Information
CALENDRIER; Objectif 50 000 pour Bordeaux; OM-Bordeaux a enfin été fixé au dimanche 15 août, et le club olympien, fort de l'expérience vécue contre Villarreal, compte encore monter en puissance pour s'approcher d'un stade plein
Mais quand se jouera donc OM-Bordeaux ?Avant qu'il ne soit fixé au dimanche 15 août, la situation était inédite hier : à neuf, dix ou onze jours de la première rencontre de championnat à Marseille, pour le compte de la deuxième journée, on ne savait toujours pas quand il se disputerait.
Plutôt compliqué pour des spectateurs venant de Bordeaux ou d'ailleurs pour un week-end à Marseille : réserver un billet de train, d'avion et une chambre d'hôtel dans la cité phocéenne le week-end du 15 août, bonjour ! Et même en Provence, organiser une soirée entre amis sans foot ou, au contraire, pour regarder le match ensemble, ça aurait pu se faire un peu à l'arrache...
Décision demain au tribunal pour les diffuseurs
L'OM n'y était pour rien. C'est la LFP qui fixe théoriquement le calendrier, mais elle dépend des diffuseurs. Or, la guerre juridique que se livrent la Ligue, Canal Plus et beIN Sport depuis des semaines a posé des problèmes. Ce n'est que demain que le tribunal de commerce de Nanterre dira qui, de beIN ou de Canal + est tenu de produire et diffuser les deux matches de L1 de samedi et dimanche. Et de s'acquitter du versement de 56 M€ à la LFP.
Mais hier, en fin d'après-midi, la LFP a fixé le calendrier des quatre premières journées, et c'est Canal Plus qui a été désigné comme diffuseur des rencontres du samedi 21h et du dimanche 17h.
Les entraîneurs, eux, sont focalisés sur la première journée, mais les dirigeants qui doivent anticiper, ont une tâche plus délicate. À l'OM, on n'a pas été déstabilisé par l'incertitude. Sur le site du club, pour lancer l'ouverture de la billetterie, le match avait été annoncé le dimanche avec un astérisque stipulant que la date était susceptible de changer. Mais non : ce sera bien dimanche à 20h 45. La location va pouvoir démarrer fort.
"Nous nous adaptons, explique Jacque Cardoze, le directeur de la com' olympienne.Ça ne pose aucun problème. C'est plus simple, pour la billetterie, de connaître la date et l'heure le plus vite possible, d'autant qu'il n'y a pas encore d'abonnement. L'inconnu a un impact sur la rapidité de la vente des billets, qui s'accélérera une fois la date et l'heure fixées."
Rappelons à cet égard que l'OM a obtenu une jauge à 50 000 spectateurs pour la venue des Girondins, puis à 60 000, le dernier week-end d'août pour OM-Saint-Étienne, fixé un samedi soir.
À l'OM, on a surtout analysé la soirée de samedi, avec un OM-Villarreal à 30 000 personnes qui a été un franc succès populaire."Nous avons déployé 140 personnes autour du stade, uniquement dédiées au contrôle du passe sanitaire et ça a été fluide tout le temps,selon le dircom' olympien.Notre demande de venir tôt au stade a fonctionné puisque 46 % étaient là avant 20h. Il faudra que cela se répète à chaque match. Pour Bordeaux, nous allons augmenter le nombre de couloirs pour les contrôles, il y en avait 110, il y en aura 20 supplémentaires et plus de personnel. L'examen a été réussi, on sait qu'avec 140 personnes on en gère 30 000, on n'a qu'à augmenter dans les proportions nécessaires pour avoir la même fluidité."
Masques au contrôle, pas en tribunes
Une fluidité qui ne dépend pas que de l'OM ou des contrôleurs, mais aussi de la validité des passes sanitaires présentés par les spectateurs.
"1 500 cas ont fait l'objet d'un examen supplémentaire par les secouristes et 50 seulement pour lesquels les litiges ont été importants. La plupart des cas concernaient des vaccinations réalisées aux États-Unis, en Suisse ou en Grande-Bretagne et qu'il a fallu vérifier plus longtemps. Il est important que des étrangers sachent qu'ils seront acceptés, mais que le contrôle prendra un peu plus de temps. En outre, 600 tests ont été réalisés par deux pharmacies autour du stade pour des gens dont les tests étaient périmés ou pas lisibles."
En ce qui concerne les gestes barrière, toutefois, les avis peuvent diverger. "Le port du masque était respecté à l'entrée..."
En revanche, en tribunes, où il est impossible de contrôler quoi que ce soit, il ne l'a pas été du tout. La photo ci-contre en atteste et de nombreux témoignages aussi. Ceux qui le portaient s'en sont vivement émus, des supporters qui craignent de se trouver avec de nouveaux huis clos si des clusters se créent. Avec 50 000 personnes, les distances seront quasiment abolies.
La Provence