages sont aujourd'hui le coeur du Vélodrome, les capos en sont les poumons, ceux qui font battre le pouls du stade plus ou moins frénétiquement. "Le capo, c'est le chef, c'est lui qui mène la musique, qui mène le bal", définit Christian Cataldo, qui a tenu le mégaphone des Dodger's pendant 25 ans. "C'est la voix du groupe, celui qui porte ses valeurs, son identité", rajoute Julien Fartouk, quinze ans d'expérience sur le perchoir des Yankees de 1995 à 2010. "C'est un chef d'orchestre, résume Sébastien Louis. Un bon capo peut véritablement transcender un stade ou plutôt une tribune."

L'historien va jusqu'à parler de "sacrifice", "par amour pour le club mais sans voir le match", parce que les capos passent l'essentiel de leur temps dos au terrain, mais face à leurs milliers de fidèles. "Je dis toujours que le match, tu le vois dans les yeux des gens", formule joliment Julien Fartouk, qui cite notamment du but de William Gallas contre Manchester United en 1999, qu'il a "entendu, mais jamais vu". "Un but de l'OM, le stade te le fait savoir, en rigole Christian Cataldo. Mais bon, tu le sens, tu tournes un peu la tête, en vingt-cinq ans, j'ai dû en rater seulement quatre ou cinq. Par contre, tu rates souvent ceux de l'adversaire. Il m'est arrivé de jeter un oeil à l'écran et de me dire 'oh, mais il y a 1-1 ?'."

Se coordonner d'un simple geste

Il faut dire que le travail d'un capo demande une attention de tous les instants pour ne jamais laisser redescendre l'ambiance du Virage. "Tu es le moteur du groupe, si toi tu lâches, c'est mort, prévient Julien Fartouk. Et des fois, quand tu es en novembre, qu'il fait froid, les gens devant toi, c'est des santons !" C'est là que le talent de chacun se révèle, pour sentir ce qui fera repartir l'ambiance. "Il y a des chants que tu peux garder dix minutes, ce qui est très long, d'autres qui s'éteignent vite, relate Cataldo. Il faut sentir le truc." Un sens de la foule essentiel, même si tous les capos ont aussi leurs petits trucs. "Tu as des habitudes, un gros 'allez l'OM' sur un corner par exemple, reprend Fartouk. Mais c'est beaucoup au feeling, quand tu sens le stade bouillant, tu sais que tu vas pouvoir entraîner Ganay avec toi par exemple."

Alors que la majorité des stades de France et d'Europe se rangent derrière un groupe leader, le Vélodrome brille aussi par ses multiples associations de supporters. Un avantage qui devient aussi une difficulté de plus pour ne pas tomber dans la cacophonie. "À Marseille c'est plus complexe, il y a comme un 'équilibre politique' dans le lancement des chants entre groupe de même virage" analyse Sébastien Louis. "Chacun a son moment de folie, ses chants à lui, confirme Julien Fartouk. Mais après, on sait qu'ensemble, on a une puissance vocale énorme." Les capos d'un même virage savent communiquer en plein match, parfois d'un simple geste. "Quand on a l'habitude, on se comprend", confirme Christian Cataldo, qui a toujours pu compter sur ses voisins Depé ou Tonini pour "bien s'entendre quand il s'agissait de mettre l'ambiance". "J'avais la chance d'être en bas, les autres me regardaient, se souvient Julien Fartouk. On se fait un signe de la main pour dire 'attends, je lance'. On sait que ces chants à 15 000 tous ensemble, ça peut rebooster l'équipe si ça va pas, ou enflammer tout le stade si le score est pour toi."

Ainsi naissent les "Quand le virage se met à chanter, c'est tout le stade qui va s'enflammer", "Qui ne saute pas n'est pas marseillais", ou le mythique "Aux armes", qui font résonner le Vélodrome et lui donnent son atmosphère si unique. "Une ou deux fois par match, il ne faut pas en abuser, estime Cataldo. En plus, 'Aux armes', ce n'est pas vraiment un chant, plutôt un cri." "Chanter comme Depé" ou "Hissez haut les drapeaux" sont d'autres classiques des Virages du Vel' que les capos récitent quasiment à chaque rencontre.

Des figures difficiles à remplacer

Un travail de l'ombre qui les laisse parfois exténués, comme s'ils avaient passé les 90 minutes à cavaler sur la pelouse autant que les joueurs. "Les dernières années, je prenais un Doliprane avant le match et un Doliprane à la mi-temps", révèle Christian Cataldo, qui a fini par passer la main aussi pour se préserver. Mais lancer un nouveau capo n'est pas chose aisée, tant il est une figure difficile à remplacer. "J'en ai essayé des dizaines avant de trouver Rémi (qui officie maintenant chez les Dodger's, Ndlr). Il faut une voix, il faut être charismatique, ne pas avoir peur parfois d'engueuler un peu les gens, mais sans jamais les insulter." Surtout que passer derrière des historiques des Virages n'est pas facile, tant certains incarnent et personnifient tout un groupe. "Au début, ce n'est pas évident, confirme Julien Fartouk, qui a pris le relais des Tonini à l'époque des Yankees. Le jour où j'ai pris le micro seul en juillet 98, les gens te connaissent pas... Quand on te donne le mégaphone, c'est une vraie marque de confiance. Il faut se faire respecter, véhiculer les valeurs du groupe, l'amour de son club."

Pas seulement au Vélodrome, d'ailleurs, mais aussi dans les différentes enceintes de France et d'Europe. "C'est un rôle complexe, qui demande de l'abnégation, du sacrifice, il faut participer à la majeure partie des déplacements, être une figure qui doit fédérer", liste Sébastien Louis. "Ce n'est pas un truc que tu peux devenir en cinq minutes, assure Christian Cataldo. Il faut une voix qui correspond, qui galvanise, du charisme aussi. Et toujours respecter les gens devant toi." C'est à ce prix-là que l'OM et son stade sont devenus aussi reconnus pour l'ambiance presque irréelle qui règne boulevard Michelet. Grâce à son public, et à ses capos, dont certains deviennent tellement légendaires qu'ils laissent leur nom, un jour, à un virage du Vélodrome.

La Provence

Re: Supporters de l'OM

13 Mai 2024, 08:36

Re: Supporters de l'OM

13 Mai 2024, 08:37

Re: Supporters de l'OM

13 Mai 2024, 08:38

Re: Supporters de l'OM

13 Mai 2024, 09:22

Certaines banderoles sont justes. Sinon, menaces, insultes... Les mecs pensent que le coup de pression du début de saison a porté du fruit ? :popcorn: :?

Re: Supporters de l'OM

22 Mai 2024, 08:02

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Le club récupère le slogan «Droit au coeur»

L'OM Fondation a gagné en justice contre la boutique de supporters Virage Sud qui était titulaire de la marque « Droit au coeur » auprès de l'INPI depuis 2009. Le club souhaite en faire le slogan officiel de ses activités. C'est une nouvelle affaire entre l'OM et ses supporters qui s'achève au tribunal.

Mais la direction de l'Olympique de Marseille le jure : il ne s'agit en aucun cas « d'empêcher l'activité commerciale de [ses] groupes de supporters », le club assurant n'avoir fait qu'un « travail pour sécuriser les droits » d'exploitation de la marque « Droit au coeur ».Ce slogan, auquel les Marseillais sont très attachés, avait été déposé en 2009 à l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) par la SARL Virage Sud, une boutique de fans de l'OM qui commercialise de nombreux produits à l'effigie du club et de ses groupes de supporters (CU84, Club des amis de l'OM, South Winners).lire aussiLongoria : « Finir 8e, c'est inadmissible »« Pas d'usage sérieux de la marque », selon l'OMMais en octobre 2022, l'OM Fondation souhaite en faire le slogan officiel de ses activités. « Droit au coeur » est utilisé depuis des années par l'OM pour marketer les actions caritatives des joueurs de l'OM, mais le club n'avait pas pris la peine jusque-là de protéger juridiquement l'expression. Plutôt que de discuter avec la SARL Virage Sud, l'OM Fondation a décidé de saisir l'INPI d'une demande en déchéance de marque, assurant que la SARL n'en faisait pas un « usage sérieux ».En clair, après avoir déposé la marque, la société ne l'a jamais utilisée sur ses produits. Ou très peu : elle n'aurait été capable de produire que six factures de fournisseurs en 14 ans d'exploitation, sans preuve d'une mise réelle sur le marché. Le club rappelle que l'on « ne peut pas déposer une marque pour empêcher les autres de l'exploiter. Sinon on risque la déchéance ». La société Virage Sud a tenté sans succès de contester la décision de l'INPI. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a donné raison au club le 25 avril dernier.lire aussiToute l'actualité de l'OM.

La Provence

Re: Supporters de l'OM

23 Mai 2024, 12:40

cette SARL Virage Sud n'a pu produire que 6 factures en 14 ans avec cette "marque" ... On connait les loustics, rien ne dit qu'il n'y ait pas eu bien plus de ventes mais sans facture :lol:

Re: Supporters de l'OM

23 Mai 2024, 12:50

Moi c'est ça qui m'a fait tiquer
Ce slogan, auquel les Marseillais sont très attachés.


J'en avais jamais entendu parler, et les marseillais comme moi que je connais n'en ont évidemment absolument rien à foutre.

Re: Supporters de l'OM

25 Mai 2024, 19:23

Re: Supporters de l'OM

25 Mai 2024, 19:30

Btw@peezee, le match a dû être interrompu à la 70ème mn parce que des supps des équipes jouant la finale des grands balançaient des projectiles sur les joueurs de l'OM.

Re: Supporters de l'OM

26 Mai 2024, 16:58

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Les South Winners au soutien des enfants malades.

"C'est ma Ligue des champions". Accoudé au comptoir de l'OM Café, célèbre brasserie du Vieux-Port, Rachid Zeroual ne songeait pas, là, aux flamboyants tifos que son groupe, les South Winners, a confectionnés pour l'arrivée de la flamme olympique, sur ce même quai, voici deux semaines. Entre deux coups de fil aux noms les plus ronflants de son répertoire, histoire de les inciter à rejoindre l'aventure, l'emblématique supporter de l'OM a brisé (très légèrement) la carapace en évoquant l'un des piliers de son inénarrable existence. L'oeuvre sociale et associative. Un engagement qui va prendre une nouvelle tournure ces prochains mois, avec la création d'une maison d'accueil pour les parents d'enfants hospitalisés, aux Aygalades (15e arrondissement). "On manque tellement de ce type d'infrastructures à Marseille, et pourtant personne n'est à l'abri de la maladie. On connaît tous dans notre entourage, ou au sein de notre famille, quelqu'un qui a vécu ce type d'épreuve et qui aurait eu besoin d'un hébergement", souffle Zeroual, nouveau soutien de poids pour l'association "Espace Renaissance", pilote du projet. Rachid Zeroual, grâce à qui cette "maison" verra le jour à Marseille et nulle part ailleurs : "Quand Joël (Fernandez), le président d'Espace Renaissance, m'a présenté les centres qu'ils avaient déjà créés à Montpellier et Béziers, je lui ai dit que la prochaine devait voir le jour chez nous."

Ce devrait être chose faîte dans un peu moins d'un an, en lieu et place de l'ancienne école du Castellas, non loin de l'hôpital Nord. Au total, 23 chambres seront mises à disposition dans ce complexe entièrement rénové. Pour financer le projet, un gala sera notamment organisé le mercredi 12 juin au stade Vélodrome, durant lequel le maire Benoît Payan remettra les clefs du domaine et Éric Di Meco, parrain du centre d'accueil, jouera les maîtres de cérémonie. Autour d'un dîner et d'animations musicales (les rappeurs Kofs, L'Algerino et Jul sont, par exemple, attendus), une vente aux enchères animera la soirée. Plusieurs lots ont déjà été annoncés, comme le maillot de la finale de la Ligue des champions 1993, porté par Di Meco, ou celui de Manu Amoros lors de la demi-finale 1991 contre le Spartak Moscou.

Pour plus d'informations : 06 95 66 99 02 ou contact@espacerenaissance.fr

Re: Supporters de l'OM

26 Mai 2024, 21:39

Si il n'était pas si con ...

Re: Supporters de l'OM

26 Mai 2024, 23:44

A votre bon cœur mesdames, messieurs, un euros c'est pas grand chose mais pour nous ça peut deboucher sur un emploi et la dernière classe E :tonini:

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OM. Six ans après, les Yankee espèrent faire leur retour au Vélodrome
La Provence Publié le 26/05/24 à 21:58 -

Ce dimanche après-midi, une vingtaine de membres du groupe se sont rassemblés au pied du Vélodrome. Ils ont l'ambition de retrouver le Virage Nord sous l'étiquette Yankee lors de la saison 2025-2026.
La date a symboliquement été choisie. Ce dimanche 26 mai, jour de 31e anniversaire de la victoire de l’OM en Ligue des champions, une vingtaine de membres du groupe de supporters Yankee Nord Marseille se sont réunis sur les marches du Vélodrome afin de lancer leur opération reconquête.

Il y a six ans, le club olympien, alors présidé par Jacques-Henri Eyraud, résiliait la convention qui liait l’OM et le groupe du virage nord à la suite de plusieurs affaires impliquant notamment son ancien leader Michel Tonini. Une décision qui laissait 5 500 adhérents sur le carreau, obligés, pour certains, de rejoindre d’autres groupes de supporters pour continuer de vivre leur passion.

À lire aussi : L'OM et les Yankee, c'est fini
Mais depuis un an, l’association essaye de se "remobiliser" afin de prétendre à un retour dans son antre pour la saison 2025-2026. Et ses nouveaux dirigeants, qui ont pris le relais de Tonini, ont fait un premier pas vers le club en contactant son président Pablo Longoria. "On veut juste qu’il nous écoute et qu’on retrouve quelques places, explique Christophe, Yankee depuis 20 ans. Il ne faut pas oublier que 98 % des membres ne sont pas concernés par les problèmes qu’il y a eus."

Remplacés par le CAOM en bas du virage nord, les Yankee souhaitent cohabiter avec ces derniers et obtenir 500 cartes d’abonnement. En attendant, des adhésions au groupe vont être lancées au prix d’un euro en juillet. Un premier pas avant un retour au Vel’ ?

Re: Supporters de l'OM

28 Mai 2024, 08:14

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PARIS; Jugés pour cyberharcèlement contre l'ex-président de l'OM; Le procès de onze supporters, poursuivis pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort contre Jacques-Henri Eyraud, s'est ouvert hier.

On aura ta peau", "Qu'on le pende ce fils de chien", "Ça va mal finir pour toi"... Ce sont quelques-uns des messages visant Jacques-Henri Eyraud, 56 ans, postés sur Twitter (devenu X) entre fin 2020 et début 2021 par les onze prévenus, âgés de 25 à 52 ans. "Ce sont des propos graves. Ne les banalisons pas", a dit à la barre Olivier Baratelli, avocat de l'ancien président de l'Olympique de Marseille, présent à l'audience contrairement à plusieurs prévenus. Outre les messages menaçants, des caricatures montrant Jacques-Henri Eyraud décapité ou le corps sous une guillotine avaient également été postées sur Twitter. "Tout a été fait pour que je quitte mes fonctions et que je craque", a raconté avec émotion Jacques-Henri Eyraud, en strict costume noir, face au tribunal.

L'ancien président de l'OM, accompagné au tribunal par sa fille adolescente, a raconté le traumatisme qu'il a vécu, lui et sa famille, à cause des menaces de morts reçues au début de l'année 2021. "Le niveau de menaces était complètement fou", rappelle-t-il. "Avez-vous des regrets d'avoir dirigé l'OM?", l'interroge le président de la 10e chambre correctionnelle. La réponse fuse sans l'ombre d'une hésitation : "La réponse est non." "J'ai aimé ce club, j'ai aimé cette ville" de Marseille, dit le natif de Paris.

Dans les messages de haine, son origine parisienne a été plusieurs fois rappelée. Au total, une centaine de personnes avaient posté des messages haineux mais seules onze d'entre elles qui se cachaient derrière un pseudonyme ont pu être identifiées.

"Les mots ont dépassé ma pensée"

Parmi les prévenus, Michaël A., 41 ans explique avoir posté plusieurs messages de haine car il était "en colère". "Je ne souhaite pas la mort de ce monsieur. Je me sens honteux", dit-il. L'air très ému, il demande la permission de se tourner vers Jacques-Henri Eyraud pour lui présenter ses excuses. "Les mots ont dépassé ma pensée. C'étaient des propos idiots qui n'avaient pas lieu d'être", dit-il d'un air contrit. Le tweet pour lequel Michaël A. est poursuivi affirmait : "Mort au (x) traîtres" Jacques-Henri Eyraud et Hugues Ouvrard, directeur général de l'OM à l'époque. Dans d'autres tweets, qui n'ont pas été retenus par le tribunal, Michaël A. écrivait "pour vos cercueils, de la cagette suffira" ou encore : "Je souhaite carrément leur mort, qu'ils quittent ce monde."

Les faits poursuivis s'étaient déroulés en marge de graves incidents survenus le 30 janvier 2021, quand des supporters de l'OM - plusieurs centaines - mécontents de la gestion du club, s'en étaient pris violemment à la Commanderie, son centre d'entraînement. Douze jeunes gens ont été condamnés en février 2021 à des peines d'emprisonnement dans le cadre de cette affaire par le tribunal correctionnel de Marseille. Quatre autres, considérés comme des meneurs de groupes de supporters impliqués dans les incidents, ont été condamnés à Marseille en mars 2021. Quelques semaines après les incidents à la Commanderie, Jacques-Henri Eyraud, à la tête du club phocéen depuis octobre 2016, avait été remplacé par Pablo Longoria.

La Provence

Re: Supporters de l'OM

28 Mai 2024, 08:16

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Jacques-Henri Eyraud, ancien président de l'OM, face à ses haters au tribunal judiciaire de Paris

Entre gravité et émotion, Jacques-Henri Eyraud a fait face à ceux qui l'ont harcelé sur les réseaux sociaux en 2020 et 2021.



La petite haine ordinaire, celle qui fermente autour des terrains de foot, puis se terre derrière le paravent flou des réseaux sociaux, avait de multiples visages, lundi après-midi, devant la 10e chambre du tribunal judiciaire de Paris. Onze prévenus, s'affichant supporters de l'OM, convoqués jusqu'à mercredi, pour menaces de mort ou crime matérialisé par écrit, image ou autre objet, harcèlement moral au moyen d'un service de communication, essentiellement en 2020 et 2021.

Onze prévenus, comme une équipe donc, sur les 105 initialement repérés. Cinq présents seulement, disséminés sur les bancs de droite, plus que rassemblés. De l'autre côté, Jacques-Henri Eyraud, costume noir, président de l'OM de 2016 à 2021, qui a tenu « à marquer la coup », est venu affronter ses « haters ». Hugues Ouvrard, son ancien directeur général, qui en a trop entendu pour s'infliger encore mots, menaces et insultes, a renoncé.

JHE s'est levé le premier. Pour une heure et demie de confession, d'abord analytique. « L'environnement particulier de ce club, on en prend conscience, on l'accepte, mais il y a un monde, entre des critiques qui peuvent s'entendre et des menaces de mort et du harcèlement d'une violence inconnue. » L'OM perdait un peu trop. Trois cents supporters, parfois cagoulés avaient embrasé le centre d'entraînement de la Commanderie en janvier 2021. « Je m'étais fixé comme objectif d'avoir le courage de régler des problèmes internes et externes qui empêchaient le club d'être grand », explique-t-il.

Les 5000 yankees avaient été exclus des tribunes en tant qu'entité organisée, des agents placés sur liste noire. Et les tweets donc se sont multipliés, Illustrés parfois. Jacques-Henri Eyraud, en bagnard menotté, tête sous la guillotine, avec, réceptacle de la sentence, le panier d'osier marqué Droit au But. Jacques-Henri Eyraud encore et Frank McCourt, l'actionnaire principal, têtes coupées, tenues par le chanteur de Metallica, juché sur un tas de crâne, montage se voulant, « shakespearien » selon son auteur. « Ils s'attaquaient même à mes filles », ajoute Eyraud. Y compris en employant le mot viol.

Le président du tribunal, essaye de dépasser les faits, d'entrer dans la psyché de l'ancien président de l'OM, cite le rapport des psychiatres évoquant « le retentissement clinique discret. » Alors, il y a un silence, plusieurs secondes, des larmes sans aucun doute, cachées, car le plaignant est dos à la salle, face à la cour, jusqu'à ce que l'assesseuse lui tende un mouchoir. Un peu plus tard, pudeur retrouvée, Jacques-Henri Eyraud reprend : « tout semble nous opposer alors que beaucoup de choses devraient nous unir » et de se retourner pour chercher la chemise blanche de celui qui a diffusé les deux dessins, Jérémy A, supporter encarté chez les commandos ultras, proche des noyaux durs, animateur du site OM Passion, pour un dialogue inattendu et impromptu.

« -Ne m'avez-vous pas applaudi un jour dans vos locaux ?
-Oui c'est vrai. »
C'était le temps des promesses, de l'OM Champions project, du retour en Ligue des Champions.
« Je comprends qu'on aime l'OM, mais les mots ont un sens », lâche Eyraud.

Les mots de la meute. Loups « ou louveteaux solitaires », entreprise concertée de déstabilisation ? Il a son idée, il aimerait la confirmer comme pour clore cinq ans d'engagement. Il a depuis quitté Marseille et délaissé le foot. « Mais je regarde trop l'OM encore, vous en concluerez-ce que vous voulez... »

Le remplaça alors à la barre, tee-shirt gris-blanc, cheveux courts, Michaël A., celui qui veut la mort des traitres, qui considère que le cyprès serait trop noble pour un cercueil et réclame de la « cagette ». Il ne nie pas ses anciens mots. « C'est des expressions. C'est ce que je ressentais à ce moment-là. Je ne souhaitais pas la mort. » Mais il fallait détrôner le président qui ne portait pas l'OM assez haut, qui fomentait une réforme des tribunes, rompant avec le libéralisme et le populisme à la Tapie. « Je voulais essayer de faire bouger les choses. »

Presque une heure durant, Michaël a tenté de justifier, a raconté son OM, son premier match, à six ans, a disserté sur son boulot d'agent de sécurité perdu, sa fille à qui il dit « de se méfier des réseaux sociaux », qu'il amène maintenant dans les virages. « Etre jugé ici, en réalité, je me sens honteux. » Et de demander au président de pouvoir se retourner pour faire face à Jacques-Henri Eyraud. « Je voudrais vous présenter mes excuses. Je suis aussi père de famille, mes mots ont dépassé ma pensée. » L'ancien président a murmuré un petit merci. Le diffuseur des dessins aussi lui implorera de ne pas donner trop d'importance aux mots...

https://www.lequipe.fr/Football/Article ... is/1470584

Re: Supporters de l'OM

30 Mai 2024, 11:36

Les menaces continuent…



DiMeco (pas celui d’ici, hein) qui, sur RMC, pointait du doigt ceux qui causent du tort au club et notamment avec cette histoire de vente. Mais c’est tes amis mon cono.

Re: Supporters de l'OM

30 Mai 2024, 11:40

Serber, en même temps les dirigeants continuent de le recevoir, de ne pas porter plainte etc, ils n'ont pas de face non plus. En septembre quand il est revenu, Pablo a dit que ca allait changer, vous avez vu des actions? Non. C'est le bal des hypocrites. Je ne tomberais plus la dedans

Re: Supporters de l'OM

30 Mai 2024, 11:43

T’es obligé de faire avec ou presque, le mec a des soutiens de partout, en mairie et même au sein du club.

Re: Supporters de l'OM

30 Mai 2024, 11:45

le bidule mets du temps a faire son œuvre ma parole. C'est là qu'on regrette les progrès de la médecine

Re: Supporters de l'OM

30 Mai 2024, 11:46

Serber, peu importe qu'il ait des soutiens on est dans un état de droit
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